[ [ [ Communiqué de la 12e Coordination Nationale des Universités - Yannis Lehuédé

Nous avons encore plus de raisons d’être en colère et de nous battre que l’an
dernier.

En convoquant ce 30 septembre une nouvelle Coordination Nationale des
Universités en lutte, nous réaffirmons notre refus de la loi LRU que, depuis
deux ans, le gouvernement cherche à nous imposer. Les raisons de notre
engagement persistent, le mécontentement de toutes les composantes de la
communauté universitaire est demeuré tel qu’il était en février
2009 lorsqu’a été lancé le mot d’ordre d’arrêt de l’université.
Le maintien de la Coordination Nationale des universités en lutte apporte ainsi
un premier démenti aux efforts de propagande orchestrés par le Ministère de
l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. La CNU continue à dénoncer cette
réforme qui contrevient fortement à l’idée que nous nous faisons des missions de
l’université, qui affaiblit le service public de l’enseignement supérieur et de
la recherche et qui, au-delà, contribue au démantèlement de l’éducation
nationale.

La CNU réaffirme ses revendications du semestre passé et appelle dans l’immédiat
:

  • à organiser des AG dans les universités avec élection de mandatés à la CNU, et
    des réunions interprofessionnelles ;
  • à lutter contre la loi LRU en refusant le passage aux RCE, la cession du
    patrimoine immobilier et les heures complémentaires ;
  • à combattre la logique de la gestion des ressources humaines appliquée à
    l’université et à la recherche, fondée sur l’idéologie de l’évaluation
    individuelle (primes individualisées, entretiens professionnels des BIATOSS,
    modulations de service), situation aggravée par la loi dite de « mobilité » des
    fonctionnaires votée cet été ;
  • à refuser la dégradation de la formation et du recrutement des enseignants des
    premier et second degrés
  • en bloquant l’élaboration et la remontée des maquettes « métiers de
    l’enseignement », que ce soit sous la forme de spécialité, mention ou parcours
  • en dénonçant les dangers des mesures transitoires
  • en refusant d’appliquer les nouvelles modalités des stages.

Afin d’assurer la convergence de ces divers modes de résistance, afin de
rappeler au ministère que la réprobation envers sa politique est largement
partagée par les membres de la communauté universitaire, afin de promouvoir la
démocratie au sein de nos établissements, afin de défendre les statuts de
fonctionnaires pour tous ceux qui y travaillent, afin de défendre
l’existence d’une université ouverte à tous et de favoriser l’insertion des
jeunes chercheurs et doctorants, la Coordination Nationale des Universités en
lutte va poursuivre son action en collaboration avec les organisations
syndicales, les associations et sociétés savantes impliquées dans cette
dynamique.

Nous appelons à une journée nationale de manifestations le 17 novembre
et à la 13ème CNU le 27 octobre (Paris IV ou X ?)

Rappel

3 octobre : coordination BIATOSS (Maison des syndicats, Paris 6)
7 octobre : journée du travail décent
10 octobre : AG de SLU à Paris 7 (site Olympiade)
17 octobre : réunion des sociétés savantes sur les réformes en cours (Institut
Poincaré)
semaine du 22 octobre : appel à des débats sur les réformes en cours dans les
universités
27 octobre : prochaine CNU