[ [ [ Contre la xénophobie d’État - Yannis Lehuédé

La campagne anti-Rroms, élargie à l’ensemble des « gens du voyage », a dépassé le seuil de l’admissible dans une démocratie. Les instructions sont "claires" : la chasse aux gitans est ouverte. Simultanément, la possibilité de "dénaturaliser" des personnes d’origine étrangère est tranquillement proposée. De même, les bureaux d’état-civil ne traitent plus les demandes de renouvellement de documents d’identité des personnes nées à l’étranger ou de parents nés à l’étranger, renvoyée à un sinistre "pôle de la nationalité". Quant aux étrangers qui attendent leur régularisation souvent depuis de très nombreuses années, "ils doivent être reconduits à la frontière".

L’ensemble de cette politique constitue manifestement un programme cohérent de xénophobie d’État.

Afin de réfléchir à cette situation inacceptable, et envisager les modalités d’expressions collectives ou l’organisation de solidarités actives :

Réunion Contre la xénophobie d’État, dimanche 15 août à 15 heures, à la librairie Lady Long Solo, 38, rue Keller, 75011 Paris, métro Voltaire ou Bastille.

Et, d’ores et déjà, à Paris comme dans le reste du pays, le QSP appelle à la création de collectifs Contre la xénophobie d’État.

Cet été 2010 aura été l’occasion d’un déferlement sans précédent de discours racistes de la part de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement.

La campagne anti-Rroms, élargie à l’ensemble des « gens du voyage », a dépassé le seuil de l’admissible dans une démocratie.

Les discours populistes ont été aussitôt relayés par la police sur l’ensemble du territoire : la chasse aux gitans est ouverte.

Simultanément, le même gouvernement engageait au nom de la sécurité une deuxième campagne raciste, annonçant la remise en cause de la nationalité française pour des personnes « naturalisées » ou pour des personnes nées en France de parents d’origine étrangère.

On ne saurait être français et délinquant, affirment tranquillement des ministres – alors même qu’il est question de délinquance gouvernementale, et qu’on attend la démission de ministres, car on ne saurait être délinquant et ministre, ou président de la République.

Délinquant ou pas, on demande aujourd’hui aux français nés à l’étranger, ou de parents nés à l’étranger, de faire la « preuve » de leur nationalité pour un simple renouvellement de document d’identité. Les administration d’état civil sont chargées de pourchasser y compris les nationaux, dès lors qu’il y a suspicion de l’éventualité d’une origine étrangère.

Quant aux sans-papiers qui attendent leur régularisation depuis cinq, dix, quinze, vingt ans et même plus, le président répond : « La règle générale est claire : les clandestins doivent être reconduits dans leur pays. »

Avec la même énergie est annoncé, « d’ici fin septembre », le « démantèlement de l’ensemble des camps qui font l’objet d’une décision de justice ». « Là où cette décision de justice n’a pas encore été prise, nous engagerons des démarches pour qu’elle intervienne le plus rapidement possible. » Et, préjugeant par avance de ces procédures, il ose annoncer : « Dans les trois mois, la moitié de ces implantations sauvages auront disparu du territoire français. »

Quant aux véritables Roms, de Roumanie, des milliers chaque année sont incités à repartir « volontairement » avec une modeste aide de l’État. Ils reviennent parfois, en toute légalité, mais pour Sarkozy cela s’appellerait « un abus du droit à la libre circulation » – alors qu’il n’y a là qu’un effet de l’abus des procédures d’expulsion, à seule fin de « faire du chiffre ».

L’ensemble de cette politique constitue un programme cohérent de xénophobie d’État.

Afin de réfléchir à cette situation inacceptable, et envisager les modalités d’expressions collectives ou l’organisation de solidarités actives :

Réunion Contre la xénophobie d’État

dimanche 15 août à 15 heures

à la librairie Lady Long Solo

38, rue Keller, 75011 Paris

métro Voltaire ou Bastille

D’ores et déjà, à Paris comme dans le reste du pays, le QSP appelle à la création de collectifs Contre la xénophobie d’État.

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