[ [ [ Contre le budget de la défense - Yannis Lehuédé

Campagne présidentielle Altermondiste Liberterre - "Primaires citoyennes" du 9 octobre et au-delà...

Lundi 8 Août 2011, COMMUNIQUÉ

Abrogation de la loi de programmation militaire.

Quand il s’agit d’évoquer les dépenses de l’État consacrée à l’armée, et d’envisager la paix autrement qu’avec la dissuasion nucléaire ou des armes de destructions massives, le discours politique reste cantonné aux déclamations lénifiantes... Alors que la crise économique s’étend gravement, les coupes budgétaires des États affectent principalement les dépenses sociales, sous prétexte que les budgets nationaux sont drastiquement resserrés pour maintenir la confiance des marchés... Mais nulle part, on ne mentionne les dépenses militaires.

Pour mieux cerner les enjeux, voici quelques extraits d’une contribution éclairante du collectif Contre la loi de programmation militaire, publiée il y a deux ans et toujours autant d’actualité : http://cannabissansfrontieres.org/contre-la-loi-de-programmation,082.html

« Depuis fort longtemps le complexe militaro-industriel tente de faire valoir l’argument spécieux qui voudrait qu’il est productif d’emploi. D’une part, les compétences qu’il réunit pourraient on ne peut plus utilement se reconvertir à des fins non militaires. D’autre part, la masse salariale concernée, qu’il s’agisse des travailleurs de l’industrie de l’armement ou des militaires eux-mêmes, ne représente qu’une infime partie de ce que coûte à la République son fonctionnement. Faire un Rafale est infiniment plus cher que la somme des heures de travail humain qu’il aura fallu mettre en œuvre pour lui permettre de voler. Et l’énorme masse salariale de l’armée ne compte en fait que pour un petit tiers de son budget. Payer ces travailleurs à ne rien faire serait largement plus économique. À défaut, on peut, bien sûr, reconvertir ces hommes et femmes dévoués à la collectivité, pour des fonctions socialement utiles ou même rentables.

[...]

De toute évidence, en creusant leur endettement, la France ou les États-Unis s’affaiblissent.

Il n’y aurait aujourd’hui qu’un seul danger de dimension “stratégique” – et c’est celui représenté par la Chine communiste qui développe ses moyens militaires à mesure qu’elle s’enrichit – au point où le budget réservé à l’armée chinoise, ayant triplé en dix ans, rivalise désormais avec… le budget militaire français.

Ce dernier chiffre donne à penser quant à la dimension de la folie qui s’est progressivement imposée dans la vie de la République – comme au Royaume-Uni ou aux USA. Même un pays fondé sur son armée, telle la Chine maoïste, même après une vingtaine d’années de croissance continue (« à deux chiffres »), même avec des réserves financières colossales, et avec les ambitions affichées de cet État impérial et ses réels besoins militaires – non seulement face à Formose, mais au Tibet, au Xinjiang, ou à Hong Kong…–, le budget de l’armée chinoise est – proportionnellement – vingt fois plus petit que celui de l’armée française. Et dix fois inférieur à celui de son rival américain – encore plus fou.

Quant à ce supposé danger chinois, on sait qu’il est surtout financier aujourd’hui. Ce n’est un mystère pour personne que l’économie américaine s’écroulerait d’un instant à l’autre si les communistes chinois décidaient de ne plus la soutenir par leurs achats massifs de bons du Trésor états-uniens – ou pire : en revendant d’un coup ceux qu’ils détiennent. Ce serait pire qu’un acte de guerre, a-t-on pu dire…

[...]

Ce qui fait la puissance, c’est la richesse. En se payant l’apparence de la puissance, les pays qui entretiennent des armées aux prix de déficits abyssaux ont en fait de bien piètres politiques de défense.

Plutôt que de se ruiner pour s’équiper de joujoux inutiles, les pays riches, qui sont les principaux consommateurs de matériel militaire, feraient mieux de restaurer leurs économies. Et s’il est vrai que leur crédit leur permet de mobiliser des moyens excédentaires, ils devraient dès maintenant les consacrer au véritable danger de notre temps que représente la catastrophe écologique en cours.

Consacrant leurs efforts à une finalité vertueuse de cette nature, les grandes puissances pourraient même ambitionner de voir l’endettement nécessaire pour faire face à ces défis extraordinaires se répartir sur l’ensemble de l’humanité. S’il va de soi que les pays les plus riches, et les plus armés, se doivent de porter le plus gros de la charge, il n’est pas moins vrai que ce qui est dans l’intérêt de tous peut être pris en charge par tous.

Mais surtout, quoi qu’il en soit, et avant tout, sortir au plus tôt du gaspillage inconsidéré que représente l’effort de défense.

Cette folle dépense n’a aucune justification pour la défense du territoire national, tout le monde en conviendra. S’il y a d’autres intérêts – hérités de l’époque coloniale –, pour lesquels on estime nécessaire de recourir aux compétences de l’armée française, particulièrement en Afrique, on sait aussi que le contexte des guerres de “basse intensité” africaines ne demande en rien des moyens aussi coûteux que les avions, porte-avions, missiles et autres satellites qui constituent l’essentiel de la loi de programmation militaire. Mais, en tout état de cause, il n’est pas certain que ces guerres néo-coloniales – qui constituent l’essentiel de l’activité réelle de l’armée – aient la moindre légitimité.

Il n’est pas sûr non plus que les énormes budgets que l’armée consacre à la recherche soient dépensés de la plus heureuse façon. On a pu relever, en particulier à Grenoble, comment l’effort peut porter aujourd’hui sur le développement de ce qu’on appelle les nanotechnologies. Or, celles-ci promettent plus de dangers pour les libertés – et pour la santé publique – que de véritables solutions pour l’humanité. Il ne faut pas s’attendre à mieux quand on sait que cette recherche est orientée constamment dans le sens des intérêts de l’État militaire.

Libérer la recherche de la tutelle militaire n’est pas le moindre des enjeux d’une démilitarisation de la société.

On sait très bien que les peuples vivent bien mieux sans armée. Le Japon et l’Allemagne en auront fait la preuve, en expérimentant de belles années de prospérité – en dépit du défi représenté par l’énorme effort de reconstruction – dans l’après-guerre. Ils n’auront renoué avec les incertitudes économiques qu’après avoir institué de nouveau des budgets militaires non négligeables – au prétexte des nécessités de l’action “humanitaire” de l’Onu.

Le Costa Rica est le cas d’école d’un pays sans armée. Non seulement c’est le pays le plus prospère d’Amérique centrale, mais on apprenait récemment que le “taux de bonheur brut” qu’on y enregistre – soit le pourcentage de la population qui se déclare heureux – y est un des plus élevés du monde, au-delà de 80%.

Plus encore, une des principales raisons pour en finir avec l’armée, c’est que, de toute évidence, l’existence de celle-ci pèse sur la possibilité même d’une vie démocratique. D’une part, le pays s’expose au risque d’un éventuel coup d’état, toujours possible. Mais, même sans ça, la multiplication des services secrets, pour lesquels il n’y a pas de restrictions, ni dans leurs moyens financiers, ni dans ce qui leur est autorisé – sans qu’aucun contrôle soit possible, même là où l’on y prétend, par la nature même de l’action secrète –, induit une altération permanente de la société politique et des médias qui la reflètent. Il faut certainement mettre fin à ceci aussi.

Pour ce qui est des médias, on aura atteint le comble en France, en laissant la propriété de l’essentiel de la presse directement entre les mains des principaux marchands d’armes.

Quant aux menaces de type terroristes, sur lesquelles se fonde la remilitarisation du monde, il est évident qu’elles relèvent par nature d’un travail de police – et non des moyens ultrasophistiqués et coûteux de l’armée. Ni les sous-marins ou porte-avions nucléaires, ni la nouvelle génération d’hélicoptères ou de tanks ne peuvent servir contre d’éventuels poseurs de bombes ou détourneurs d’avions.

On a vu aussi comment le terrorisme peut servir de prétexte pour porter atteinte aux libertés individuelles, ce qui n’est pas plus acceptable. Face à un adversaire bien plus dérisoire que n’a pu l’être le “socialisme réel”, loin de défendre le “monde libre”, l’ordre sécuritaire multiplie les dangers fantasmatiques, de l’islamisme aux drogues interdites en passant par de prétendues “pandémies”, pour imposer le contrôle total des populations.

Et c’est bien à l’Etat militaire, relayé par les infinis canaux de sa propagande, que l’on doit cette dérive singulière des démocraties. »

Pour lire la suite : http://cannabissansfrontieres.org/contre-la-loi-de-programmation,082.html

Farid Ghehiouèche, septième candidat aux « primaires citoyennes » du 9 octobre et au-delà souligne : « La paix et la démilitarisation doivent être considérées comme conditions essentielles pour affirmer un réel changement, dans une perception du monde à envisager – de nouveau. »

Changeons de civilisation, démilitarisation mondiale.

C’est pourquoi, d’ici 2012 en France, avec la campagne des « primaires citoyennes » du 9 octobre et au delà, nous invitons l’ensemble des citoyens et citoyennes à soutenir cette proposition.

PAIX : Démilitarisation générale Abrogation de la Loi de Programmation Militaire, suppression des budgets consacrés à l’équipement qui ponctionnent aussi largement ceux de la recherche, et réorientation des moyens pour une politique de défense civile populaire et non-violente et la promotion de l’objection de conscience.

Pour suivre et participer à cette campagne en temps réel, le site http://farid2012.org servira d’outil pour toutes les personnes qui souhaitent la victoire de la démocratie réelle en 2012.

Pour garantir un débat démocratique, il importe que la presse rende compte de l’ensemble des points de vue présentés aux électeurs, pour qu’ils choisissent en connaissance de cause, ainsi nous espérons bien que notre candidature trouvera un large écho.

Contact PRESSE : 06 14 81 56 79 ; contact@farid2012.org ; SKYPE : farid3h ; http://farid2012.org

Analyse

En juillet 2009 était votée au Parlement français la loi de programmation militaire pour les années 2009-2014. Pour plus de 180 milliards d’euros… Simultanément était annoncée la suivante, plus chère encore, jusqu’en 2020. L’addition globale pour ces dix années à venir avait été préalablement claironnée par le Président de la République : l’armée se verra attribuer 377 milliards d’euros. Soit près de 40 milliards d’euros par an (hors pensions – qui comptent pour un peu plus de 7 milliards en 2009). On constate de surcroît que ce budget connait toujours des dépassements non négligeables, jusqu’à 30%...

Pour l’année 2010, le SIPRI (Stockolm international peace research institute) estime, lui, à 44,8 milliards d’euros le budget militaire français – bien au-dessus des 37 milliards déclarés. Il faut remonter à 2001, dans les calculs du SIPRI, pour trouver un budget à 37 milliards. Depuis, celui-ci a enregistré une progression régulière : 38 milliards en 2002, 40 en 2003, 42,5 en 2004 et 2005, 43,5 en 2006, 44 en 2007, 45 en 2008, une poussée à 48 en 2009, pour un repli apparent à 44,8 en 2010.

Si on remonte dans le temps, en 1988, le SIPRI évaluait la dépense militaire française à 32,8 milliards d’euros. 1988 : avant la chute du mur de Berlin. L’année suivante, en 1989, il y hausse, à plus de 34 milliards. En 1990 : un milliard de plus, à plus de 35. En 1991 – alors que l’URSS est disloquée –, on enregistre encore une poussée, à 36,7 milliards. Un budget qui restera stable une décennie, jusqu’à 2001.

À noter, le fait que depuis 2006, cet institut a dû réviser sa méthode de calcul, du fait de modifications dans le système budgétaire et fiscal français. Ceci donne un indice sur la vraisemblable falsification du budget. Les contrôles parlementaires sont d’autant plus inexistants que les divers partis de gouvernements ont participé, à tour de rôle, à l’élaboration d’un budget fictif qui permet d’engloutir les dépenses réelles de l’État.

(L’exemple le plus criant, qui autorise à penser que ce budget est fictif, et que tous en sont complices, c’est celui de la CSG : portée à 10% sous le gouvernement Jospin – avec Strauss Kahn à l’économie –, elle s’est substituée aux cotisations sociales, fiscalisant ce qui était de l’ordre de l’assurance mutuelle, mais ne prélevant pas plus sur les revenus salariés ; par contre, elle s’applique à l’ensemble des revenus, créant un nouvel impôt pour les revenus non salariaux, qui représentent la moitié des revenus ; la CSG a ainsi permis de doubler les prélèvements au nom de la sécurité sociale.

La sécu ne s’en est pas mieux portée, au contraire, puisque la CSG proprement dite n’y contribue que rarement, sa jumelle, la CRDS – qui ne compte que pour 2,5% –, y étant, elle, affectée. Quant on sait que de multiples impôts affectés directement au financement de la sécurité sociale, telles les taxes sur tabac et alcool, ne lui sont jamais reversées, ni même les cotisations sociales des fonctionnaires, le prétendu trou de celle-ci est une simple comédie budgétaire.

Avec la CSG l’État sera parvenu à pomper au bénéfice de ses ressources générales rien de moins que 10% de l’ensemble de la richesse produite sans qu’il en soit fait état, sauf la première année d’installation de ce nouveau dispositif, où Lionel Jospin a pu se réjouir de ce qu’on a appelé alors la “super cagnotte”, supposée représenter des rentrées fiscales inattendues – sans que quiconque se donne la peine d’expliquer à quoi tenait ce bonus… Dès l’année suivante, il n’était plus question de “super cagnotte”, les énormes recettes ajoutées par la nouvelle CSG ayant déjà été escamotées par les maquilleurs de comptes du ministère du Budget.)

Mais, si on regarde les dépenses de l’État pour 2010 sans tenir compte de cette objection méthodologique, on trouve, par ordre alphabétique :

a/ 2,6 milliards pour les actions extérieures de l’État, pour les opérations militaires comme la guerre en Afghanistan ou en Libye ;

b/ un peu moins de 3,5 milliards pour l’aide publique au développement, dont une partie sert à financer les interventions militaires en Afrique, prises en charge par le ministère de la coopération, au titre de la "coopération militaire" ;

c/ un peu plus de 37 milliards pour la Défense proprement dite ;

d/ plus de 46,5 milliards pour la recherche et l’enseignement supérieur – un budget pour lequel on enregistre une très forte croissance, passé officiellement au deuxième rang des dépenses de l’État, où se confondent allègrement recherche civile et militaire – ce dernier représentant manifestement une part plus qu’importante, prépondérante ;

e/ près de 16,5 milliards pour la sécurité – et ses nombreuses applications militaires (d’autant plus sensibles depuis le livre blanc de 2008 qui associe la défense et la sécurité intérieure).

On peut aussi relever que le budget militaire correspond grosso modo au déficit du budget de l’État, depuis qu’un tel déficit se creuse. Les années 1989-1990 correspondent à une aggravation sensible de la dette, l’installant au-delà de 2% de PIB, en même temps que se produisait la chute du mur de Berlin. Si l’État s’était comporté rationnellement en réduisant la dépense militaire, il n’y aurait quasiment pas de déficit budgétaire. Or, les simples remboursements de l’intérêt de cette dette pèsent de plus en plus dans le budget, comme on sait, pour atteindre les 44,6 milliards en 2010.

Le coût réel de l’armée est ainsi incalculable. Si l’on prend en compte l’ensemble de ces paramètres, il est certain qu’il s’agit, de loin, du premier poste de dépenses publiques.

Les États-Unis ont des méthodes de calculs plus transparentes, et atteignent un montant dix fois plus élevé de dépense, soit au moins deux fois plus important si on tient compte de la taille respective des deux pays. Il n’est pas sûr que l’écart soit si important si on révise le chiffre français à la hausse, ainsi qu’il semble que ça s’impose.

Les statistiques officielles mettent la France et l’Angleterre à équivalence, avec un léger avantage au budget français. Les calculs du SIPRI indiquent au contraire que le budget militaire anglais est nettement en retrait, même s’il a subi la même courbe de hausse absurde depuis la fin de la guerre froide, et la même aggravation sensible depuis 2001, étant resté relativement stable, à environ 24 milliards, de 19991 à 2001, pour dépasser les 38 milliards en 2010, s’approchant du budget français, mais toujours à distance. L’écart qui était de dix milliards s’est réduit à cinq ces dernières années.

Au total, ces trois pays représentent une bonne moitié de la dépense militaire mondiale. Au-delà d’eux, il faut noter l’augmentation vertigineuse du budget chinois depuis 2001 (toujours selon les évaluations du SIPRI qui corrigent les statistiques officielles pour tenter d’approcher de la réalité). Celui-ci aurait dépassé le budget français pour approcher des 120 milliards de dollars en 2010. À lui seul, il pèserait dans les 7% de la dépense mondiale.

On relève dans ce triste tableau l’Inde qui est passée de 22 milliards de dollars en 2001 à plus de 34 maintenant. Le Brésil, lui, aura quadruplé son budget depuis la fin de la guerre froide, pour dépasser les 28 milliards de dollars, ayant connu lui aussi une sensible augmentation depuis 2001. La Russie, elle, aurait doublé son budget militaire en dix ans, pour en arriver à 52 milliards de dollars. Le Japon, lui, stable, dépense cette somme tous les ans, n’ayant augmenté que de 2 milliards depuis 1992 – et près de 10 milliards depuis 1988, n’ayant pas eut l’idée non plus de profiter de la la fin de la guerre froide, semble-t-il.

Le seul pays qui aura enregistré la fin de la “menace” soviétique en 1989-1991, ce sont les États-Unis, passés de plus de 530 milliards à 380 en 2001, une baisse progressive de 150 milliards en dix ans. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils auraient pu mieux faire. Au contraire dès 2002 le budget militaire repartait en flèche, à plus de 425 milliards (en dollars constants), puis 484 en 2003, 527 en 2004, 552 en 2005, 561 en 2006, 576 en 2007, pour faire un bond à 618 en 2008, et un nouveau bond à 668 en 2009, pour atteindre les 687 en 2010. Beaucoup plus que du temps où l’on pouvait prétendre craindre les milliers de têtes nucléaires sur des missiles y compris intercontinentaux, qui pointaient sur le territoire américain.

Une poignée de terroristes armés de cutter et de malice aurait justifié ce revirement du budget américain vers la hausse. Aujourd’hui, l’État se retrouve endetté à un degré tel que l’économie mondiale en tremble. Or, ce déficit n’existerait quasiment pas s’il n’y a eu cette réaction délirante au 11 septembre 2001. Beau succès du terrorisme, beaucoup plus redoutable assurément par cet effet induit des fameux attentats que par ce qu’ils ont pu coûter en destructions. Beau succès pour le complexe militaro-industriel aussi…

Paris s’éveille