Lundi 19h30 en ce moment a lieu une rafle au métro la Chapelle.
La camionnette est garée au même endroit que d’habitude.
[Source : liste-rétention]
On sait que les rafles sont systématiques au métro La Chapelle – au point où la personne qui signale celle-ci peut dire que la camionnette de la police est "au même endroit que d’habitude".
Ce n’est pas seulement au métro La Chapelle, mais également à Chateau-Rouge, à Barbés, à toutes les stations du XVIIIème populaire que depuis de nombreux mois le dispositif policier est quasi permanent.
Ainsi, avoir ses papiers ne serait pas seulement une question de mise en règle administrative quant au permis de séjourner et de travailler sur le territoire national français, mais aussi une autorisation de circuler dans le métro parisien...
Rappelons que tous les contrôles auxquels la police procède dans de telles conditions sont par définitions discriminatoires – soit illégaux – et reposent ainsi dès le départ sur une "faute de procédure" au nom de laquelle les personnes interpellées devraient être automatiquement libérées par le Juge des libertés.
Faut-il comprendre qu’une telle politique ne viserait pas tant une quelconque "efficacité" quant au respect des lois sur le séjour, mais vise simplement l’affichage de la politique raciste de l’État ? Faire que les étrangers en situation irrégulière vivent dans la peur – et que les autres aient bien conscience de leur "chance".
Rappelons également que le racisme est un délit. Sont supposés en répondre aussi bien les "personnes morales" que les individus. L’État serait au-dessus des lois qui répriment le racisme ? Pas ses exécutants en tout cas.
QSP