[ [ [ Entretien avec Damien et Julie de la Cimade - Yannis Lehuédé

Alors que la lutte des sans-papiers continue à Vincennes et dans d’autres Centre de Rétention, Julie et Damien de la Cimade*, nous accordent un entretien.

Historique de la Cimade, présentation des CRA et des locaux de Rétention (dont la Cimade demande la fermeture), ...


L’ANAEM, les "retours volontaires" et le "rapatriement humanitaire" des Rrom Roumains et Bulgares (deux mille et 2007), la politique du chiffre, des "aides au retour" dans les Centres de Rétention, ...


Procédure d’éloignement "type", OQTF, JLD, taux de reconduite à la frontière, prime au retour, politique du chiffre, la "directive de la honte", ...



La rétention administrative

« La rétention administrative est une privation de liberté spécifique pour les étrangers en instance d’éloignement du territoire français. Il s’agit du placement par une préfecture « dans des locaux ne relevant pas de l’administration pénitentiaire » d’un étranger qui fait l’objet d’une mesure d’éloignement forcé et qui ne peut quitter immédiatement le territoire français « pour le temps strictement nécessaire à son départ.

La durée maximale de maintien en rétention est actuellement de 32 jours. Au-delà de cette période, l’étranger que l’administration n’aura pas réussi à reconduire devra être remis en liberté, souvent sans que sa situation ne soit régularisée.

Il existe deux catégories de lieux de rétention :

Les centres de rétention administrative ont un vocation nationale et sont créés par arrêté interministériel. Il existe actuellement 24 centres avec une capacité d’accueil variant de 8 à 230 places et une capacité totale de 1443 places.

Les locaux de rétention administrative sont créés à titre temporaire ou permanent par arrêté préfectoral et reçoivent provisoirement des étrangers qui ne peuvent pas être placés dans un centre pour des raisons « de temps ou de lieu ». Ce sont en général des commissariats de polices ou des brigades de gendarmerie. La durée de rétention y est en principe limitée à 48 heures. Il en existe plus de 150. Avec la pression des objectifs chiffrés sur les préfets et l’encombrement des centres de rétention, on assiste actuellement (2008) à une utilisation accrue de ces locaux.