[ [ [ Évasion à Brindisi‏ - Yannis Lehuédé

Restinco (Brindisi) : nouveaux affrontements et évasion dans le centre
de rétention

Brindisi, 30 septembre : après l’évasion ces derniers jours de 62
sans-papiers, les Tunisiens lancent un nouveau défi aux forces de
l’ordre : 18 autres se sont évadés hier soir. Cinq ont été repris. Le
reste s’est dispersé dans la nature autour de la ville.

L’alarme a été donnée hier vers 19h, faisant sortir plusieurs
divisions en tenue anti-émeute : des carabiniers, des policiers, la
guardia di finanza et les militaires des forces armées.

Cette fois, la protestation des immigrés tunisiens est d’abord restée
limitée à l’intérieur du centre. Puis, en soirée, ils sont montés sur
les toits et ont tenté l’évasion. A cause du bordel dans la cour, le
centre de rétention est resté encerclé pendant plusieurs heures, avant
que les sans papiers ne passent à l’action directe : ils ont attendu
qu’il fasse plus sombre pour disparaître. Dans l’échauffourée qui a
suivi avec les militaires et les policiers, seuls cinq ont été arrêtés
et envoyés en prison.

Ce qui déclenche souvent ces émeutes est l’expulsion : tous savent
qu’après 6 mois d’enfermement en centre, ils sont renvoyés. Le jeu des
Tunisiens est donc de rejoindre la liberté grâce à l’évasion, en
tentant comme hier de déclencher une sorte d’enfer...

Hier, au coucher du soleil, régnait une atmosphère identique dans les
campagnes de la bourgade de Montenegro, mise en alerte par l’arrivée à
l’improviste de gyrophares bleus, mais aussi de nombreux jeunes en
tenue militaire du bataillon San Marco. Des groupes anti-émeute qui se
sont déployés autour du centre de rétention et du Cara (centre de
demandeurs d’asile). Tout est demeuré sous contrôle jusqu’à l’évasion
de 18 enfermés aux cris de "Liberté, Liberté" [en français dans
l’article].

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Immigration : révolte et évasion au Cie Restinco de Brindisi

Onze policiers blessés, quatre personnes arrêtés

(ANSA) - BRINDISI, 30 SET - Une évasion massive a pu être constaté au
Centre d’identification et d’expulsion de Restinco, près de Brindisi.
Dix-huit Tunisiens ont pu s’échapper lors d’affrontements avec la
police qui s’est terminé par 11 policiers blessés, des soldats et des
hommes du régiment San Marco. La révolte s’est poursuivit pendant
plusieurs heures dans l’hôtel et a impliqué les 84 sans-papiers, les
émeutiers provenant tous de Lampedusa ont arraché des portes afin de
les utiliser comme levier pour passer la clôture.

Cie, après la révolte 4 tunisiens incarcérés

BRINDISI - Quatre Tunisiens ont fini incarcérés à la suite de violents
affrontements jeudi après-midi au Cie Restinco, les immigrés se sont
opposés aux forces de l’ordre. Ils ont entre quinze et dix-huit ans,
certains ont réussi à s’échapper du centre. Le bilan final des
affrontements est de plusieurs blessés : cinq policiers, cinq
officiers de la Guardia di Finanza et un soldat du bataillon San Marco
ont fini à l’hôpital avec un pronostic variant entre trois et dix jours.

L’origine du conflit, encore une fois, a été le refus des tunisiens à
émigrer hors du sol italien. Le climat de tension qui fait rage
pendant des semaines Cie a fait le reste.

Selon la reconstitution des faits livrée par la police, des jets de
pierres sur des hommes en uniforme ont commencé entre 17 et 18 h.

Les émeutiers ont bombardé la police avec tout ce qui leur est venu à
portée. En utilisant une barre de fer, cependant, ils ont tenté de
forcer la porte de la propriété. Afin d’éviter une évasion massive
l’unité mobile de Tarente est intervenue.

Si ce n’était pas pour l’arrivée de renforts, selon toute
vraisemblance, l’onde de choc de fauteurs de troubles aurait été en
mesure de submerger la police, grâce à l’ouverture d’un trou dans le
centre.

Débuté entre 17h et 18h, le désordre a continué jusqu’à 20h00. Une
fois le calme revenu, les enquêteurs ont pris note des images prises
par l’installation de vidéosurveillance et ont interrogé des dizaines
de convives.

Senzacolonne.it, 30/09/2011

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