Deux en une semaine : après le squat de la rue Carnot, à Montreuil, c’est celui de la rue d’Enghien, à Paris, qui est évacué par la même méthode, en poussant les squatters dans une situation de désordre public, dans le contexte duquel la police procède "légitimement" a des arrestations, suffisamment pour inquiéter l’ensemble du squat et obtenir son évacuation...
À Montreuil comme à Paris, il y a légitimement suspicion que la police ait pu encourager au désordre qu’elle a prétendu réprimer ensuite.
Dans un cas comme dans l’autre, il s’agissait de squats ayant déjà une certaine implantation, et dont l’activité était importante – ainsi qu’en témoigne la fête de 400 personnes qui aura servi de prétexte à l’évacuation de la rue d’Enghien.
Une fête organisée dans un squat d’artistes du Xe arrondissement de Paris samedi soir a "dégénéré" et s’est soldée par l’interpellation de dix personnes, pour "incitation à l’émeute" et "jets de projectile" sur les forces de l’ordre, a indiqué dimanche la préfecture.
La fête rassemblait quelque "400 personnes" dans la nuit de samedi à dimanche dans un squat d’artistes de la rue d’Enghien.
Face au bruit, les riverains ont appelé vers 1h30 la police, mais à son arrivée, les fêtards ont "commencé à jeter des projectiles sur les effectifs, qui ont répliqué avec des bombes lacrymogènes pour disperser l’attroupement". Celui-ci s’est reconstitué "un peu plus loin", a-t-on précisé de même source.
L’attroupement a été finalement dispersé près d’une heure et demi plus tard, "vers 3h", avec à la clé "10 interpellations pour +incitation à l’émeute+ et +jets de projectile+". Le Service d’investigation transversale a été chargé de l’enquête, a encore précisé la préfecture.
[Source : AFP]