[ [ [ Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, (...) - Yannis Lehuédé

La Ligue des Droits de l’Homme a pris l’initiative d’une réaction estivale à la campagne raciste animée par l’Élysée et le gouvernement. Une cinquantaine d’associations et de partis se sont solidarisés pour dénoncer "le choix des plus hautes autorités de l’État de livrer à la vindicte publique des catégories entières de population". Elles appellent à des manifestations partout en France, le 4 septembre, pour le 140ème anniversaire du rétablissement de la République.

Le QSP s’associe à cet appel, et invite à une réunion Contre la xénophobie d’État, dimanche 15 août, de 16 heures à 18 heures, à la Librairie Lady Long Solo, 38, rue Keller, 75011 Paris (métro Voltaire ou Bastille).

Les plus hautes autorités de l’État ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.

La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14 heures, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.

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