[ [ [ Halte au racket sur les cotisations sociales des travailleur(e) (...) - Yannis Lehuédé

Appel au rassemblement au consulat général du Sénégal mardi 3 mars à 13 H 00 dans le cadre de la campagne "Racket...", déjà signé par 40 organisations.

Depuis le départ de la campagne, nous avons contacté 16 consulats pour leur demander de cesser de délivrer à la police française les laissez-passer provoquant l’expulsion de leurs compatriotes travailleur(e)s sans-papiers.

A chacun, nous signalons que la délivrance de ces laissez-passer les rend complices de ce racket et continue à les assujettir au diktat colonialiste de Sarkozy and co.

A ce jour, nous avons rencontré l’Ambassadeur d’Algérie et la Consule Générale de Guinée. En dehors du Consulat Général du Sénégal mardi, trois autre consulats : Burkina Fasso, Maroc et Madagascar nous recevront dans les jours prochains.

Nous notons déjà dans plusieurs consulats une inflexion quant à la délivrance de ces laissez-passer... A SUIVRE

HALTE AU RACKET SUR LES COTISATIONS SOCIALES DES TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS.

La grande majorité des 400 000 sans-papiers de France sont des travailleurs déclarés en CDI, CDD ou intérim renouvelé avec des papiers incomplets ou de faux papiers, sur lesquels les patrons ferment les yeux. Dans cette situation, ils paient impôts, taxes et cotisations sociales sans pouvoir bénéficier des droits et des prestations qui y sont attachées (retraite, allocation chômage, logement social, services publics et citoyenneté...).

Et ces travailleurs, même régularisés, ne bénéficient pas des droits attachés aux cotisations versées antérieurement.

L’état français encaisse ainsi environ 2 milliards d’euros par an sans jamais rien décaisser.

Nous exigeons que ces travailleurs bénéficient en France des droits acquis par le versement de leurs cotisations.

Nous demandons :

  • L’ARRET DES EXPULSIONS
  • LA REGULARISATION GLOBALE DES TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS
  • LA RECUPERATION DES DROITS POUR TOUS

Quand ces travailleurs sont expulsés après avoir cotisé pendant des années en France, ils se retrouvent privés de toute ressource dans leur pays d’origine. De plus, ce racket de l’état français sur les cotisations sociales pèse sur l’économie de ces pays en réduisant d’autant les envois des immigrés à leurs familles. Rappelons que l’argent envoyé dans leur pays d’origine par les immigrés avec ou sans papier représente trois fois l’Aide Publique au Développement (APD) des gouvernements des pays riches.

Les gouvernements du Sénégal, de la Tunisie, du Gabon, du Burkina-Faso, du Bénin, de la RDC, du Togo, du Cap Vert, de l’île Maurice, ont signé avec la France des accords d’ « immigration choisie », dits de réadmission, qui facilitent les expulsions de leurs ressortissants sans-papiers.

En France, quand les consulats de ces pays délivrent les laissez-passer nécessaires à ces expulsions, ils se rendent complices de ce racket et privent leurs propres citoyens d’une aide souvent indispensable.

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