[ [ [ La bataille d’Oakland du 28 janvier 2012 (vidéo) - Yannis Lehuédé

Un documentaire sur la bataille d’Oakland, d’il y a un peu plus d’une semaine. Où l’on voit ce soulèvement se prolonger jusqu’aux rives du Pacifique… De Moscou à San Francisco, comme de Tel Aviv à Santiago du Chili, en passant par Madrid, New York et Paris…

Aura-t-on jamais vu pareille insurrection mondiale ? De 1966 à 1972 ? Peut-être, en effet, y a-t-il là un précédent. Mais l’histoire se répète-t-elle jamais ?

Ils appellent à une grève générale aux Etats-Unis pour ce 1er mai, et demandent la destitution de la maire de la ville Jean Quan, qui leur envoie la police sur le modèle des robocops de Guéant, usant de gaz et de balles de caoutchouc.

Quatre cent arrestations parmi ces manifestants qui ne semblent pas si violents, à les voir, mais surtout courageux et tenaces pour faire face à ces pluies de gaz et de balles.

Pendant ce temps-là, à Washington, sur l’autre face du continent, résistant à de semblables polices, les manifestants ont installé la "tente des rêves"…

Un mouvement qui monte d’intensité. En France, les indignés appellent à un référendum pour (ou contre) une assemblée constituante, qui doit se tenir pendant les deux tours d’élection présidentielle !

Paris s’éveille

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On January 28th, 2012, Occupy Oakland moved to take a vacant building to use as a social center and a new place to continue organizing. This is the story of what happened that day as told by those who were a part of it. it features rare footage and interviews with Boots Riley, David Graeber, Maria Lewis, and several other witnesses to key events.

Etats-Unis : Des centaines d’Indignés arrêtés à Oakland

Plus de 400 manifestants anticapitalistes ont été arrêtés à Oakland, en Californie, et quatre blessés, après avoir tenté de prendre d’’assaut la mairie et d’autres bâtiments de la ville, a indiqué dimanche la police, qui a fait usage de gaz lacrymogènes dans la nuit du samedi.

Certains des manifestants, refusant l’ordre de dispersion donné par les autorités, ont jeté des pierres et divers projectiles sur les forces de l’ordre. Trois policiers et un manifestant ont été blessés, trois voitures vandalisées et des vitrines de magasins brisées. Le maire de la ville, Jean Quan, a affirmé au cours d’une conférence de presse que le mouvement « devait arrêter d’utiliser Oakland comme un terrain de jeu ». En novembre dernier, plus de 80 personnes avaient été interpellées et huit blessées à Oakland à la suite d’une manifestation anticapitaliste qui avait dégénéré et conduit les autorités à fermer le port de la ville. Quelque 200 militants du mouvement Occupy DC ont par ailleurs manifesté samedi soir devant un grand hôtel de Washington où était réuni le gratin de la ville, dont le président Barack Obama et son épouse Michelle. Les manifestants entendaient protester contre une menace d’expulsion (ce lundi) de leur village de tentes du McPherson Square.

[Source : Le Monde.fr & AFP]

OAKLAND, Californie (Reuters) - Des échauffourées ont opposé samedi des policiers anti-émeutes à des "indignés" anti-Wall Street à Oakland, en Californie, où des grenades lacrymogènes ont été tirées et plus de 200 personnes arrêtées.

Trois policiers et un manifestant ont été blessés dans les affrontements, a fait savoir la municipalité de la ville, située près de Berkeley, au bord de la baie de San Francisco. Dans des vidéos diffusées sur internet par des militants d’"Occupy Oakland", on voit des manifestants recevoir des soins et être évacués par des ambulances.

Les heurts ont éclaté dans l’après-midi de samedi lorsque les manifestants ont tenté de prendre le contrôle d’un centre de congrès où ils voulaient installer leur quartier général. Les affrontements ont persisté tout au long de la nuit de samedi à dimanche.

"Occupy Oakland doit cesser d’utiliser la ville comme cour de récréation", a déclaré la maire de la ville, Jean Quan. Selon le président du conseil municipal, Larry Reid, un groupe de protestataires a fait irruption à l’hôtel de ville, brûlant un drapeau américain et endommageant des objets exposés.

[Source : reuters]

A Oakland, les indignés tiennent bon, merci

Berceau des Blacks Panthers dans les années 1970, la ville californienne a conservé un esprit contestataire et anti-police. Alors que le mouvement Occupy Wall Street s’essouffle dans le reste du pays, Oakland continue d’être le théâtre de manifestations hebdomadaires, parfois violentes.

06.02.2012

L’état d’esprit du mouvement Occupy Oakland n’a pas grand-chose à voir avec celui d’Occupy Wall Street. A Manhattan, au cours des semaines précédant l’occupation de Zuccotti Park en septembre dernier, des spécialistes de la non-violence avaient formé les jeunes militants aux techniques de manifestation pacifique. La nuit de leur éviction, les occupants se sont relayés pour brandir le drapeau américain et même au cours des confrontations les plus dures, la consigne a toujours été d’éviter les débordements.

La même attitude semblait prévaloir au début du mouvement à Oakland, puisque le 2 novembre dernier, 10 000 personnes ont réussi le tour de force de bloquer le port de la ville sans recourir à la violence. Mais les plus modérés ont peu à peu laissé la place aux plus radicaux [Le 28 janvier, une manifestation émaillée de violences s’est soldée par l’arrestation de 400 manifestants]. Depuis le mois dernier, de jeunes manifestants ont également commencé à organiser des manifestations hebdomadaires baptisées "Fuck the Police"

Pour de nombreux manifestants, c’est de bonne guerre. En octobre dernier, un policier d’Oakland a en effet grièvement blessé un manifestant pacifiste, le vétéran Scott Olsen.

Pour sa défense, la police d’Oakland avance le manque de moyens. Elle a subi une réduction de 20 % de ses effectifs depuis 2008, alors que la ville détient l’un des records nationaux du nombre de meurtres par habitant. Le maire de la ville, Jean Quan, accuse quant à elle le mouvement Occupy d’aggraver les problèmes de criminalité en monopolisant les maigres ressources des forces de l’ordre. Ce à quoi les militants rétorquent que la police ferait mieux de s’occuper des cambriolages et des meurtres.

Cette situation explosive entre forces de l’ordre et militants remonte à la période trouble de la lutte pour les droits civiques. C’est en effet à Oakland, en 1966, que Huey Newton et Bobby Seal ont fondé le parti des Black Panthers, destiné initialement à enrayer les brutalités policières dans les quartiers afro-américains. En 1967, un policier, John Frey, fut tué au cours d’un échange de coups de feu avec Huey Newton. Celui-ci fera de la prison avant d’être innocenté. Un an plus tard, apparemment en guise de représailles, la police tue Bobby Hutton, un jeune de 17 ans, dont le corps est retrouvé criblé de 12 balles. Dans les années 1970, la police a continué de harceler les Black Panthers, ce qui n’a fait que nourrir le ressentiment de la communauté afro-américaine à l’égard des représentants de l’ordre.

Le cycle de la violence ne s’est pas arrêté là. Dans les années 1990, s’est imposée à Oakland une bande de policiers "ripoux" : ils manipulaient les preuves, tabassaient les suspects et falsifiaient les rapports de police. En 2003, une action collective a été intentée à leur encontre et la police d’Oakland a été condamnée à payer 10,9 millions de dollars d’indemnités aux 119 victimes et à mettre en place toute une série de réformes sous la supervision d’un juge. Neuf ans plus tard, ces réformes n’ont toujours pas abouti. Les réactions disproportionnées de la police face au mouvement Occupy Oakland ont eu raison de la patience du juge qui a entamé une procédure pour placer la police d’Oakland sous supervision fédérale. Nul ne peut cependant nier combien il est difficile de travailler comme policier à Oakland. En 2009, Lovell Mixon, un jeune de 26 ans en liberté conditionnelle, a tué quatre policiers. Mais le sergent Patrick Gonzales, qui a tiré sur Lovell Mixon, a lui-même eu des démêlés avec la justice.

Comment s’étonner, dès lors, que les habitants d’Oakland ne réclament pas plus de policiers dans leur ville ? Encore aujourd’hui, pour de nombreux habitants, appeler la police s’apparente à de la délation. "La mentalité Black Panthers est en train de gagner du terrain chez les Occupy, dit Jessica, une jeune Noire qui fait partie du mouvement. Quand la police arrive avec ses masques à gaz et ses boucliers, les manifestants sortent le même attirail. Ils sont prêts. Le militantisme des Black Panthers fait des émules et bientôt certains pourraient sortir les armes à feu."
Dans les années 1970, les Black Panthers ont vite perdu le soutien des leaders noirs conscients que leur stratégie n’allait pas les conduire sur le chemin de l’égalité. Mais les jeunes anarchistes blancs qui forment la majorité du mouvement Occupy Oakland ne sont pas tous de cet avis. Des jeunes comme Jessica pensent qu’une "diversité d’approches" peut avoir sa place au sein du mouvement Occupy, notamment en ce qui concerne les actions ciblées contre les biens des 1 % [les plus riches].

[Source : Mother Jones & Courrier international]

Occupy DC : "Laissez-nous rêver !"

Si l’objectif était de faire parler d’eux, c’est encore une fois réussi : le mouvement Occupy DC, qui squatte encore deux places au centre de Washington, avait jusqu’à lundi midi pour évacuer ses tentes de la McPherson Square. Les occupants n’en ont rien fait bien sûr, mais ont plutôt déployé cette immense tente bleue, par-dessus même la tête du héros de la guerre de Sécession. « La tente des rêves » disent-ils. Un compromis proposé par le service national des parcs, qui a autorité sur cette place est que les tentes puissent rester, mais ouvertes et avec interdiction de dormir dedans. D’où ce nouveau slogan, scandé lundi par les centaines d’activistes qui ont convergé pour défendre le camp : « Let us sleep so we can dream ».

A l’intérieur de la « tente des rêves », Caty McClure, une des coordinatrices du mouvement explique que l’objectif est de « défendre cet espace », aussi longtemps que possible : « La plupart des gens ont l’intention de rester » assure-t-elle. Les campeurs ont tout prévu, même le tir de gaz anesthésiants par la police. « Mon boulot, c’est de remettre les gens sur pied en dix minutes » confie Steve Gliason, médecin urgentiste, qui consacre deux jours par semaine à la « tente médicale » de la McPherson Square. Les gaz policiers sont inoffensifs, précise-t-il, mais ils peuvent immobiliser les manifestants pendant 30 minutes. A ses côtés, quatre infirmières de l’association National Nurses United sont aussi sur le qui-vive.

Et même si le camp de DC est finalement évacué, le mouvement continuera de toutes façons, assurent les campeurs. James « McPherson » est venu de Virginie avec quatre compères, après avoir été expulsés de leur camp local: « Ça va être de plus en plus difficile de camper sur la durée, reconnaît-il, mais on voit de plus en plus d’activisme politique. C’est encourageant de voir les gens s’engager… ».

[Source : Great america & libé]

Les manifestants anticapitalistes érigent une "tente des rêves" à Washington

30 janv. 2012

Plusieurs centaines de manifestants anticapitalistes du mouvement Occupy de Washington, menacés d’expulsion lundi s’ils continuaient à dormir dans leur campement, ont érigé une immense "tente des rêves" sur une place occupée, en forme de pied-de-nez aux autorités.

Une immense bâche bleue, portant les mots "tente des rêves", a été déployée en milieu de journée sur le square McPherson, à l’heure limite de l’ultimatum lancé vendredi par la police pour que les campeurs cessent de dormir dans les deux sites occupés depuis octobre par le mouvement à Washington.

La police, à la présence extrêmement discrète, n’était pas intervenue lundi en début d’après-midi alors que plusieurs centaines de manifestants chantaient, jouaient de la musique ou reprenaient le slogan "c’est ça la démocratie !".

Le mouvement d’occupation anticapitaliste, qui a commencé en septembre à New York avec Occupy Wall Street, se partage à Washington entre deux campements: Occupy DC sur le square McPherson, et Occupy Washington DC sur Freedom Plaza, les deux étant proches de la Maison Blanche dans le centre ville.

Le NPS (National Park Service), qui gère les parcs de la ville, a distribué depuis vendredi un "avis" indiquant que "tout le matériel" de camping (tentes pour dormir, sacs de couchage, réchauds, etc.) devait être enlevé d’ici lundi midi, sous peine d’arrestation et de saisie des biens.

Le NPS n’empêche pas les protestataires de manifester mais ne veut pas qu’ils campent et dorment sur place, dit en substance l’avis.

"On ne peut pas expulser une idée", a indiqué à l’AFP David Barahona, 20 ans, venu de Dallas (Texas, sud) pour occuper Freedom Plaza et déterminé à "exercer le droit que donne le premier amendement (de la Constitution américaine, ndlr) sur la liberté de parole".

"Je médite, c’est ma tente pour méditer 24 heures sur 24", a ironisé de son côté Michael Acosta, de Reno (Nevada, ouest), cuisinier au chômage, refusant le terme de campement.

[Source : AFP]

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