[ [ [ La bataille de Notre Dame des Landes se poursuit - Yannis Lehuédé

Que ce gouvernement soit fort décevant, il n’y a pas que les sondages pour le dire. On se souvient qu’avant de former le gouvernement Ayrault, le président Hollande avait pris soin d’envoyer une délégation à Notre Dame des Landes, pour assurer les occupants de la zone d’un moratoire sur les expulsions.

Que signifiait une telle démarche ? Que François Hollande ne souhaitait pas s’encombrer d’un premier ministre qui trimballerait une telle casserole en tant que maire de la ville de Nantes. En d’autres termes, on avait cru comprendre qu’il demandait à Jean-Marc Ayrault de lâcher du lest de ce côté là s’il souhaitait devenir premier ministre.

On avait mal compris : il s’agissait seulement de tromper les citoyens avant de se présenter aux élections législatives… C’est pas très joli.

Ce qui n’est pas joli non plus, c’est d’envoyer la police et la gendarmerie, l’armée, pour expulser par tous les moyens des hommes et des femmes qui ont le culot de se battre pour défendre ce bout de campagne promis au béton.

Ce qui est magnifique par contre, c’est comment ceux-ci résistent depuis plusieurs jours maintenant…

On croyait avoir compris que l’heure est aux restrictions budgétaires. Il se trouve que ce joujou coûte plus d’un demi milliard d’euros, soit près de trois milliards et demi de francs... C’est beaucoup d’argent.

Et c’est le premier ministre qui entend imposer une rigueur "historique" aux finances de l’État qui envoie en nombre considérable les impôts sur pattes que représentent les forces de l’ordre pour imposer que "sa" bonne ville puisse disposer d’un méga aéroport en lieu et place de celui qu’elle a déjà et qui fonctionne sans problèmes majeurs que l’on sache… On voit mal comment il espère faire remonter sa popularité en procédant ainsi de façon à la fois brutale et mesquine…

Et comme François Hollande ne sait pas faire une seule bêtise à la fois, il faut que du même coup il discrédite ses partenaires écologistes, lesquels avaient fait de cet aéroport une question de principe... On voit mal comment ceux-ci retrouveront l’ombre d’un électeur après avoir déjà avalé la couleuvre du nucléaire – et ce n’est certes pas vers le parti socialiste que partiront ces déçus des verts…

À force d’arrogance, de bêtise et de méchanceté, il est d’ores et déjà acquis que ce gouvernement, cette présidence, ce parti et les mairies qu’il gouverne aussi, seront parvenus en un rien de temps à faire du mot "socialiste" une injure…

C’est beau, de faire de la politique, mais ces gens-là feraient mieux de faire autre chose…

Et ils sont bien naïfs de croire que la complaisance des médias – très discrets sur cette bataille sans précédent – suffira à les sortir d’affaire.

Paris s’éveille

On vit ici, on reste ici !!

Après deux jours de résistance et de solidarité, seuls sept maisons et un terrain ont été expulsés sur la Zad, zone menacée par le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Partout, les forces de l’ordre ont rencontré la détermination des opposant-e-s sous différentes formes : habitant-e-s refusant de quitter leurs maisons, d’autres juchés sur leur toit, rassemblements autour des lieux de vie, barricades sur les routes, opposant-e-s venus d’ailleurs pour rejoindre la zone, etc.

Depuis des heures, des opposant-e-s défendent les parcelles du Far Ouest du Sabot, terre maraîchère défrichée collectivement en mai 2011 et noyée à l’heure actuelle sous un nuage de gaz lacrymogène, au son d’une batucada. Des actions de solidarité s’organisent partout ailleurs, tel un rassemblement devant la préfecture à Nantes ce soir-même.

Contrairement à ce que laissait entendre le préfet mardi matin, la zone est donc loin d’être vidée. Restent une vingtaine de lieux occupés, sans compter les propriétaires, locataires et paysans vivant toujours sur place. La pression policière, dont témoigne entre autres l’incendie hier par les forces de l’ordre d’une cabane, sans même avoir vérifié si elle était encore occupée, ne fera pas taire la contestation.

Sans chercher à rivaliser avec l’arsenal militaire que la violence d’Etat peut déployer pour imposer ses projets « d’utilité publique », les actes de résistance continueront tant que le projet ne sera pas retiré.

Ici comme ailleurs, d’Atenco au Val de Susa, en passant par le Chéfresne et partout où des luttes se mènent, refusons de nous laisser aménager !

Dates à venir :

• samedi 20 octobre, à 12h, à la Pointe (le Temple de Bretagne) : rencontre entre opposants au projet d’aéroport autour des perspectives de la lutte

• dans le mois à venir, manifestation de ré-occupation sur la Zad, annonce de la date sur zad.nadir.org

Les RDV du 18 octobre pour rejoindre et soutenir les habitant-e-s :

• RDV à partir de 5h au Sabot, au Far West, au Fosse Noire sur la ZAD.

• Appel à rassemblement à partir de 9h place de la Poste à Notre-Dame-des-Landes ( possible d’y trouver des infos pour savoir comment entrer dans la Zad)

• Appel à rassemblement devant la Préfecture à Nantes à 19h.

Et plus tard :

• Samedi 20 octobre : Rassemblement à Nantes à 11h00 au Pont Morand.

• Samedi 20 octobre à partir de 12h : la rencontre "la rentrée en lutte contre l’aéroport et son monde", prévue de longue date pour faire un point sur les perspectives, est maintenue et d’autant plus d’actualité ! le lieu sera confirmé demain

SUITE DES INFOS AU COURS DE LA JOURNÉE

• Si vous êtes dans le coin, possibilité d’écouter ces infos sur Radio Klaxon : 107.7

• Le numero de Legal Team est : 0675309545

• Contact presse : 06 65 67 76 95

• Appel à actions au moment des expulsions de la ZAD partout où vous êtes ! Aux copains et copines dehors la bas : tenez bien, tenez bon !!

Proposition reçue : "Le sabot assaillit, assaillons les radios ! (et les médias) J’ai écouté France inter ce matin et je n’ai encore rien entendu concernant l’opération en cours pour l’expulsion des occupants de NDDL. La concentration des représentants des forces de l’ordre est impressionnante. Un tel dispositif, déployé dans les banlieues, en Corse, en Outre-mer... et sur tous les points chauds du territoire aurait suscité une curiosité immédiate et une couverture conséquente. Je propose à ceux et celles qui ne peuvent pas se rendre sur place pour soutenir nos ami(e)s de téléphoner à sa radio préférée afin de saturer le standard et les obliger à se saisir de cette actualité. Standard de France inter : 01 56 40 22 22 de 8h30 à 19h30."

[Ci-dessous le récit heure par heure, minute par minute, tel qu’on ne l’aura pas entendu à la radio, ni vu à la télé…]

[Et les photos !]

Fil d’infos de la journée

• 6h : pour le moment, pas de nouvelles après cette longue nuit

• 7h15 : situation sur les routes : bcp de flics entre les ardillières et les Planchettes barrage à la Paquelais croisement route des fosses noires/route de la Paquelais libre

• 8h45 : petite annonce : il y a des chaussettes sèches, de la nourriture et des piles disponibles à la nouvelle boulangerie !

• 8h55 : un convoi de flics arrive vers le Far ouest

• 9h : arrivée de convois vers barricade de la Saulce, vers le Sabot

• 9h05 : entrée des gendarmes dans la saulce, CRS avancent vers barrage du chemin du sabot

• 9h10 : flics tiennent l’entrée du sabot

• 9h12 : Les flics continuent à démonter la barricade de la Saulce. Trois camions de flics vont dans le chemin de Suez depuis la barricade de la Saulce. Ils entrent dans le Sabot.

• 9h15 : un nouveau convoi arrive vers la Saulce avec des camions de déménagement. Les flics sont entrés dans la forêt de Rohanne, peut-être avec une équipe de GIGN (grimpeurs)

• 9h18 : un tractopelle arrive de Vigneux vers la Saulce. Barrricade nord de la Saulce détruite ; des flics sont en train de détruire la barricade sud. Ils chargeraient le Sabot mais sans certitude. L’hélico tourne

• 9h25 : les flics entrent dans la forêt de la Saulce depuis le sud, et dans la forêt de Rohanne

• 9h28 : les flics sont au centre de la grande forêt. 15 camions de CRS et camions de déménagement dans le chemin de Suez

• 9h35 : les flics dégagent l’entrée du Sabot mais restent sur la route.

• 9h37 : il est notifié aux forces de l’ordre qu’il y a des gens en hauteur à la Saulce. Nuage de lacrymo

• 10h13 : les informations ne nous parviennent presque plus pour l’instant. La situation serait stable au Sabot et à la Saulce. POUR RAPPEL : LA SAULCE N’EST PAS EXPULSABLE D’APRÈS LA JUSTICE

• 10h15 : un mégaphone aurait été entendu du côté de la forêt de Rohanne

• 10h25 : début d’expulsion de la grande forêt : ils sont en train de détruire la maison collective. des personnes sont dans les arbres

• 10h28 : ils ont fait les sommations au Sabot. Besoin de renfort

• 10h32 : ils vident la maison collective de la forêt. Ils ont une équipe de grimpe

• 10h33 : rappel de la situation : une quinzaine de flics sur la route de l’Isolette ; une ligne de flics à l’intérieur de la Saulce (côté route de Vigneux) ; des véhicules en stationnement déblayent le carrefour

• 10h39 : un camion benne arrive au carrefour de la saulce depuis le nord

• 11h05 : Sabot : Situation stationnaire, les barricades brûlent toujours

• 11h08 : dans la forêt, ils montent dans un arbre où se trouve quelqu’un. Au moins une autre personne est dans un arbre. Des bruits de tronçonneuse sont entendus dans la forêt

• 11h22 : NOUS NE RECEVONS PLUS D’INFORMATIONS RÉGULIÈRES. NOUS APPELONS TOUTES ET TOUS À MANIFESTER LEUR SOLIDARITÉ AVEC CE QUI SE DÉROULE ICI ET À LE FAIRE SAVOIR LE PLUS LARGEMENT POSSIBLE

Localement : appel à rassemblement à 19h devant la préfecture de Nantes ce soir / à 18h30 devant la mairie de Rennes ce soir

• 11h30 : un manitou avec bras télescopique est arrivé au niveau de la Saulce ; il prend le chemin de Suez

• 12h : dans la forêt de Rohanne : la pelleteuse travaille et a presque fini de détruire la maison collective ; la personne dans l’arbre où sont montés les grimpeurs refuse de descendre, elle est visée par un flashball

• 12h14 : d’après la presse en ligne, la préfecture annonce l’évacuation du lieu-dit la Pointe et de la lande de Rohanne ; et mentionne trois interpellations. Informations à confirmer

• 12h17 : relève de gendarmes mobiles au niveau de la route de l’Isolette

• 12h19 : dans la forêt : ils sont redescendus de l’arbre sans la personne (qui est restée en haut) ; le soutien continue à ce rassembler en bas, avec présence de la batucada, bcp de flics en civil et physionomiste sur place

• 12h34 : les flics reculent vers la lisière de la forêt.

• 12h42 : appel à renforts à la forêt13h20 : trois personnes ont été expulsées de la Forêt de Rohanne. Deux sont actuellement libres, une en contrôle d’identité. Il y a toujours du monde en l’air.

• 13h10 : il y a toujours plusieurs personnes dans les arbres dans la forêt. Les flics ne sont plus en train de grimper. Il y aurait trois interpellés qui auraient été relâchés. On entend à nouveau l’hélicoptère.

• 13h20 : trois personnes ont été expulsées de la Forêt de Rohanne. Deux sont actuellement libres, une en contrôle d’identité. Il y a toujours du monde en l’air.

• 13h25 : il semble y avoir une relève des flics en cours.

• 13h50 : toujours des camarades dans la cabane du Sabot, les flics sont dans le jardin. Toujours des camarades dans les arbres à la forêt aussi.

• 14h30 : nombreux camions de flics se dirigeant vers la Pointe. Des bruits d’engeins de traveaux ont été entendus là bas.

• 14h50 : "énorme" dispositif policier devant la Saulce.

Mise à jour des infos

[Source : Zone à défendre]

Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : nouvelles évacuations, 3 interpellations

NOTRE-DAME-DES-LANDES (France / Loire-Atlantique) (AFP) - Trois personnes ont été interpellées jeudi dans le cadre de nouvelles évacuations de maisons squattées par des opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes au nord de Nantes, selon la préfecture de Loire-Atlantique.

Il s’agit des premières interpellations depuis le début, mardi, d’une massive opération d’évacuation des sites squattés, au cours de laquelle quelque 150 personnes, des opposants de la mouvance anarchiste, avaient été délogées d’une dizaine de lieux à l’aide d’un impressionnant dispositif de 500 gendarmes et CRS.

"Les anciens occupants illégaux continuent de s’opposer aux forces de l’ordre dont l’objectif est de libérer les voies de circulation pour assurer la vie quotidienne des riverains. Les forces de l’ordre font face à des jets de pierre, de bouteilles et de cocktails molotov", affirme jeudi la préfecture dans un communiqué.

Le périmètre central du futur aéroport est complètement bouclé depuis mardi par les forces de l’ordre qui ne laissent plus passer que la vingtaine d’occupants "légaux" sur place, en cours d’expropriation, et filtrent étroitement les véhicules.

Mardi et mercredi les manifestants, qui avaient installé des barricades sur les routes avec des arbres coupés, ont jeté des pommes pourries, des cailloux ou des canettes en verre en direction des forces de l’ordre.

Les opposants, aux visages masqués, installés sur place pour les deux tiers d’entre-eux depuis deux à trois ans, ont exprimé mercredi aux journalistes leur détermination à rester sur place.

Mercredi soir une intervention des forces de l’ordre de forte ampleur avec l’usage de nombreux gaz lacrymogènes a eu lieu mais le périmètre a été interdit, même à la presse. Personne n’a été blessé ni interpellé lors de cette opération, selon la préfecture.

Ce projet d’aéroport Grand Ouest, destiné à remplacer en 2017 l’actuel aéroport de Nantes Atlantique situé au sud de l’agglomération, a été déclaré d’utilité publique par l’Etat et est soutenu par les collectivités locales socialistes.

Mais il est contesté sur place par les agriculteurs et les anarchistes, ainsi que, à l’échelle nationale, par EELV, le Parti de Gauche ou le Modem.

[Source : AFP]

Interpellation de trois opposants à l’aéroport de Nantes

NANTES (Reuters) - Trois premiers opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont été interpellés lors de l’évacuation d’une maison occupée illégalement, annonce la préfecture de Loire-Atlantique dans un communiqué.

Ces interpellations surviennent alors que des heurts entre forces de l’ordre et militants radicaux et altermondialistes ont lieu depuis mardi, jour de l’évacuation des 11 premiers terrains et maisons rachetés par le concessionnaire du futur équipement, AGO, filiale du groupe Vinci.

"Les forces de l’ordre font face à des jets de pierres, de bouteilles et de cocktail molotov", affirme la préfecture, tandis que les opposants au projet disent avoir été noyés mercredi soir "sous un nuage de gaz lacrymogènes" sur une terre maraîchère qu’ils avaient défrichée en 2011 pour la cultiver.

Des pelleteuses et engins de chantier ont commencé mercredi à détruire les maisons évacuées mardi.

Les expulsions de mardi, pour lesquelles ont été mobilisés plus de 500 gendarmes, se justifient selon le préfet par les travaux préparatoires aux aménagements routiers qui desserviront cet aéroport interrégional. Ils doivent débuter d’ici à la fin de l’année, tandis que ceux de l’aéroport à proprement parler doivent commencer en 2014.

La construction et la concession du futur aéroport, situé à 30 km au nord de Nantes, ont été confiées au groupe Vinci, qui évalue son coût à 560 millions d’euros. Il en déboursera 320, le reste étant payé par l’Etat (125,5 millions d’euros) et les collectivités locales (115,5 millions d’euros).

Le projet, dont les écologistes réclament l’abandon, est porté par l’Etat et soutenu par les élus socialistes locaux, dont le Premier ministre et ancien député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault.

Présenté par ses promoteurs comme un transfert de l’actuel aéroport Nantes-Atlantique, situé en périphérie immédiate de la ville et menacé selon eux de saturation, le futur équipement vise à réduire les nuisances en termes de bruit et le "sentiment d’insécurité" d’une partie des habitants de l’agglomération survolés par les avions.

[Source : reuters]

Notre-Dame-des-Landes. Trois occupants du site interpellés

18 octobre 2012

Trois personnes ont été interpellées sur le site du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique. Une opération massive d’évacuation a été lancée mardi par 500 gendarmes et CRS, délogeant 150 occupants. Depuis, le périmètre est totalement bouclé.

"Les anciens occupants illégaux continuent de s’opposer aux forces de l’ordre dont l’objectif est de libérer les voies de circulation pour assurer la vie quotidienne des riverains. Les forces de l’ordre font face à des jets de pierre, de bouteilles et de cocktails Molotov", a détaillé la préfecture de Loire-Atlantique ce jeudi. Les opposants au projet, dont les deux tiers occupent les lieux depuis deux à trois ans, ont exprimé leur détermination à rester sur place.

Le futur aéroport Grand Ouest est sensé remplacer celui de Nantes Atlantique. Le projet a été déclaré d’utilité publique par l’Etat et dispose du soutien des collectivités locales. Mais des agriculteurs et des anarchistes s’y opposent, soutenus nationalement par Europe Ecologie-Les Verts, la Parti de gauche et le MoDem. En cause : le coût de l’aéroport, son l’impact environnemental et les expropriations qui en découlent.

[Source : le Télégramme de Brest]

N.-D.-des-Landes. Première destruction de maison

18 octobre 2012

Une première destruction de maison sur le site du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, a eu lieu, hier, au lendemain de l’évacuation de 150 squatters de onze sites occupés illégalement. Les abords de la ferme appelée « Les planchettes » ont été largement surveillés par les forces de l’ordre pour « sécurisation physique des sites et protéger les entreprises qui interviennent », a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique. Ce projet d’aéroport, destiné à remplacer, en 2017, l’actuel aéroport de Nantes Atlantique, a été déclaré d’utilité publique par l’État. Hier, Le collectif d’élus opposés au projet a dénoncé « l’opération de grande envergure » menée mardi pour évacuer le site et « l’utilisation de l’argent public pour réaliser les rêves de cette grande entreprise privée qu’est AGO/Vinci ».

[Source : le Télégramme de Brest]

Déménagement du territoire sur le futur aéroport

Cela n’a pas traîné. La démolition des maisons évacuées mardi matin sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes a débuté dès ce mercredi. Entourées de gendarmes, des pelleteuses se sont attaquées aux « Planchettes », un lieu-dit racheté par le concessionnaire, provoquant « tristesse et rage » chez les militants radicaux et altermondialistes qui y vivaient. D’autres maisons squattées prendront plus de temps à être démolies, en raison de la présence d’amiante.

L’expulsion de ces occupants illégaux a entraîné, ce mercredi, de nouvelles réactions politiques. « Rien ne peut justifier de jeter à la rue des personnes qui ont choisi de contester un mode de vie à l’origine des crises économique et écologique que nous traversons », a ainsi dénoncé la coordination des opposants au projet d’aéroport, qui regroupe 45 associations, partis politiques et syndicats. Celle-ci a demandé « en urgence » à rencontrer le préfet pour évoquer la situation.

[Source : 20 minutes]

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