A Toulouse la campagne zero personne à la rue à vue l’ouverture de huit bâtiments.
Depuis un an dans un bâtiment de l’Etat sans affectation réelle, la Préfecture souhaite à nouveau les expulser. cette fois les toulousains invitent tout le monde de Toulouse, de Grenoble, de Dijon, de Marseille, de Paris, de Montreuil, de France et de Navarre à venir avec eux demander au Ministère des Solidarités de retirer sa requête à fin d’expulsion du centre social autogéré.
voir article précédent sur leur aventure :
http://parisseveille.info/ecrire/?exec=articles&id_article=3022
Depuis un an, nous avons occupé un immeuble de l’Etat anciennement loué à l’afpa qu’elle avait abandonné depuis deux ans pour y créer une vie collective avec des familles avec enfants et un centre social autogéré où les gens de la ville de Toulouse ont pu s’approprier des espaces, y créer des activités pour tout-e-s, petit-e-s et grand-e-s. La Préfecture avait tenté une première fois de demander notre expulsion mais le tribunal administratif a rejeté la requête en estimant qu’il n’y avait pas d’urgence à nous expulser.
Depuis, un petit mouvement social est né : 0 enfants à la rue qui est devenu aujourd’hui 0 personnes à la rue! Peut-être en avez-vous entendu parler. Au cours de cette campagne, plus de 8 bâtiments ont été libérés où des gens ont un toit....Ce fut également le lieu d’échanges de savoirs, de partage de pratiques, de débats houleux mais constructifs...Pas à pas, nous avançons, nous nous émancipons d’une société qui nous demandait de déléguer tout le temps et où nous étions peu à prendre le temps à réfléchir sur nos actes, nos modes d’actions, nos rêves.....
Aujourd’hui, la Préfecture essaye à nouveau d’obtenir notre expulsion en passant par une procédure plus longue mais dans laquelle nous avons moins de chance de s’en sortir car la simple occupation d’un bien de l’Etat justifie notre expulsion même s’il n’y a pas urgence. Nous nous accrochons dans cette bataille juridique pour dire que le tribunal est incompétent à juger cette affaire (un immeuble non affecté à une mission de service public ne relève pas du juge administratif mais du juge judiciaire) et renvoyer l’affaire devant le juge judiciaire où nous pourrons faire valoir nos droits fondamentaux (dignité, droit à une vie privée et familiale, droit à un procès équitable....).
Nous engageons le combat politique aussi! Il paraît que le changement c’est maintenant. Nous pensons qu’ils vont rien changer car ils n’en ont ni la volonté, ni le pouvoir.
Par contre, nous allons manifester publiquement comment nous avons déjà entrepris le changement et que l’on a bien l’intention que ça change.
La campagne va s’inviter à Paris le 19 juin où nous appelons tout le monde, de Toulouse, de Grenoble, de Dijon, de Marseille, de France et de Navarre à venir avec nous demander au Ministère des Solidarités de retirer sa requête à fin d’expulsion du centre social autogéré et de nous laisser continuer cette aventure humaine où nous avons tout-e-s pu trouver notre place, construire des vies collectives, des liens sociaux, des projets.....
Cette manifestation sera aussi l’occasion de dénoncer l’absurdité humaine et écologique des problèmes construits sur le logement.
Des logements vides, il y en a plus qu’il n’en faut et ils voudraient nous faire croire qu’il faut en construire pour régler le problème.
Le problème, c’est pas le logement, c’est cette volonté maladive et folle de s’enrichir encore plus, pour dominer encore plus. Ils créent la rareté du logement pour diminuer nos conditions de travail, justifier la construction de nouveaux logements qui rapportent à court terme!
Nous vous appelons à faire tourner cette information et nous vous demandons également de voir si à Paris, vous pourrez nous trouver des places pour nous héberger 2 jours.
A paris, la lutte continue aussi. Des camarades du 20ème, de Montreuil...oeuvrent aussi pour ouvrir des bâtiments pour que personne ne soit à la rue, pour que des centres sociaux autogérés naissent.
Envoyé par :Fouad pour la Campagne 0 personnes à la rue et le Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion.