[ [ [ la file d’attente de la honte - Yannis Lehuédé

« Bobigny c’est un autre pays, ce n’est pas comme à Paris où l’on reçoit une convocation et où l’on passe assez rapidement. Ici même si on est convoqué à onze heures du matin, il faut être là dés le premier métro pour être sûr d’avoir un ticket ! Sinon il faut revenir le lendemain et rater une deuxième journée de travail. C’est comme ça depuis des années, c’est la préfecture la plus dure. »

Pour retirer un formulaire de régularisation, pour venir chercher sa carte de séjours ou un récépissé ou pour un simple changement d’adresse, des centaines de personnes s’entassent dans le froid dès la veille au soir et ce jusqu’au petit matin.

Malgré plusieurs dénonciations de cette organisation administrative, la préfecture de Bobigny fait subir à tous - femmes enceintes, vieillards et enfants en bas âges- se traitement inhumain et dégradant, et ce depuis « toujours ».

Ci-dessous un documentaire audio :
(20mn30)