[ [ [ La Lybie aussi ! - Yannis Lehuédé

Khadafi aussi ! Benghazi en révolution ! Et la menace de tirer sur la foule "jusqu’à la dernière balle" !

L’armée basculerait ? On n’en sait trop rien. Ce qui est sûr, c’est que le régime mobilise le banc et l’arrière-banc de ses tueurs françafricains qui défilent dans les rues de Tripoli machette au poing, selon les nouveaux usages néo-coloniaux français mis en vedette au Rwanda…

Mais quand, quand donc chassera-t-on Sarkozy aussi ?

Après le soulèvement de la Tunisie et de l’Egypte, c’est au tour de la Lybie d’être au bord de la guerre civile. D’après le site lefigaro.fr qui cite une information de l’ONG Human Rights Watch, 233 personnes ont été tuées depuis le début des émeutes mardi 15 février.

L’un des fils du colonel Mouammar Kadhafi, Seïf Al-Islam, s’est adressé au peuple lors d’une allocution télévisée hier soir en criant au complot étranger contre la Lybie et affirmant que les bilans relayés par les médias étaient exagérés.

Seïf Al-Islam a également déclaré que le peuple devait choisir soit de construire une « nouvelle Libye », soit de plonger dans la « guerre civile ».

[Source : lefigaro.fr]

Au moins 233 morts depuis jeudi, dont 60 pour la seule journée de dimanche dans la ville de Benghazi. Le bilan publié ce lundi matin par l’ONG Human Rights Watch sur la répression des manifestations en Libye s’est encore alourdi.

Seïf Al-Islam, le fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé dimanche soir que le peuple devait choisir soit de construire une « nouvelle Libye », soit de plonger dans la « guerre civile ».

Les affrontements meurtriers entre opposants et forces de l’ordre ont gagné Tripoli dans la nuit de dimanche à lundi. Le siège d’une télévision et d’une radio publiques ont été saccagés dimanche soir par des manifestants dans la capitale, où des postes de polices et des locaux des comités révolutionnaires ont été incendiés. Des tirs nourris ont été également entendus dimanche soir dans plusieurs quartiers de la capitale. Aux environs de 4 heures du matin, on n’entendait plus de coup de feu, selon un journaliste de l’AFP. Des heurts entre contestataires et sympathisants du régime ont notamment eu lieu sur la Place verte de Tripoli.

Les menaces du fils Kadhafi

« La Libye est à un carrefour. Soit nous nous entendons aujourd’hui sur des réformes, soit nous ne pleurerons pas 84 morts, mais des milliers, et il y aura des rivières de sang dans toute la Libye », a menacé dimanche soir Seïf Al-Islam, le fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, lors d’une allocution télévisée. « Je m’adresse à vous et pour la dernière fois avant de recourir aux armes », a-t-il mis en garde, estimant que la Libye n’était « pas la Tunisie ni l’Egypte », en allusion aux révolutions de ces deux pays qui ont conduit à la chute de leurs régimes.

« Notre moral est au plus haut et le leader Mouammar Kadhafi, ici à Tripoli, conduit la bataille et nous le soutenons ainsi que nos forces armées (...) Nous ne lâcherons pas la Libye et nous combattrons jusqu’au dernier homme, jusqu’à la dernière femme et jusqu’à la dernière balle ». Selon lui, les affrontements sont provoqués par des éléments libyens et étrangers visant à détruire l’unité du pays et instaurer une république islamiste, selon ces déclarations retransmises par la télévision d’État libyenne.

Tenant à son règne, Kadhafi aurait même, selon des témoignages concordants, engagé des « mercenaires africains » pour appuyer les forces locales. La foule accuse le régime de « tirer sur la foule sans distinction ».

30 Français rapatriés de Benghazi à Tripoli

Au niveau international, la Ligue arabe a appelé dans un communiqué « à cesser immédiatement tous les actes de violence », tandis que plusieurs pays occidentaux se préparaient à évacuer leurs ressortissants. Ce matin, le ministre français des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, a affirmé au micro d’Europe 1 qu’une trentaine de français travaillant à l’hôpital de Bengazhi ont été « rapatriés à Tripoli ».

Les Européens ont condamné avec fermeté la répression des manifestations. « Nous appelons à la retenue, nous exhortons à mettre fin aux violences et à dialoguer », a déclaré la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

Des rumeurs sur le départ de Khadafi du pays

Le Premier ministre libyen, Al-Baghdadi Al-Mahmoudi, a indiqué que la Libye était en « droit de prendre toutes les mesures » pour préserver l’unité du pays, lors d’une réunion avec les ambassadeurs des pays de l’Union européenne à Tripoli.

Sur le plan diplomatique, le représentant permanent de la Libye auprès de la Ligue arabe, Abdel Moneim al-Honi, a annoncé dimanche soir au Caire qu’il démissionnait de son poste pour rejoindre « la révolution » et protester contre la « violence contre les manifestants » dans son pays.

Un diplomate libyen en poste en Chine a lui aussi annoncé sa démission et a appelé tous les membres du personnel diplomatique libyen à faire pareil, selon Al-Jazira. Selon ce diplomate, Hussein Sadiq al Mousrati, il se pourrait que le numéro un libyen, Mouammar Kadhafi, ait déjà « quitté la Libye ». Un « combat par arme à feu » a opposé les fils de Kadhafi, croit aussi savoir le diplomate, présenté dans l’annuaire diplomatique chinois comme le deuxième secrétaire de l’ambassade.

[Source : leparisien.fr]

Vent de panique sur la Libye

Les manifestants veulent la fin du régime Kadhafi. Photo : DR.

C’est la ruée vers la sortie de secours. Les entreprises actives en Lybie n’ont plus qu’une idée en tête : fuir au plus vite, craignant pour la sécurité de leurs employés face aux violentes émeutes qui y sévissent depuis la semaine dernière entre opposants et partisans de Mouammar Kadhafi.

Ainsi, Wintershall, une filiale de l’allemand BASF spécialisée dans le pétrole et le gaz, a entrepris ce matin-même le rapatriement de ses salariés, soit quelque 1 300 personnes, en comptant les membres des familles des expatriés. La nationalité des salariés et leurs lieux de destination n’ont pas été divulgués. Wintershall exploite huit champs pétroliers en Lybie.

RWE Dea, filiale pétrole et gaz du groupe allemand RWE, a également rapatrié la majorité de ses salariés allemands actifs en Libye. « Nous employons 100 personnes en Libye, dont une majorité de Libyens. Nous avons proposé à nos salariés étrangers de retourner dans leurs pays d’origine, et une majorité d’entre eux l’a fait cette fin de semaine », a indiqué une porte-parole du groupe allemand. RWE Dea n’est pas encore en phase de production en Libye et le personnel sur place travaille au développement de gisements.

De son côté, Siemens a annoncé ce matin que le rapatriement de son personnel étranger de Libye était « en cours ». Un porte-parole a indiqué que Siemens employait « une centaine de personnes, en majorité des expatriés », dans divers projets liés à l’énergie et à la technologie médicale.

Des champs pétroliers toujours exploités ?

Il n’y a pas que les grands groupes allemands à évacuer leurs salariés. La pétrolière italienne ENI a entamé l’évacuation de ses salariés « non essentiels » expatriés en Libye, ainsi que les membres de leurs familles, « en raison des violences ». ENI, présente en Libye depuis 1959, est le premier producteur étranger d’hydrocarbures dans le pays, où il extrait environ 250 000 barils équivalent pétrole par jour.

[Source : lesaffaires.com]

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