[ [ [ Le 19 octobre à Lyon - Yannis Lehuédé

Remarquable centralisation d’info sur le site rebellyon. Ici la journée du 19 octobre, heure par heure, minute par minute.

• 19h45 : La préfecture nous offre son habituel bilan chiffré (on en oublie­rait qu’il s’agit de vies humaines) :

  • 74 interpellations (dont 47 lycéens et collégiens)
  • 1 300 « casseurs actifs » selon la police
  • 21 véhicules retournés (dont 6 incendiés)
  • 9 magasins pillés
  • 190 grenades lacrymos tirées (on n’a pas le compte des balles de flashball)

• 19h20 : La place Bellecour est en partie évacuée. A l’hopital St Joseph/St Luc (7ème) on recen­sait 8 manifestant-e-s blessé-e-s au moins (arrivés inanimés, membres brisés, points de sutures) il semblerait qu’il y a 15 flics blessés.

• 19h : ça s’affronte encore place Bellecour. Deux hélicos tournent toujours (et filment, pensez-y). Le service presse de la préfecture nie la venue de Sarkozy, mais annonce une conférence de presse spéciale à 19h.....

• 18h30 : déclaration commune des centrales syndicales. SUD et la CNT n’étaient pas invités, of course.

• 18h15 : Une rumeur persistante fait état d’un passage de Sarkozy rue de la République et Bellecour dans la soirée (avant 20h). Il a interrompu une réunion et pris un avion, il viendrait accompagné du préfet. Étrangement les alentours de la place n’ont pas été nettoyés, alors que le reste de la ville est en nettoyage, ça sent le coup médiatique. Une conférence de presse est organisée à la préfecture à 19h.

• 18h : La préfecture du Rhône annonce 69 interpellations. Les CRS continuent de gazer la place Bellecour.

3,5 millions de manifestants en France pour la CGT, 1 100 000 pour la police. (pour rappel c’est toujours plus que les manifs CPE)

17h45 : petit tour d’horizon de la presse : pas une ligne sur le gazage des syndicalistes place Bellecour, où les arrestations au hasard parmi les plus jeunes. Pas une ligne non plus pour expli­quer que les affrontements avec la police ne sont pas le fait des lycéens seuls mais bien de nom­breuses personnes suite aux tirs (lacrymo, flashball) sur la place Bellecour, sans distinction.

• 17h30 : ça repart à Bellecour ? Gazages et hélico.

• 16h20 : d’après la pref, 56 interpellations. Le préfet parle de « casseurs qui n’auraient rien à voir avec la journée d’actions ». Ah bon ? Convergence fortuite ? Place Bellecour les syndicalistes qui participaient aux caillassage des CRS étaient en fait des lycéens très âgés...

• 16h15 : gazage à nouveau de Bellecour. L’hélico est au-dessus de Carnot.

• 16h11 : sur Fessebouc (! !!) notre Génial Collomb appelle au calme, ah ah. LyonCapitale conti­nue sa désinformation en parlant d’arrestation « des casseurs les plus irréductibles », quel talent d’observation, de confiance dans la police et d’analyse !

• 16h08 : 500 personnes encore place Bellecour ambiance sitting (!) Face à elles, une énorme rangée de gardes mobiles, au-dessus, l’hélicoptère, et tout autour de la place des flics dans les rues parallèles.

• 16 h : impossible de se rendre à Bellecour, les accès sont fermés bien avant d’arriver sur la place. La brigade canine serait à Cordeliers. Comme quoi le slogan « Sarko reviens t’as oublié tes chiens » est bien adapté.

• 15h50 : retour sur la fin des évènements place Bellecour : spéciale dédicace à la CGT qui a réussi à maintenir sa buvette place Bellecour jusqu’à 14 h au milieu des flashballs et de la plus grande quantité de gaz lacrymos jamais vue à Lyon ! La place a ensuite été évacuée par des esca­drons de gardes mobiles qui ont repoussé une partie des manifestants vers les Terreaux. Le quartier ultra bourge d’Up in Lyon à Cordelier a été en partie retourné. Des manifestant-e-s, syndicalistes, étudiant-e-s, lycéen-nes, tous ensemble place Bellecour, sont partis vers les Terreaux où des escadrons de gardes mobiles ont été déployés, alors que l’hélicoptère tournait au-dessus. D’autres se sont échappés vers les quais du Rhône, souhaitant rejoindre le centre com­mercial de la Part-Dieu, sans succès. Une courte vidéo des gaza ges place Bellecour

• 15h45 : présence de navettes fluviales de la police. Après arrivée à Terreaux, des personnes repartent vers le centre.

• 15h30 : une voiture brûle au début de le rue de la Barre et sa voisine est éclatée.

• 15h30 : un groupe du GIPN (du jamais vu dans une manif à Lyon) est en position à Bellecour. Utilisation de marqueur orange pour marquer des manifestants. L’hélicoptère de la police lâche des lacrymos.

• 15 h : une centaine de jeunes remonte des Cordeliers vers les Terreaux en cassant tout ce qu’elle peut dans la rue la Ré déjà jonchée de débris d’abri bus et des restes des incendies de poubelle ce matin.

• 14h : un hélicoptère de la police ou de la gendarmerie sillonne les airs au dessus de la place Bellecour. Des groupes de manifestants éparpillés dans tout le centre ville.

• 13 h : les arrêtés ont pu être extraits par les baqueux. Mais les gardes mobiles se font chargés et sont obligés de se replier. Affrontements rue Edouard Herriot. Vous dites cas seurs ? Nous disons revanche contre la police et Sarkozy !

• 12h45 : la BAC garderait les interpellé-e-s de la matinée au 19 de la place Bellecour. Rassemblement devant avec des syndicalistes pour extraire les lycéens arrê tés. Situation tendue. Dans le même temps, des lacrymos place Carnot, près de Perrache.

• 12 h 30 : la situation lyonnaise à la une de libera tion.fr : « Des incidents entre casseurs et poli­ciers dans le centre de Lyon ». Dès que quelqu’un relève la tête face à la police, il devient un cas­seur pour ces journaleux. Faudrait continuer à manifester 1000 ans en courbant l’échine et en prenant des coups de matraque !

• 12 h 20 : 45 000 mani fes tant-e-s à Lyon aujourd’hui !! Un record depuis le début de la mobilisation, sans compter les milliers de lycéens en centre-ville.

• 12 h 10 : deux nouvelles ambulances rue de la Barre. Le cortège syndical arrive place Bellecour, tou jours plusieurs centaines de lycéens.

• 12 h : la jolie rue bourgeoise Victor Hugo, à proximité de la place Bellecour est dévastée.

• 11h57 : la vengeance :-) Un groupe de la BAC vient de se faire charger méchant et être repoussé de la place Bellecour.

• 11h54 : une ambulance intervient rue de la Barre pour emmener quelqu’un.

• 11h43 : plus de 1000 lycéens qui chargent la police place Bellecour. Sarko et sa police font depuis des années la guerre à la jeunesse, elle répli que. Le sens du vent n’aide pas les lacrymos, plus d’une centaine déjà lan cées.

• 11h35 : plusieurs interpellations rue de la Ré. Charges de police rue de la Barre.

• 11h28 : apparemment tous les lycéens n’ont pas rejoint la manifestation. Affrontements place Bellecour. 10 voitures brûlées, métro bloqué.

• 10h55 : Les lycéens avancent en direction de la place Bellecour le long du cours Gambetta. Environ 3 à 4 000 lycéens. Les CRS reculent devant les lycéens.

• 10h45 : Au niveau de Garibaldi cortège gazé (lycéens et syndicats). Les lycéens ont placés des containers au milieu de la chaussée, les CRS bloquent l’avenue. Charge probablement immi­nente.

• 10h35 : les voies de la gare de la Part-Dieu sont occupées par des manifestant-es.

• 10h35 : Plusieurs centaines de lycéens dans la presqu’île : deux voitures renversées rue de la République.

• 10h30 : Les lycéens qui étaient à Garibaldi ont rejoint la manifestation syndicale. Une voiture renversé sur le trajet et des journaux en feu dans les poubelles.

• 10h15 : Un autre cortège de lycéens est au alentour de l’hotel de ville où des affrontements ont lieu avec un important dispositif policier. Une arrestation est également constatée sur place. Peu auparavant un container à verre a été renversé place des jacobins.

• 10h : Après plusieurs affrontements et charges de CRS, des lycéens ont été encerclés au niveau du métro Garibaldi. Une arrestation a eu lieu, tirs de flashball sur les lycéens. Le cortège lycéen reflue vers Monplaisir-Lumière et le point de départ de la manifestation unitaire.

• 9h30 : plus de 30% des vols annulés à l’aéroport Saint Exupery en raison de la grève (soit 122 vols).

• Lundi 20h : Fermeture administrative des campus de Lyon II par décision de la présidence (suite à un vote de blocage par l’AG de Bron).

[Source : rebellyon]

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