No Border était la seule organisation nommée,
présente au tribunal de Boulogne.
Je tiens à le dire parce que nous avons fait les
démarches pour avertir ceux qui auraient dû se sentir concernés et qui ne font
que parler après la bataille où ils ont été à nouveau absents.
Beaucoup de policiers de la PAF de Coquelles dans
la salle d’audience. Ils ont tenté de nous empêcher d’accéder au tribunal. Les
réfugiés étaient menottés et attendaient depuis 10h du matin.
Pour les sept réfugiés qui ne comprenaient pas et ne
communiquaient pas : le procureur a gagné. Leur procès est reporté au mercredi 26
mai. Trois semaines de détention provisoire.
Pour les trois réfugiés qui ont parlé : trois mois de prison
avec sursis et trois ans d’interdiction du territoire. Ils ont dix jours pour quitter
la France. L’un d’eux a dit vouloir demander l’asile.
Dans l’ensemble : dix avocats se sont groupés pour
défendre les réfugiés qui dans leur majorité n’ont pas pu leur parler. Me
Calonne a dit qu’il était honteux de vouloir expulser des gens originaires du Soudan. Ils ont remis en cause la procédure de jugement de personnes qui ne
peuvent pas comprendre et se défendre équitablement.
Le procureur aux ordres et en complicité avec la
police, n’a fait que parler de réseaux de passeurs et du système de défense
utilisé par les réfugiés du Darfour.
Nous avons tenté de notre côté de gêner le
transfert dans le fourgon des sept personnes qui sont en prison maintenant.
Rendez-vous le 26 mai pour la suite.