[ [ [ Les missiles de Paris… - Yannis Lehuédé

La guerre israélo-palestinienne rue de la Roquette ? Ou à Barbès aujourd’hui ?

A l’heure où commence dans le calme la manifestation interdite de protestation contre l’offensive terrestre décidée ces jours-ci par l’armée israélienne à Gaza, manifestation interdite par la préfecture et maintenue par les nombreux organisateurs, qui doit se rassembler à Barbès et ensuite “négocier un trajet sécurisé” – selon le vœu d’Alain Pujolat, du NPA, qui fédère une kyrielle d’associations, pour la plupart de banlieue et musulmanes –, un petit retour sur l’origine de cette interdiction :

C’était la manifestation de dimanche, partie de Barbès pour marcher jusqu’à Bastille. Affluence modérée ce jour-là. Les “envoyés spéciaux” de Paris s’éveille estiment la foule à 3000 personnes, et nous montrent des films qu’ils ont pris où l’affluence semble en effet de cet ordre. En lisant Le Monde, on s’étonnera de voir la Préfecture de police en déclarer 7000.

Cela aurait dû suffire à nous alerter. Ce n’est pas tous les jours que les chiffres de la police gonflent le nombre des manifestants…

Dans l’élan, des organisateurs parleront de 10 ou 15 000, et parviendront même à faire croire qu’il y avait ce jour-là du monde alors que c’était en fait un flop relatif, la pluie et la peur de débordements en ayant découragé plus d’un-e.

Belle manifestation néanmoins, digne, très jeune et en grande partie féminine, ayant pris soin, comme le diront les organisateurs, de s’interdire tout message antisémite. Des témoins disent avoir entendu quand même quelques "mort aux juifs" en marge de la manif, mais ce n’était pas du tout la tonalité d’ensemble du cortège, ainsi qu’en attestent les mêmes témoins. Le président Hollande en prenait pour son grade par contre, ses déclarations guerrières ayant suscité une grande banderole le traitant de meurtrier…

En cours de manifestation, à plusieurs reprises, sur les bords, attaquent de tous petits groupes de militants ultra-sionistes, identifiés comme de la LDJ ou du Bétar. Ils suscitent à chaque fois, bien sûr, une montée d’adrénaline, hystérisant la foule et provoquant la nécessaire intervention de la police pour les sortir des situations délicates où ils se mettaient volontairement – follement dira-t-on, ou même héroïquement,attaquant à quatre ou cinq, brandissant des drapeaux israéliens en se précipitant sur la foule pro-palestinienne…

Au terme de la manifestation, à Bastille, la LDJ et le Bétar attaquent plus sérieusement la manifestation, en nombre d’au moins quelques dizaines, débouchant par la rue de la Roquette où tout dispositif policier était absent en dépit du soucis devenu habituel de protéger le domicile du premier ministre non loin.

La provocation réussit alors, la foule ayant déjà été échauffée par les premières attaques, et les contre-manifestants du Bétar et de la LDJ opèrent aussitôt un repli, en apparence peu glorieux, en remontant la rue. Ils opposent néanmoins assez de résistance pour continuer à titiller leurs poursuivants, ceci jusqu’à parvenir quelques centaines de mètres plus haut, à la synagogue qui se trouve là dans un renfoncement, entre un square et un supermarché.

Les contre-manifestants de la LDJ auraient alors pénétré dans la synagogue, trouvant abri probablement dans la cour devant celle-ci, derrière la haute palissade qui la protège, laissant leurs poursuivants comme deux ronds de flanc devant l’établissement religieux avant d’être dispersés par la police, en fait repoussés vers le haut de la rue, vers la place Voltaire. Il est à noter qu’en dépit de l’excitation générale, on ne signale à ce moment-là aucun jet de pierre ou de quoi que ce soit en direction de la synagogue. Les témoignages rapportent au contraire que les manifestants, pris au dépourvu, auront eu spontanément le soucis d’éviter de tomber dans le piège qui était un peu trop grossier.

Le lendemain, le journal se gardait de rapporter le détail de la provocation opérée cyniquement par la LDJ. Les organisations communautaires juives, telle le CRIF, feront des communiqués omettant de critiquer le comportement irresponsable des jeunes ultras.

Le ministre de l’Intérieur fera de même.

Pourquoi ?

Parce que tout le monde est d’accord. D’accord pour que ça flambe. Pour le premier ministre et le président de la république, c’est pain béni. Des manifestations de jeunes de banlieues, ceux que l’imaginaire public qualifie de racailles, c’est l’adversaire idéal.

Qu’on fasse un peu flamber la ville, qui plus est en agitant à la fois le mythe et la réalité de l’antisémitisme montant depuis des années – que peut espérer de plus un gouvernement dont la côte de popularité est dramatiquement basse ? On voit tout de suite combien le remède peut sembler plus puissant qu’un 14 juillet, une coupe du monde ou un tour de France…

De l’autre côté, le NPA savoure le triomphe de la stratégie d’alliance avec les "masses musulmanes" empruntée à Henri Curiel par Pierre Tévanian et d’autres. Tout le débat autour du voile islamique aura préparé le terrain de ce triomphe politique où le groupuscule trotskiste, lui aussi en perte de vitesse, se retrouve porté sur la crête de la vague, chevauchant le “mouvement historique”. Que demander de plus ?

Deux adversaires complices, exactement comme en Israël et à Gaza où le Hamas et l’armée israélienne ont vitalement besoin l’un de l’autre, et s’amusent à faire monter les enchères autant que possible. Très peu spécialiste du sujet, le rédacteur de Paris s’éveille, occupé à d’autres travaux ces jours-ci, n’aura pas pu manquer la photo des quatre cadavres d’enfants dont la légende, qu’on espèrerait légendaire mais qui semble au contraire dramatiquement descriptive, explique qu’ils ont été visés par des missiles sur la plage, où ils jouaient au foot…

Face à une telle image, toute conscience ne peut que se révulser – et c’est bien le but visé. A Paris et en banlieue parisienne, à Marseille et à Lille, partout en France comme partout dans le monde. Comprenons bien ici que l’objectif, la vraie cible, derrière les enfants de Gaza, elle est à Paris. Osera-t-on dire que ce n’est même qu’un bête objectif de politique intérieure ? Ce serait simplifier, en oubliant qu’on masque aussi ainsi la scandaleuse "réélection" de Assad, et le suffrage populaire volé simultanément en Afghanistan et en Indonésie ces jours-ci.

Si ça flambe aujourd’hui à Barbès, si le Préfet de police manœuvre assez astucieusement pour laisser tous les débordements se faire, laissant, pourquoi pas, la LDJ y déployer une nouvelle fois ses talents de provocateur para-policier, si ce soir le journal télévisé peut donner au pays le sentiment d’une situation de crise d’une extrême gravité, on entend d’ici la voix martiale du premier ministre qui saura donner tous les accents qu’il faudra pour bien faire entendre combien il est, bien mieux que le garant de l’ordre, celui de la conscience humaine, qui ne peut accepter le retour de l’antisémtisme dont on se souvient de combien il peut être criminel… – A moins que le Président ne se bouscule pour lui voler la vedette tant ce miel est alléchant.

Dimanche, rue de la Roquette, j’y suis arrivé après la bataille, étant descendu de chez moi en entendant le bruit des grenades qui semblaient si proches que ce pouvait être dans ma rue, celle-là même où l’on sait que réside le premier ministre, possiblement chez lui d’ailleurs, un dimanche…

J’en avais interrompu mes travaux, comme à l’instant. Dans la rue des restes de gaz, m’incitaient d’abord à rentrer pour m’en abriter, mais non, ils se dissipaient, j’arrivais bien après la bataille, et le carrefour avec la rue de la Roquette était sous contrôle policier. Je croisais quelques voisins, descendus comme moi pour voir. L’un qui revenait des nouvelles explique avec bon sens évident que "quand même, ils exagèrent les jeunes de s’attaquer à la synagogue…" Traversant la rue pour aller au café, je devais reconnaître pour la première fois de ma vie que j’étais bien content que la police ait dégagé le terrain, et rétabli la paix, alors que les traces de la bagarre étaient partout, verres brisés au sol, et bruit d’émeute au loin, toujours, plus haut, au carrefour de la rue suivante, au delà de la synagogue, à hauteur du square, où on pouvait voir voler les tables et les chaises prises en terrasse de restaurant. Content que ça se passe au-delà de la synagogue.

J’ai pu recueillir ainsi à chaud des témoignages suivant lesquels on avait d’abord vu la bande de la LDJ descendre la rue vers la Bastille, pour leur astucieuse contre-manifestation. On croyait d’ailleurs que c’était des pro-palestiniens, tant ils se ressemblent, dit un témoin.

Ensuite, j’ai pu voir combien les forces de l’ordre, qui contrôlaient maintenant notre secteur et affluaient en renforts pour la bagarre qui se prolongeait plus haut, étaient surtout constituées de civils avec brassards "police", rouge fluorescent par dessus leurs tenues banalisée de jeunes voyous ordinaires, l’air si méchants qu’on n’aimerait les croiser dans une rue sombre ni ailleurs, armés de matraques diverses, pour la circonstance.

Ainsi, si je dois avouer que je n’étais pas mécontent de bénéficier de l’ordre rétabli, je n’en étais pas moins très inquiet de voir là que la police de messieurs Boucaut, Cazeneuve et Valls conserve les très mauvaises habitudes instaurées par Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et dont celui-ci avait plus qu’abusé, en particulier dans la lutte contre le CPE, en 2006.

Ceux qu’on avait pu appeler alors les bassidjis de Sarkozy sont ainsi toujours en service. Rappelons que le dispositif déployé à l’époque par le ministère l’intérieur pour combattre les lycéens incluait – en plus du recours à un nombre énorme de civils –, la mobilisation d’authentiques "racailles" de banlieue, auxquelles on avait même offert le RER, pour servir de forces supplétives à la police contre les jeunes manifestants parvenus en grand nombre aux Invalides ce jour-là. Ce qui permettra à la presse de s’alarmer sur le conflit entre jeunes noirs et blancs, évident à l’image…

Qu’on nous excuse ce flash-back alors que les gaz commencent à recouvrir Barbès, mais c’est exactement la même nature de piège à deux balles qu’on nous tend aujourd’hui. Non : bien pire. Les symboles agités sont encore plus effrayants, et les avions se remplissent effectivement de juifs de France partant faire leur alia en Israël. On imagine sans difficultés leur peur réelle, même si elle n’a été que le résultat d’une pure construction, irresponsablement entretenue par les gouvernements français et israéliens – et les instances dites représentatives de la communauté juive française qui ne font pas mystère de leur alignement sur la politique israélienne, indépendamment de tout autre critère – y compris au prix de la politique d’apaisement qui s’impose en France comme à Gaza.

C’est qu’à la base de cette construction, il y a une vraie guerre. Une guerre d’opérette, certes, où les parties jouent à s’envoyer des missiles, mais horrible guerre, où les missiles tombent en faisant des morts, et où l’Etat israélien ne peut qu’exhiber son écrasante supériorité de la pire des façons, en appliquant le scénario de la guerre totale – qui consiste à identifier l’ennemi avec le peuple qui l’abrite, jusqu’à exterminer le peuple s’il le faut – "vider le bocal à la petite cuiller", disent les manuels. Aussi absurde et criminelle que soit cette méthode, c’est celle qu’enseignent nos écoles de guerre. Il se trouve que le nouveau livre blanc de la défense français, qui dresse les perspectives, le programme de l’armée sur le long cours, intègre ces méthodes dites de guerre révolutionnaire, incluant la défense intérieure, c’est-à-dire s’appliquant aussi bien dans que hors des frontières.

Si l’interdiction de manifester était maintenue, et si les forces de polices de monsieur Boucaut sous la responsabilité directe de messieurs Cazeneuve, Valls et Hollande, s’amusaient à réprimer, qui plus est à leur manière, en faisant monter les flammes aussi haut que possible, la réussite de la provocation de la LDJ serait complète – de ces jeunes fous plus que satisfaits d’avoir réussi à faire assez peur pour pousser des gens à partir, et légitimés plus que jamais comme l’indispensable "service d’ordre" des synagogues – ces mêmes fous qu’on a pourtant vu s’amuser à mettre la synagogue de la rue de la Roquette en danger, l’utilisant comme barricade dans leur guerre des rues infantile…!

Etonnant à cet égard le faux-vrai témoignage, publié dans Le Monde, signé d’un intellectuel réputé pour sa connaissance de l’extrême-droite, qui dit avoir participé à la manifestation, puis s’être rendu à la synagogue, "où il souhaitait assister à l’office", selon Le Monde – une bien pieuse préoccupation à l’heure où les tables des bars volaient par-dessus sa tête... Il témoigne avoir vu la LDJ “aider les fidèles à entrer”, pour se réfugier dans la synagogue sous l’attaque des manifestants pro-palestiniens. Non seulement ceci ne correspond en rien au déroulé des faits, mais on était dimanche, et ce récent converti aura sûrement confondu, mais on croit savoir que c’est le samedi qu’on va prier à la synagogue, le dimanche, c’est dans les églises. Non, il y aurait eu en fait un office exceptionnel ce jour-là, "une prière pour la paix en Israël", explique le rabbin en charge de cette synagogue en répondant en détail à i-télé. Mais le seul “fidèle” que la LDJ pouvait faire entrer là après la manifestation – et à la fin de la "prière pour la paix" – en même temps que son commando de choc s’engouffrait derrière la palissade, c’était notre témoin égaré, dont Le Monde rapporte le témoignage qui affirme catégoriquement que la LDJ n’a procédé à "aucune provocation".

Que le CRIF ait cru bon de mettre de l’huile sur le feu en attestant de la même version, n’est pas à son honneur non plus. On devrait s’attendre plutôt, de la part d’instances responsables, qu’elles sermonnent ces organisations de jeunesses un peu trop enthousiastes qui considèrent que tous les moyens sont bons.

Le rabbin de la synagogue témoignera, lui, de façon plus véridique, n’ayant probablement pas apprécié que les jeunes fous prennent sa synagogue comme terrain de jeu. S’il dément toute "provocation", il admet que les jeunes de la LDJ ont pu "osciller de 150 mètres à droite ou à gauche". Or la Bastille est à peine à plus de trois cent mètres, et il n’y a pas visibilité au-delà de 150 mètres. On imagine mal le rabbin allant voir de près ce que faisaient ces jeunes qui "oscillaient". Il précise au passage, à bon entendeur, qu’il faudrait dénoncer la LDJ ou toute organisation qui mettrait ainsi en danger la communauté juive, surtout si elle est juive.

L’ensemble des informations recueillies pourrait donner matière à interdire la LDJ – une interdiction appliquée à la même organisation en Israël et aux Etats-Unis, une interdiction qu’il y a moins de dix ans réclamait y compris… notre témoin du jour ! –, mais cela ne justifie que très mal la mesure d’interdiction de manifester prononcée suite à ces incidents, qui souffre d’un manque de légitimité patent, susceptible d’indigner tout citoyen. Après une telle montée de tension, cela aurait dû être au contraire l’occasion de permettre une manifestation digne et apaisante, y compris dans le climat d’extrême sensibilisation que provoquent les terribles violences israéliennes à Gaza. Une manifestation silencieuse boulevard Magenta, par exemple, en signe de deuil pour les enfants morts, aurait eu tout son sens.

Sinon, si Hollande-Valls-Cazeneuve croient que c’est en jouant avec des allumettes qu’ils parviendront à faire oublier le combat des intermittents, et le naufrage des festivals dont ils sont tout autant responsables, il est probable qu’ils se fourrent le doigt dans l’œil.

Quant au Préfet Boucaut, qu’il n’oublie pas trop que sa mission est de maintenir l’ordre, et non de susciter le désordre.

Dernière minute : l’envoyé spécial de Libération dans la manifestation rapporte comment cette manifestation aura fini par dégénérer :

“Soudain, des groupes extrêmement équipés et organisés ont commencé à fendre la foule pour monter au contact des CRS. Ils avançaient en ligne, le visage couvert. A l’évidence, ils n’avaient rien de militants venus défendre la cause palestinienne. Certains arboraient des tee-shirts du virage Auteuil, une tribune du Parc des Princes.”

Willy Le Devin @Will_ld · 6 h
Très difficile d’identifier qui sont les casseurs mais certains portent des TEE-shirt du Kop d’Auteuil du PSG

"Un étrange service d’ordre s’est alors déployé pour empêcher que ces groupes n’en viennent aux mains avec les policiers. Au départ, il fut efficace. Mais quelques jeunes, montés sur un conteneur, commencèrent à jeter de gros pétards sur les forces de l’ordre. Un, puis deux, puis trois. Les CRS ont répliqué par de premières capsules de gaz peu avant 16 heures."

Contrairement à ce qu’aura compris le journaliste du Figaro, interprétant mal un tweet de son collègue de Libé, il ne semble pas y avoir eu de LDJ – d’ailleurs ses casseurs n’auraient pas été bien utiles pour aller provoquer la police... Non, c’est à une autre force supplétive que semble avoir recouru aujourd’hui le Préfet de police : le fameux bataillon de fachos du tournant d’Auteuil. Comme la LDJ, le Préfet devrait comprendre que tous les moyens ne sont pas bons pour faire n’importe quoi…

Notre envoyé spécial témoigne, lui, d’une toute autre manifestation, le gros des manifestants s’étant échappé aux gazages de Château-Rouge en montant vers le sacré cœur, divers cortèges finissant par se rejoindre devant la gare de l’est pour descendre jusqu’aux Halles, où la police finira par les disperser. L’ensemble de ce parcours se fera sans heurts, les manifestants ayant formé un service d’ordre, constitué de toutes sortes de militants, antifas ou autres, très efficace pour canaliser la circulation.

Encore à minuit la circulation était ralentie sur la ligne 4 et les métros ne s’arrêtaient pas à Château-Rouge ou Barbès-Rochechouart.

Paris s’éveille

PS A l’heure de mettre en ligne on nous demande le sens du titre de cet article. Avouons qu’il s’agit d’un souhait : que cette grossière tentative de distraire le public en important la guerre des missiles dans les rues de Paris ne fasse pas plus qu’un peu de fumée, et que ça retombe comme un soufflet, comme une mauvaise blague de Dieudonné.

Comment la manifestation propalestinienne a dégénéré

Malgré l’interdiction, des centaines de manifestants se sont rassemblés à Paris ce samedi. Des affrontements ont eu lieu entre une partie d’entre eux et les forces de l’ordre.

Mes tweets, dit le journaliste de Libération Willy le Devin, pendant la manifestation parisienne pro-Palestine suscitent des milliers de commentaires sur les réseaux sociaux. Pas tous très spirituels, cela va sans dire. Certains évoquent un travail journalistique nécessaire et salutaire, d’autres parlent de partialité, enfin, une infime minorité me menace très violemment. Voici donc un récit de la manifestation de ce samedi après-midi, et les raisons de ce live-tweet.

Je suis arrivé au métro Barbès à 13h55. Instinctivement, je me suis mis à tweeter pour que les lecteurs aient sur Libération.fr une information en temps réel du déroulé des événements. C’est précisément ce qui a manqué aux médias lors des échauffourées qui ont eu lieu dimanche dernier rue de la Roquette. Cette fois-ci donc, pas question de recomposer un récit a posteriori. Mes tweets agiraient comme un bloc-notes, consignant des commentaires et des photos à des horaires identifiables par tous. Évidemment, ce reportage a ses limites : mes yeux et mes oreilles. N’étant nullement là pour faire de la politique, je me suis attaché à raconter les scènes touchantes, les slogans douteux, les quelques rires, les actes les plus idiots, les violences, sans chercher à savoir à qui cela allait profiter. Ces instantanés dressent une ambiance de ce qu’il s’est passé ce samedi après-midi à Paris. Point.

Cette manifestation, dont il faut rappeler qu’elle était interdite par la préfecture de police, a connu trois temps. Le premier de 14 heures à 15h15 fut bon enfant. 2 000 personnes environ, dont beaucoup de femmes et d’enfants, scandaient des slogans : «Enfants palestiniens, enfants de l’humanité», «Palestine vivra, Palestine vaincra». Il y avait des personnes de toutes origines et ça rigolait franchement. Certains s’amusant même à s’enrouler avec le maximum de drapeaux : Palestine, Algérie, France. Soit un patchwork de leurs identités multiples.

Le cortège du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) est arrivé vers 15h05, suivi de nombreux élus du Front de gauche et de quelques écolos. A mesure que la foule enflait, le carrefour devenait irrespirable. On se marchait tous dessus alors qu’il faisait déjà très chaud. On peut alors questionner la stratégie des CRS qui, bloquant le boulevard Magenta et le boulevard Rochechouart, ont empêché les manifestants de se mouvoir. Le but était visiblement de les pousser à remonter le boulevard Barbès vers Château-Rouge. Etait-il idoine de forcer ce cortège dit «sensible» à traverser Chateau-Rouge, quartier classé zone de sécurité prioritaire ? Dans la foule, des élus n’hésitaient pas à dire que la police avait intérêt à des débordements pour légitimer des interdictions futures.

LES PREMIERS DÉBORDEMENTS FONT FUIR LES FAMILLES

A 15h15, l’ambiance a radicalement changé. Les organisateurs qui, jusqu’ici, maîtrisaient la situation, furent débordés par une quinzaine de jeunes qui escaladèrent un échafaudage. Au troisième étage d’un bâtiment désaffecté, ils ont mis le feu successivement à 4 drapeaux israéliens. Ces actes ont eu pour effet de diviser les manifestants. Le plus grand nombre était franchement dégoûté. Se désespérant qu’il faille à chaque fois passer par ce type d’outrances. D’autres hurlaient de plus belle «Israël assassin, Israël assassin».

La scène dura une petite vingtaine de minutes, ce qui permit à certaines familles avec des enfants en bas âge de quitter les lieux. C’est aussi à ce moment qu’une équipe d’iTélé a été chahutée et copieusement insultée. La rédactrice et son caméraman ont dû se retrancher derrière le cordon de CRS pour faire leur direct. Un organisateur apparut très énervé : «Pas de ça aujourd’hui, c’est toute la cause qui va pâtir de vos conneries.» L’embrasement des drapeaux, a, en tout cas, fait sauter un couvercle et l’atmosphère est ensuite devenue bien plus électrique.

UNE CENTAINES DE JEUNES VENUS POUR CASTAGNER

Vers 15h40, et c’est le début du troisième temps, les manifestants se sont engagés sur le boulevard Barbès, avançant presque jusqu’au métro Marcadet-Poissonniers. Soudain, des groupes extrêmement équipés et organisés ont commencé à fendre la foule pour monter au contact des CRS. Ils avançaient en ligne, le visage couvert. A l’évidence, ils n’avaient rien de militants venus défendre la cause palestinienne. Certains arboraient des tee-shirts du virage Auteuil, une tribune du Parc des Princes. Un étrange service d’ordre s’est alors déployé pour empêcher que ces groupes n’en viennent aux mains avec les policiers. Au départ, il fut efficace. Mais quelques jeunes, montés sur un conteneur, commencèrent à jeter de gros pétards sur les forces de l’ordre. Un, puis deux, puis trois. Les CRS ont répliqué par de premières capsules de gaz peu avant 16 heures.

Dès lors, c’en était fini de toute manifestation et le XVIIIe arrondissement s’est transformé en vaste champ de bataille. Trois heures durant, une centaine de jeunes de 20-30 ans affrontèrent les CRS. Un petit groupe a même arraché le goudron d’un trottoir pour le briser en petits morceaux et le jeter sur la police. Dans les rues adjacentes, de jeunes femmes tenaient à la disposition des casseurs du sérum physiologique et du lait pour contrer les effets du gaz. Il ne fait aucun doute que certains avaient préparé leur coup. Aux alentours de 19 heures, en plein n’importe quoi, il ne restait plus rien de la situation à Gaza. Des agents en civil de la BAC interpellaient de façon musclée un maximum de casseurs. Ceux qui réchappaient de leurs assauts les insultaient copieusement. Un commerçant regardait le spectacle, atterré : «La France a un très grave problème de société.» A 20h30, la préfecture annonçait 40 interpellations et 14 policiers blessés.

[Source : Libération]

Un rassemblement parisien de soutien à Gaza vire à l’explosion de violences

Malgré l’interdiction prononcée par les autorités, de nombreux militants propalestiniens se sont rassemblés samedi après-midi à Barbès dans le nord de Paris, pour exprimer leur soutien aux Palestiniens de Gaza. Munis de pancartes, ils scandaient: «Palestine vivra, Palestine vaincra» ou encore «Israël assassin, Hollande complice», sous l’oeil des CRS qui ont commencé à se positionner dès leur arrivée vers 14h30. Selon un journaliste du Figaro présent sur place et des photos de l’AFP, des personnes ont brûlé plusieurs drapeaux israéliens.

Jets de projectiles sur les CRS

Vers 16H00, la situation a commencé à dégénérer. Partis de Barbès vers Château-Rouge, des manifestants se sont retrouvés bloqués par la police. Ils ont alors formé une chaîne humaine face aux CRS pour protéger les manifestants, a rapporté un de nos journalistes.

Au niveau de Château-Rouge à Paris, des manifestants ont formé une chaîne humaine devant les CRS qui leur bloquaient l’accès. Crédits photo: Maxime Bellec.
Puis, des manifestants ont commencé par jeter des pétards, cailloux et autres projectiles sur les CRS, qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Des manifestants se sont alors mis en retrait, trouvant refuge chez des commerçants qui avaient pour certains abaissé leurs rideaux, ou dans des halls d’immeuble. Asma et Ouahiba jeunes manifestantes de 25 et 26 ans venues de Pantin: «On nous attaque comme du bétail. C’est ça la France? On a le droit de manifester. On n’est pas venues avec des armes». Fathi, un commerçant qui tient une quincaillerie, boulevard Barbès, s’énerve: «On est obligé de se terrer comme des rats. C’est lamentable, en plus c’est un gouvernement de gauche. C’est le pouvoir qui est responsable de ça. Interdire la manifestation c’est mettre de l’huile sur le feu».

Une cinquantaine de manifestants seraient néanmoins restés sur place «pour en découdre avec les CRS» et affronter la Ligue de défense juive (LDJ), a rapporté sur Twitter un journaliste de Libération. Des individus ont commencé à se saisir de tout objet pouvant servir de projectile (poubelles renversées, pavé, bout de bois de palette). Un de nos journalistes a constaté que des pneux avaient été brûlés sur la chaussée, tapissée de pierre, de verre brisé et de cartouches de gaz lacrymogène. Des manifestants arrachaient des morceaux de bitume, des poubelles ont été brûlées, une cabine téléphonique et des supports publicitaires de la mairie brisés.
En fin d’après-midi, des manifestants continuaient à jeter des pierres boulevard Barbès pendant que d’autres montaient des barricades pour poursuivre les affrontements, rapportait un journaliste de Libération, après une brève accalmie. Les yeux brûlés par les gaz lacrymogènes, la bouche et le nez souvent dissimulés, les dizaines de manifestants toujours présents refusaient de quitter les lieux. Peu avant 20h, un calme relatif régnait sur place. Vers 20h, des CRS avaient du mal à évacuer les «casseurs». «Il y a beaucoup de profils de banlieue», indique une source policière au Figaro.

41 interpellations et plusieurs blessés

Selon un premier bilan, il y aurait au moins deux blessés. L’un de nos journaliste a vu des pompiers prendre en charge une femme blessée à la main tandis que l’AFP rapporte le cas d’un homme ensanglanté au niveau du bassin. Côté force de l’ordre, 13 policiers ont été blessés, selon une source policière.
A 20H00, 41 personnes avaient été interpellées pour jets de projectiles, violences contre les forces de l’ordre et outrage, selon nos informations. Toujours selon des sources policières, ils étaient au moins un millier au rendez-vous. Pour les organisateurs, entre 5.000 et 10.000. Au total, 200 policiers de la BAC ont été mobilisés sur la journée de samedi, selon la préfecture qui n’a pas communiqué le reste des effectifs.

Une interdiction «illégitime et scandaleuse»

Le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, qui avait interdit le rassemblement vendredi, avait appelé samedi matin à ne pas s’y rendre. Si des manifestants «ou des contre-manifestants», tentaient d’y participer, ils prendraient le risque «d’être contrôlés, interpellés et remis à la justice», a-t-il prévenu. Le président de la République en personne a même lancé un avertissement depuis le Tchad où il est en visite officielle.

Malgré les avertissements des autorités, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), l’un des organisateurs, a maintenu son appel au rassemblement. «La solidarité avec les Palestiniens doit pouvoir s’exprimer à Paris», a expliqué samedi à l’AFP Sandra Demarcq, membre de la direction du NPA, qui juge l’interdiction «illégitime et scandaleuse». Les manifestants «connaissent les risques, mais on considère que cette interdiction est une attaque contre un droit démocratique et élémentaire», a affirmé Sandra Demarcq. Le fait d’organiser un rassemblement interdit est passible d’une peine de six mois de prison et de 7500 euros d’amende.

Deux autres manifestations à Sarcelles et Nice ont également été interdites. Ailleurs en France, des manifestations étaient aussi prévues dans une quinzaine d’autres villes, dont Marseille, Lille, Lyon, Nîmes et Montpellier. A Strasbourg, il serait environ 1200 manifestants, rapporte France 2, citant des chiffres de la Police.

[Source : Le Figaro]

« On a dû attendre 20 heures pour sortir de la synagogue »

Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques à la Fondation Jean-Jaurès, a assisté à une partie des échauffourées, dimanche 13 juillet, rue de la Roquette, à Paris. Il raconte d’abord être allé voir « comment se passait la manifestation » place de la République. « Au débouché du boulevard Magenta, un groupe de 100 à 150 personnes a débordé la tête du cortège en cherchant le contact », dit-il. Le chercheur a ensuite retrouvé le cortège place de la Bastille, vers 17 h 30, avant de se rendre à la synagogue de la rue de la Roquette, où il souhaitait assister à l’office. « La plupart des manifestants se sont dispersés, témoigne-t-il. Mais une centaine de personnes ont essayé de contourner le cordon de police à l’entrée de la rue Saint-Antoine. » « Je suis arrivé cinq minutes avant le début de l’office, dit-il. Il y a alors seulement une dizaine de CRS devant le bâtiment où sont réunis 250 à 300 personnes. Face aux deux vagues d’attaque, les militants du service de protection de la communauté juive ont fait rentrer les fidèles précipitamment. Ceux du Betar [mouvement sioniste radical] et de la LDJ [Ligue de défense juive] étaient dans la défense, pas l’attaque. » « Il n’y a eu aucune provocation de leur part», affirme-t-il. « A aucun moment, il n’y a eu intrusion car la synagogue était extrêmement bien protégée, ajoute-t-il. On a dû attendre 20 heures pour que les forces de police nous autorisent à sortir. »

[Source : Le Monde]

samedi 19 juillet 2014 à 15h
Lieu : Paris 9e
Devant le métro Barbès-Rochechouart


Cette manifestation a été interdite par la préfecture, à la demande du gouvernement.

Malgré l’interdiction, de nombreuses organisations maintiennent fermement l’appel à cette manifestation.

Palestine : manifestation parisienne maintenue

Un ensemble d’organisations maintient l’appel à manifester contre l’offensive israélienne à Gaza, contre la complicité des autorités françaises et en soutien à la résistance palestinienne, samedi 19 juillet à Paris :

Rendez-vous à 15h, Barbès ...

À l’appel de : NPA, PIR, PYM, GUPS, Fatah France, Solidaires, Génération Palestine, Europalestine, CMF, PSM, Ensemble (FDG), GAB, ALI, Muslim united, Islam&info, etc.

La station de métro Barbès risque d’être fermée. Il est demandé de venir par la Gare du Nord via le boulevard Magenta.
Voir aussi le message de l’organisation de la manifestation, ci-dessous.

Merci de faire circuler

Lien : http://paris.demosphere.eu/rv/34530
Source : https://www.facebook.com/events/6994632767904...
Source : https://www.facebook.com/pages/Parti-des-Indi...
Source : message reçu le 19 juillet 01h

Grande manifestation à Paris

Urgence Palestine! Urgence Gaza! La mobilisation continue !

Face aux crimes sionistes et à la complicité de l’Etat français : résistance !

Trajet / parcours : départ à 15h de Barbès en direction de l’Opéra Garnier.

Nous étions 30 000 à Paris dimanche 13 juillet en soutien à la résistance palestinienne et contre la complicité du gouvernement français avec les criminels sionistes. Pour contrer notre mobilisation populaire, les lobbys sionistes ont inventé une attaque contre une synagogue et mobilisé leurs réseaux, de la LDJ au sommet de l’Etat, en passant par le CRIF et les médias dominants, afin de disqualifier notre lutte contre le colonialisme.

Ils souhaitent nous interdire d’exprimer notre soutien à la lutte héroïque du peuple palestinien. Ils souhaitent nous interdire de clamer fièrement notre opposition au sionisme. Nous répondons : résistance !

Face à un système raciste et islamophobe, une gauche et une droite françaises qui n’ont pas rompu avec les vieux réflexes coloniaux, alors que l’oppression s’abat sur les nôtres, arabes, musulmans, noirs, habitants des quartiers populaires, un droit et un devoir s’imposent à nous : nous opposer aux dirigeants corrompus et hypocrites qui soutiennent Israël.

La lutte en cours à Gaza et dans toute la Palestine est la nôtre : il s’agit de mettre en échec un projet colonial qui allie une idéologie raciste à une technologie meurtrière dont le but est de nous neutraliser. Incapables d’arrêter les roquettes de la résistance palestinienne, les sionistes massacrent les familles et bombardent aveuglément maisons, dispensaires, mosquées.

Cette bataille ne sera pas finie tant que le siège de Gaza est maintenu et que les sionistes emprisonnent et torturent les nôtres. Cette guerre ne sera gagnée que quand nous serons tous unis, pour notre dignité… et la libération de la Palestine.

La lutte armée en Palestine se prolonge ici par notre mobilisation, dans la rue, et en intensifiant, partout, la campagne pour le boycott et les sanctions contre l’Etat sioniste. Prenons nos responsabilités, organisons-nous de façon autonome, rallions tous les soutiens sincères à notre juste cause !

Manifestation samedi 19 juillet à 15h, métro Barbès

Halte à l’agression contre Gaza - Halte au blocus
Soutien total et inconditionnel à la résistance palestinienne sous toutes ses formes
Liberté pour tous les prisonniers palestiniens
Soutien à la campagne BDS - Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre l’État d’Israël
Halte à la complicité des dirigeants français et européens
Premiers signataires :

Union Générale des Etudiants de Palestine-GUPS Paris; Mouvement des Jeunes Palestiniens-PYM France; Associations de Palestiniens en Ile-de-France; Fatah France; Génération Palestine; PIR; Uni-T; IJAN; Ameddias; La Courneuve-Palestine; Actions Terres du Monde; Abna Philistine; Comité Action Palestine; ISM-France; Europalestine; Collectif des musulmans de France; GAB; Campagne Abrogation des Lois Islamophobes (A.L.I); Association des Marocains en France; Mouvement Echaâb (Tunisie); Ailes-femmes du Maroc; Al Massar; collectif BARAKA; Alternative libertaire; AMDH-Paris/IDF; Ettakatol (FDTL); Américains contre la guerre (AAW); Sortir du Colonialisme; Respaix Conscience Musulmane; L’Action Antifasciste; Aube Champagne-Ardenne; Bouge qui Bouge (77); H2B (77); L’Association la Colombe et L’Olivier; Amatullah (Bagnolet); Ziri (Bagnolet); collectif HAMEB; ARAC NOISIEL; Cuba Si France; Le front populaire de Tunisie; Federation des Associations des Marocains en France; AFAPREDESA; Etudiants Musulmans de France; Culture&Solidarité; UniEs-vers-elles;

Vos signatures : gupsparis@gups-france.org

https://fbcdn-sphotos-d-a.akamaihd.net/hphotos-ak-xap1/t31.0-8/1655671_735206136543140_417329327301555591_o.jpg

Source : http://www.gups-france.org/index.php?option=c...
Source : http://www.ujfp.org/spip.php?article3350

Message de l’organisation de la manifestation

Face à l’interdiction de manifester et la répression de l’appareil d’Etat nous ne baisserons pas les bras. Nous maintenons le rendez-vous de samedi 19 à Barbès à 15h.

Bien que nous tentions d’ultimes négociations et que nous continuerons de négocier jusqu’au bout, nous vous conseillons de vous rendre au lieu de la manifestation en évitant la station de métro Barbès qui risquerait d’être fermée et en descendant plutôt... vers Gare du Nord pour converger ensuite vers Barbès.

Afin d’éviter tout débordement et de faire en sorte que tout se passe pour le mieux : évitez les petites rues, venez groupés, pas d’insulte ni de violences quelconques, mais surtout venez nombreux car face au nombre la police n’aura d’autre choix que de nous laisser manifester.

Votre présence est plus qu’importante, en plus du soutient au peuple palestinien qui subit en ce moment même un assaut terrestre sur la Bande de Gaza, c’est notre liberté de manifester qui est remise en cause...

Source : https://www.facebook.com/events/6994632767904...

Rendez-vous Palestine annoncés:

Dimanche 13 juillet - Paris - Manifestation
Dimanche 13 juillet - Paris - Bal des étudiants
Lundi 14 juillet - Argenteuil - Rassemblement
Lundi 14 juillet - Paris - Bal des étudiants
Mardi 15 juillet - Nanterre - Rassemblement
Mercredi 16 juillet - Saint-Denis - Rassemblement
Mercredi 16 juillet - Paris - Rassemblement
Jeudi 17 juillet - Evry - Rassemblement
Samedi 19 juillet - Paris - Manifestation
Dimanche 20 juillet - Garges-Sarcelles - Manifestation
A confirmer:

Nouvelle manifestation, probablement le mercredi 23 juillet.
Manifestation nationale à Paris, probablement le samedi 26 juillet

Manifestation Pour la Palestine

(Appel court, avec d’autres signataires)

Samedi 19 juillet 2014 à Barbés a 15 heures

Halte a l’agression contre gaza halte au blocus contre gaza.
Soutien total et inconditionnel a la résistance palestinienne sous toutes ses formes.
Liberté pour tous les prisonniers palestiniens.
Soutien a la campagne B.D.S. : boycott, désinvestissement, sanctions contre l’état d’Israël.
Halte au silence complice des gouvernants français et européens
* la cause palestinienne n’a rien à voir avec l’extrême droite et n’accepte aucun soutien de leur part.

Premiers signataires :

ADTF, Alternative Libertaire, ATF, ATMF, CCIPPP, ENSEMBLE, , FTCR, IPAM, L’inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe, Participation et Spiritualité Musulmanes, PER A PACE, NPA, REMCC, Sortir du colonialisme, UJFP, UTIT

Source : message reçu le 18 juillet 08h
Source : message reçu le 17 juillet 21h
Source : message reçu sur sortir du colonialisme le 18 juillet 19h

Réactions suite à l’interdiction

Hosni Maati, avocat des organisateurs de la manifestation:
« Compte tenu de l’escalade à Gaza, la colère est très grande et va vouloir s’exprimer. Que la manifestation soit autorisée ou non, il va y avoir des centaines ou des milliers de jeunes qui vont converger vers Barbès samedi. »
NPA - Nouveau parti anticapitaliste :
Exige des autorités qu’elles « reviennent sur cette décision. Si tel n’était pas le cas, nous appellerions tout de même à se rassembler pour protester publiquement ».
Youssef Boussoumah du parti des Indigènes de la République :
« Je suis scandalisé, c’est une décision politique extrêmement grave de la part d’un gouvernement qui a une attitude raciste et qui devra en payer le prix politique »
LDH : Le droit d’exprimer ses opinions pacifiquement, une responsabilité des pouvoirs publics:
http://www.ldh-france.org/droit-dexprimer-ses-opinions-pacifiquement-responsabilite-pouvoirs-publics/
SOLIDAIRES: GAZA: Communiqué de l’Union Syndicale Solidaires
http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/07/18/gaza-communique-de-lunion-syndicale-solidaires/
NPA: Israël massacre les palestiniens, Hollande interdit la solidarité
https://npa2009.org/communique/israel-massacre-les-palestiniens-hollande-interdit-la-solidarite
JEUNES COMMUNISTES: http://www.jeunes-communistes.org/2014/07/18-interdiction-manifestation-solidarité-avec-palestine-une-décision-antidémocratique-et-intolérable-11463
UJFP:
http://www.ujfp.org/spip.php?article3355
EELV:
http://eelv.fr/2014/07/18/manifestation-interdite-eelv-pour-la-liberte-dexpression-et-la-mobilisation-pacifique/
Source : http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/...
Source : https://www.facebook.com/pages/Parti-des-Indi...
Source : http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/...

Israël massacre les palestiniens, Hollande interdit la solidarité

Communiqué NPA du 18 juillet

Alors que le début de l’offensive terrestre de l’armée israélienne marque une étape dans la politique d’agression contre le peuple palestinien, la préfecture de police de Paris vient donc de décider d’interdire la manifestation de solidarité organisée ce samedi 19 juillet à Paris. Cette décision scandaleuse, qui repose sur le prétendu risque de "troubles à l’ordre public", est une atteinte grave aux droits démocratiques et à la liberté de manifester. Aux 4 coins du monde, des manifestations d’opposition à l’opération meurtrière en cours à Gaza sont organisées. La France est le seul pays à les interdire. Après les lamentables déclarations de soutien, de la part d’Hollande, à l’offensive de l’État d’Israël contre la population de Gaza, le temps du muselage des opposants à Israël serait-il venu ?

Le NPA est indigné de cette interdiction et exige des autorités qu’elles reviennent sur cette décision. Si tel n’était pas le cas, nous appellerions tout de même, avec les forces politiques, syndicales et associatives attachées aux respects des droits démocratiques et révoltées par les crimes commis à Gaza, à se rassembler pour protester publiquement.

Crédit Photo: DR
Source : https://npa2009.org/communique/israel-massacr...

Conférence de presse suite à l’interdiction

Compte-rendu de la conférence de presse ce vendredi du collectif organisateur de la manifestation.

Elle a été très importante avec tous les médias nationaux : télé, radio, presse écrite. Les organisateurs ont fait un exposé de la situation actuelle répétant que c’est l’interdiction qui créerait le trouble à l’ordre public, que la manif de dimanche s’est parfaitement déroulée mise à part les deux agressions et provocations de la LDJ, qu’en tout état de cause notre service d’ordre a parfaitement fait son travail, ce dont ont convenu les policiers hier lors de notre rencontre avec les autorités préfectorales. Il n’y a jamais eu d’attaques de la synagogues. Les policiers en avaient également convenu. Pas un seul manifestant devant la synagogue. Les éléments constitutifs de trouble à l’ordre public n’existent donc pas. Nous avons beaucoup insisté sur la stigmatisation des manifestants par tous ceux au gouvernement qui ont osé reprendre la thèse infâme de la LDJ. Nous avons dit que cela était grave car cela équivalait à montrer du doigt la partie de la population de ce pays issue des quartiers populaires comme étant fouteuse de trouble et judéophobe. C’est cette thèse que l’interdiction va conforter. Il s’agit d’un déni de justice flagrant. Nous considérons qu’il s’agit d’une décision politique et arbitraire et non technique car il était parfaitement possible de s’entendre sur un nouveau parcours ce que nous avons proposé. La répression de la manif a été évoquée, notamment le cas des manifestants qui ont été arrêtés en marge de la manifestation. Nous avons dénoncé le caractère cynique de la condamnation à 4 mois de prison ferme pour l’un deux, Mohamed S., 23 ans, dans la mesure où il ne s’agit que d’une simple rébellion. Il est clair qu’à travers ces arrestations et cette condamnation, c’est l’ensemble du mouvement de solidarité qu’on veut intimider et notamment la jeunesse arabo-musulmane des quartiers. De plus, l’émotion suscitée par l’annonce de l’offensive terrestre israélienne à Gaza ainsi que la mort des 4 enfants palestiniens tués par un obus ne peut que renforcer le sentiment d’injustice qui traverse tout le mouvement pro-palestinien et sa détermination à sortir pour manifester son indignation et son soutien au peuple palestinien et à sa résistance. Actuellement, nous sommes en attente des recours juridiques que nous avons introduits pour faire lever l’interdiction préfectorale.

Youssef Boussoumah, membre du PIR

Source : https://www.facebook.com/pages/Parti-des-Indi...

Israel vise et tue

4 enfants en train de jouer au foot sur la plage de Gaza

CAPJPO-EuroPalestine

Les reporters occidentaux l’ont vu de leurs yeux, et ont pris des images de ces 4 enfants, des cousins de 9 à 11 ans en train de jouer au foot, et tués non pas par un missile mais par deux : le premier a tué l’un des enfants ; et tandis que les autres s’enfuyaient en courant sur la plage, un deuxième missile les a ciblés et assassinés. Il faut bien qu’Israël se défende, n’est-ce pas Hollande ?

Voici les deux photos prises par les journalistes, avant et après l’attaque aérienne israélienne.

Et voici une autre photo, de l’agence Reuters, montrant un homme portant le cadavre de l’un des enfants sur la plage

Nous accusons solennellement François Hollande, président de la république française, d’être responsable de l’assassinat de ces 4 enfants.

Le permis de tuer qu’il a délivré à Netanyahou au début de l’agression israélienne a été reçu cinq sur cinq.

Les quatre cousins, Ismail Mahmoud Bakir, 9 ans, Ahed Atef Bakir, 10 ans, Zakariya Ahed Bakir, 10 ans, et Mohammad Ramiz Bakir, 11 ans, seraient sans doute vivants aujourd’hui si Hollande avait condamné l’attaque de l’occupant israélien sur la bande de Gaza au lieu de l ’encourager.

Israël peut se permettre de massacrer de la sorte, de continuer à occuper, coloniser et martyriser tout un peuple, uniquement parce que nos gouvernants le laissent faire, Hollande en tête.

Il est évident qu’Israël ne peut se couper de l’Europe, son principal partenaire commercial, son partenaire dans la coupe européenne de foot, dans l’Eurovision, dans de multiples échanges.

Obama ne pourrait pas soutenir seul le colonialisme israélien et toutes les atrocités qui vont de pair.

Le cordon ombilical d’Israel, c’est au moins autant l’Europe que les Etats-Unis. Et dans cette Europe, la France ne compte pas pour rien, bien au contraire : elle se veut leader, exemple, moteur.

Et elle l’est, en matière de collaboration immonde avec l’occupation israélienne, avec le blocus de Gaza, avec les mensonges de la propagande israélienne.

Hollande nous fait vomir. Nous allons être encore plus nombreux à le lui dire ce samedi, lors de toutes les manifestations qui vont se dérouler en France, et notamment dans la capitale jusqu’à ce que des sanctions soient prises officiellement contre Israël.

Nous vous donnons rendez-vous avec votre famille, vos amis et toutes les personnes qui ont une conscience,

Ce samedi 19 juillet à 15 h

Pour une grande manifestation qui partira de Barbès

(Et merci de ne pas véhiculer les rumeurs mensongères lancées par les supporters d’Israël et prétendant que cette manifestation serait interdite ou annulée. ELLE NE L’EST PAS !)
[Remarque de Démosphère: ce texte a été écrit avant l’interdiction ]

et n’oubliez pas que nous nous retrouvons ce jeudi soir 17 juillet à partir de 18 h a la Librairie Résistances a Paris

pour accueillir le grand résistant sud-africain, Ronnie Kasrils

et pour discuter avec lui de la nécessité de nous organiser et de nous coordonner, y compris au lendemain des manifestations actuelles.

CAPJPO-EuroPalestine

Source : http://www.ep-mir.com/spip.php?article9542

Manifestation de soutien à la Paletine

Appel de : Femmes en Lutte 93

Parce que notre féminisme est anto-sionniste, et que ce qui se passe actuellement à Gaza est insuportable, Femmes en lutte sera présente à la manifestation en soutien à la Palestine!

Soyons nombreuses et nombreux!

Palestine vivra! Palestine vaincra!

RDV samedi 19 juillet à 15h à Barbès

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L’appel de la manifestation:

Urgence Palestine! Urgence Gaza! LA MOBILISATION CONTINUE !

Nous étions 30.000 manifestants dimanche dernier dans les rues de Paris, soyons plus nombreux encore Samedi prochain !
GRANDE MANIFESTATION ce samedi 19 juillet à 15h Paris, métro Barbès, en soutien à nos frères et soeurs palestiniens de Cisjordanie, de Gaza et de Palestine 48 qui résistent courageusement à l’agression de l’occupant sioniste.
Vive la Palestine, vive la résistance palestinienne sous toutes ses formes !

Faites tourner l’info au max, nous devons faire pression, dénoncer la complicité de la communauté internationale et de la France.

Source : http://femmesenlutte93.over-blog.com/article-...

Communiqué - Union syndicale Solidaires

document au format PDF:

L’Union syndicale Solidaires tient à exprimer sa solidarité totale avec la population de Gaza soumise depuis plusieurs jours à des bombardements meurtriers et depuis le 18 juillet à une intervention armée terrestre. Les conséquences sont nombreuses : morts, blessés, destructions d’habitations, d’écoles, de structures médicales, de puits et le désespoir de toute une population dans et hors des territoires palestiniens. Elles ne sauraient être justifiées d’aucune manière par l’assassinat de trois jeunes Israéliens.

Le gouvernement israélien, responsable du blocus de la bande Gaza depuis 2006, montre une nouvelle fois sa totale responsabilité dans les conflits et les violences.

L’union syndicale condamne l’attitude des gouvernements occidentaux et en tout premier lieu celle du gouvernement français qui s’est senti autorisé à demander une riposte "avec retenue", qui menace les manifestant-e-s qui veulent exprimer leur colère. Il s’est refusé lui aussi à imposer à Israel le respect des conventions internationales, et résolutions de l’ONU. Il refuse en toute connaissance de cause toute pression économique sur le gouvernement israélien qui ne respecte pas les droits humains et s’en prend directement aux populations civiles.

L’union syndicale réaffirme son engagement dans la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) au côté de nombre de ses structures syndicales, utilisant ainsi les moyens que peuvent avoir chacun et chacune de refuser la politique actuelle de l’Etat d’Israel et de faire pression pour que cela cesse.

Elle réaffirme son souhait de voir progresser une solution politique basée sur les principes du droit international, ce qui ne saurait se faire sans la levée du blocus de Gaza, la fin de l’occupation et le démantèlement des colonies.

Elle exige du gouvernement français qu’il utilise tout ce qui est en son pouvoir pour faire cesser les crimes contre la population palestinienne et en particulier qu’il œuvre en faveur de la suspension de l’accord d’association UE-Israel.

Elle appelle à participer aux manifestations qui auront lieu dans les jours qui viennent et proteste contre la volonté du gouvernement français de réprimer et d’interdire le droit de manifester et d’exprimer sa solidarité avec le peuple palestinien.

Source : http://www.solidaires.org/article48566.html

« Ensemble » - Front de Gauche

participera à la manifestation demain 19 juillet à Paris.

Amplifier la solidarité avec le peuple palestinien, Défendre le droit de manifester

La guerre engagée par le gouvernement israélien contre le peuple palestinien fait chaque jour de nouvelles victimes.

Ce conflit meurtrier doit cesser, ce qui suppose l’arrêt des bombardements, la fin du blocus qui asphyxie Gaza depuis 7 ans, la libération des prisonniers palestiniens, l’arrêt et le démantèlement des colonies israéliennes en territoires occupés, l’arrêt du pillage des ressources palestiniennes...

Le soutien affiché de François Hollande à l’agression israélienne est inacceptable.

Ensemble! dénonce la volonté du gouvernement Valls de restreindre l’expression de la solidarité avec le peuple palestinien.

Si les menaces pesants sur la manifestation de samedi étaient confirmées, ce serait un précédent d’une extrême gravité, une atteinte intolérable au droit de manifestation.

Ensemble!, membre du Front de Gauche, appelle à participer aux manifestations organisées dans les différentes régions en solidarité avec le peuple palestinien et participera à la manifestation parisienne le samedi 19 juillet.

https://www.ensemble-fdg.org/sites/all/themes/ensemble/logo.png

Source : message reçu sur ensemble-faldi le 18 juillet 23h
Source : https://www.ensemble-fdg.org/content/amplifie...

Solidarité avec le peuple palestinien et a sa resistance !

Communiqué de la CGT-SNTEFP de l’UT-92 - Inspection du travail 92

Depuis plusieurs jours, l’armée israélienne bombarde sans relâche la bande de Gaza sous prétexte de s’en prendre aux activistes ou à « ceux qui refusent la paix ». En réalité ces bombardements aveugles et meurtriers touchent principalement la population civile, dont de nombreux enfants, et visent également à terroriser toute volonté de résistance symbolisée notamment par le Hamas. Israël, Etat d’apartheid, est le seul et unique responsable de ce nouveau carnage. Ce véritable état d’apartheid se traduit, entre autre, par le refus permanent aux Palestiniens de satisfaire leurs droits les plus élémentaires tels que vivre de leur agriculture, avoir accès à l’eau. Israël maintient un blocus meurtrier sur Gaza. La résistance que ces injustices occasionnent est réprimée dans le sang avec le soutien des puissances occidentales et régionales ! En France, le gouvernement socialiste est ouvertement l’allié de l’Etat israélien. Il veut interdire tout soutien populaire au peuple palestinien notamment par l’interdiction des manifestations pro-palestiniennes et en condamnant à des peines iniques des jeunes manifestants. Il prend fait et cause en participant activement à cette campagne hystérique anti-palestinienne et d’islamophobie ambiante. Le gouvernement socialiste, comme le gouvernement précédent, n’a nullement rompu avec ses vieux réflexes coloniaux, alors que l’oppression s’abat quotidiennement sur les sans-papiers, les Arabes, les musulmans, les Noirs, les Roms ainsi que les habitants des quartiers populaires. Désormais, toute résistance est criminalisée par ce pouvoir aux ordres des puissants !

Pour ces raisons, nous syndiqués de la CGT de l’Inspection du travail et des autres services de l’unité territoriale des Hauts-de-Seine affirmons :

Non à l’agression contre Gaza - Non au blocus !
Solidarité avec la résistance palestinienne !
Soutien à la campagne BDS - Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre l’État d’Israël !
Non à la complicité du gouvernement français !
La CGT-SNTEFP de l’UT-92 sera toujours au côté des opprimés, des exploités et des discriminés ! Elle appelle à participer à tout rassemblement ou manifestation de soutien aux Palestiniens notamment en se rendant nombreux à la manifestation du samedi 19 juillet à 15h, métro Barbès.

Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article14200...

Lettre du NPA

au "Collectif National pour une Paix Juste et Durable"

Aux organisations membres du "Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens"

Chers camarades

Depuis neuf jours, l’armée israélienne mène une nouvelle campagne de terreur contre le peuple palestinien. A ce jour, on compte déjà plus de 210 victimes - principalement civiles -, 1500 blessés. Selon l’ONU, il y aurait aussi plus de 20 000 réfugiés. Loin de s’arrêter, l’offensive israélienne semble devoir se radicaliser dans les prochains jours.

En France et dans le monde, l’indignation monte face à ces exactions. Nous nous en félicitons. Le NPA se situe pleinement avec les milliers de travailleurs, de jeunes qui ont déferlé à Paris et dans toute la France pour dénoncer la terreur sioniste depuis la semaine passée. Il n’a cessé de rappeler l’importance de la solidarité internationale pour protéger les palestiniens.

Nous constatons aussi, sans surprise, que ce mouvement se heurte aux positions de la diplomatie française et à celles de Fr. Hollande. On sait que ce dernier a été jusqu’à commettre un communiqué de soutien au « droit d’Israël à se défendre » sans la moindre référence aux victimes civiles des bombardements. Tout au plus a-t-il ensuite exprimé son souhait que l’armée israélienne fasse preuve « de mesure ». Ceux qui scandent « François Hollande, complice ! » ont donc bien raison de le faire.

Lors de la manifestation du 13 juillet, des incidents ont éclaté, opposant les habituels nervis sionistes à des jeunes manifestants solidaires de la cause palestinienne. La responsabilité écrasante de la pseudo « Ligue de Défense Juive » est désormais établie.

Pourtant, depuis la soirée du 13 juillet, toute une campagne est menée depuis le sommet de l’État pour éviter « d’importer en France le conflit israelo-palestinien ». La fonction de cette campagne est évidente : il s’agit d’interdire autant que possible au mouvement de solidarité avec les palestiniens de s’exprimer. Elle se conjugue à l’impunité - voire la véritable protection - dont bénéficie la « LDJ » de la part des autorités.

Cette politique du gouvernement vient d’aboutir à l’interdiction de la grande manifestation prévue samedi 19 juillet à Paris. Tout ceci n’est évidemment pas acceptable. Au nom de « violences » dont les responsables sont parfaitement connus, on voudrait restreindre un droit fondamental, le droit de manifester ! La manœuvre du gouvernement Hollande-Valls est évidente, et ni le mouvement de solidarité ni le NPA n’entendent se plier à de tels diktats.

Chers camarades,

Dans ces conditions, le risque est grand que la manifestation du 19 ne puisse se tenir dans des conditions satisfaisantes. Il est donc indispensable de tout faire pour obliger le gouvernement à revenir sur sa décision scandaleuse.

Le NPA n’ignore pas les divergences qui nous séparent de nombre d’organisations de votre collectif - nous sommes quant à nous pro-palestiniens et non pacifistes. Mais nous n’entendons imposer notre opinion à quiconque. Nous voulons faire en sorte que le mouvement de solidarité soit le plus large possible. A ceci s’ajoute désormais la nécessité de défendre un droit fondamental, celui de manifester.

C’est pourquoi nous nous adressons à vous. Par votre présence dans la rue samedi, à nos côtés, vous aiderez à protéger la manifestation, à faire qu’elle puisse se tenir. Nous vous demandons donc d’appeler nettement, clairement, sans ambiguïté, à manifester samedi.

Soyons tous ensemble dans la rue samedi pour affirmer notre solidarité avec le peuple palestinien, pour l’arrêt immédiat des bombardements et de l’opération « Barrière de protection » !

Avec nos salutations internationalistes

document au format PDF:

Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article14198...

[Source : demosphere]