Cinq personnes à l’hôpital. Un bâtiment rendu invivable. Température inférieure à 0°.
Entre
22h et minuit, les CRS 61 ont gazé tout un bâtiment trouvé par les
réfugiés après la destruction du squat Pagniez, un squat abritant près
de 300 personnes, en octobre.
La maire de Calais UMP, Mme
Bouchart, avait en effet décidé publiquement depuis début septembre,
l’offensive générale contre les abris des réfugiés dans le centre-ville
et en appelait la police à exécuter ses ordres.
Elle réitérait
ses menaces deux jours avant la destruction du squat Pagniez dont elle
a usé de quarante ouvriers de la ville pour le nettoyage d’un espace privé.
L’aide de la police municipale fut requise pour boucler conjointement
aux gardes mobiles le bouclage de tout un quartier.
Les nouveaux squats créés après la destruction furent recherchés et fermés comme le réclamait la maire UMP.
Les
soudanais avaient investi un bâtiment vide près du lycée Sophie
Berthelot. Au cours de la semaine dernière, des agents de la PAF
étaient venus deux jours de suite, photographier les occupants et les
lieux sans arrêter personne. Dimanche et lundi matin, les CRS 61 ont
interpellé une huitaine de personnes.
Le froid actuel qui sévit
sur Calais ne semble pas émouvoir ni les CRS qui usent du gaz comme au
bon vieux temps, ni les faux humanitaires qui nous vendent de la
propagande bon marché.
Le bâtiment grand froid, soi-disant
donné par le conseil régional, n’est pas encore ouvert malgré les
grandes déclarations larmoyantes de la maire qui veut aider à présent
les réfugiés et de ses alliés au conseil des Migrants.
Rappel, Csur fait une grève de la distribution et des douches: quatre pour sept-cent réfugiés. Depuis la destruction du grand squat, la santé des réfugiés s’est considérablement aggravée, selon la structure hospitalière mise en place pour les réfugiés.
[Source : zpajol]