[ [ [ Mort d’un bébé en camp de rétention à Mayotte - Yannis Lehuédé

A Mayotte, département français, 5000 enfants ont été privés de liberté en 2011...

A Mayotte, la machine des reconduites à la frontière tourne encore et toujours à plein régime.

En France, officiellement, selon la circulaire envoyée aux préfets en juillet par le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, les familles de sans-papiers avec des mineurs sont censées ne plus être placées en centres de rétention mais assignées à résidence.

A Mayotte, la circulaire Valls sur la fin de la rétention d’enfants n’est pas appliquée. Des bébés peuvent ainsi être enfermés en "centre de rétention". Et mourir dans ces camps.

Le décès d’un bébé de deux mois, survenu dans la nuit du 15 au 16 août, dans un camp de rétention à Mayotte est un drame inacceptable sur lequel toute la lumière doit être faite.

Le mouvement des Indignés de Mayotte appelle ainsi celles et ceux qui s’indignent de la présence d’un bébé de 2 mois dans un camp de rétention à venir se rassembler pacifiquement ce samedi 18 août à 11h à l’arrivée de la Barge à Grande Terre, afin que l’enfermement de mineur en centre de rétention cesse enfin - sur tout le territoire de la République.

Signez ma pétition adressée à Christiane Taubira afin que partout en France, et y compris à Mayotte, l’état cesse d’enfermer des enfants dans des camps.

Mayotte : un enfant mort de la discontinuité républicaine

Communiqué de la LDH

Devenu 101e département français depuis le 31 mars 2011, la LDH déplore que les lois de la République continuent de ne pas s’y appliquer, particulièrement en matière de droit des étrangers.

Alors que sur tout le territoire national, une circulaire de M. Valls recommande l’assignation à résidence pour les familles avec enfants en situation irrégulière au regard du séjour, la mise en centre de rétention administrative de ces ressortissants étrangers continue d’être la pratique systématique à Mayotte, dans des conditions indignes dénoncées régulièrement par les instances internationales et les ONG.

Après les grèves et les violences de 2011, il devient urgent que l’Etat s’occupe de ce territoire trop abandonné à des difficultés économiques et sociales très profondes, dans lesquelles l’immigration doit trouver réponse en appui du développement des autres îles de l’archipel des Comores.

La départementalisation ne peut aboutir positivement sans concertation démocratique effective. C’est pourquoi, la souveraineté française sur Mayotte doit s’affirmer et se construire avec toutes les parties prenantes, Etat, collectivités territoriales, organisations syndicales et société civile regroupant tous les Mahorais et non Mahorais dans une même volonté d’égalité des droits et de progrès.

LDH, Paris, le 17 août 2012

Dans la nuit du 15 au 16 août, un bébé est retrouvé mort dans le Centre de Rétention de Mayotte !!

Communiqué du mouvement des Indigné-e-s de Mayotte

Le 16 août au matin, un bébé est retrouvé mort au centre de rétention de Pamandzi.
Quelles lois autorisent l’accès d’un nouveau né de deux mois dans un centre de rétention ?

Le 6 juillet 2012, M. VALLS, Ministre de l’intérieur, avait émis une circulaire pour mettre fin à la rétention des mineurs dans les Centre de Rétention Administrative. Il avait ainsi répondu aux très nombreuses plaintes à ce sujet, dont la condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (arrêt du 19/01/12).

Cependant, le CRA de Mayotte avait été exclu de cette circulaire, prétextant « qu’à Mayotte, il faut des dispositifs spécifiques ». En 2011, plus de 5 000 enfants sont passés dans le centre de rétention de Pamandzi.

Aujourd’hui, après qu’un bébé soit retrouvé mort, nous demandons à notre Ministre de l’Intérieur de prendre les responsabilités qui sont les siennes dans cette infanticide, tant le caractère inhumain de détention a été à maintes reprises dénoncé et condamné.

N’est-il pas temps que la France respecte son engagement républicain en appliquant les mêmes lois dans l’ensemble de son territoire comme le stipule L’article 1er de la Constitution Française ?

« La République française est une et indivisible »

Nous dénonçons que l’application de loi spécifique à Mayotte, département « Mwaka-quart », entraine la mort d’un nouveau né innocent !

Non au département « Mwaka-quart » ! Non aux mineurs dans les Centre de Rétention !

Nous appelons celles et ceux qui s’indignent de la présence d’un bébé de 2 mois dans un Centre de Rétention, à venir se rassembler pacifiquement ce samedi 18 août à 11h à l’arrivée de la Barge à Grande Terre, afin que l’enfermement de mineur, dans un centre de rétention décrit comme la « verrue de la république » par le Syndicat de police Unite-Sgp, cesse enfin !

Le collectif des indigné-e-s de Mayotte - indignes976@gmail.com

Signez la pétition contre l’enfermement des mineurs dans le CRA de Mayotte

Lettre de pétition

Suite à une promesse de campagne du Président François Hollande et à la pression des citoyens et des associations, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls vient de publier une circulaire mettant fin au placement d’enfants en centre de rétention administrative.

Je suis choquée d’apprendre que Mayotte, département français où 5000 enfants ont été privés de liberté en 2011 dans des conditions épouvantables, n’a pas été inclus dans cette circulaire.

Comme vous le savez, à Mayotte, des enfants de tout âge continuent d’être enfermés dans le centre de rétention de Pamandzi “dont les conditions de vie portent gravement atteinte à la dignité des mineurs retenus” selon la Commission nationale de déontologie et de la sécurité. Même les défenseurs migrants sont pris pour cible comme en témoigne l’arrestation d’une militante associative dans ce centre samedi dernier.

Il est intolérable qu’on continue d’infliger à Mayotte des traitements inhumains à des enfants en détresse.

Vous avez récemment affirmé dans un entretien avec la CIMADE qu’en matière d’immigration, les mêmes règles devaient s’appliquer en France et en Outre-Mer. Je vous appelle donc à convaincre le gouvernement d’étendre sans délai à Mayotte la circulaire sur la fin de la rétention des enfants.

Mayotte : enquête sur la mort d’un nourrisson en centre de rétention

[Source : migrantsoutremer.org ]

Un nourrisson de deux mois, arrivé mercredi soir avec sa mère sur un bateau d’immigrants clandestins, est décédé jeudi au centre de rétention administrative (CRA) de Mayotte et une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes de sa mort, a-t-on appris de sources concordantes.

Mercredi, à 22H45, une barque a été interceptée en mer par un navire de la Marine nationale, et à 1H00 du matin, les 26 passagers ont été débarqués sur Petite Terre, où se situe le CRA, a indiqué à l’AFP la préfecture de ce département situé dans l’Océan indien.

Une évaluation sanitaire a été faite par un infirmier du Centre hospitalier de Mayotte et, à 2H40, les passagers ont été transférés au CRA, a poursuivi la préfecture.

Jeudi à 7H25, une mère a constaté que son enfant ne se réveillait pas et l’a signalé aux policiers de la Police aux frontières. Les pompiers de la caserne située juste en face du centre sont intervenus, un médecin a tenté sans succès de réanimer le bébé, a-t-on précisé de même source.

"Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les causes de la mort et une autopsie sera pratiquée vendredi", a déclaré à l’AFP le procureur de la République, Philippe Faisandier, précisant que "des prélèvements seront faits et envoyés à la Réunion ou en métropole qui indiqueront vraiment les causes du décès".

Proche des Comores, beaucoup plus pauvre, Mayotte attire de nombreux candidats à l’immigration qui paient des passeurs pour embarquer sur des bateaux appelés kwassa-kwassa, sujets à de nombreux naufrages.

Le ministère de l’Intérieur a rappelé jeudi soir qu’il n’existait "pas d’alternative hôtelière" pour accueillir les étrangers en situation irrégulière à Mayotte et souligné "les conditions particulièrement éprouvantes des traversées".

La mère de l’enfant décédé aurait déclaré avoir subi de grosses vagues pendant le voyage, précise aussi le ministère, soulignant que le CRA permet de procéder à un examen médical, mais aussi de fournir eau, nourriture et vêtements aux immigrants clandestins.

Les conditions de rétention sont l’objet de vives critiques, tant des associations, que récemment de sénateurs, préconisant a minima la construction d’un second CRA.

Le ministère de l’Intérieur indique que "des bâtiments exclusivement réservés aux familles seront prochainement installés à Mayotte pour permettre de les accueillir dans des conditions satisfaisantes". Par ailleurs, un nouveau CRA "sera livré en 2015, conçu pour tenir compte des observations faites par différents organismes et institutions sur les conditions d’hébergement des étrangers en situation irrégulière".

Mayotte n’est pas régi par le droit commun en matière de droit des étrangers et la circulaire du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, rendue publique le 7 juillet recommandant d’assigner les familles de sans-papiers avec enfants à résidence plutôt que de les placer en rétention ne s’applique donc pas.

Suite à cette circulaire, une mission d’évaluation a été confiée au conseiller d’Etat Alain Christnacht afin qu’il fasse des propositions sur l’entrée et le séjour des étrangers en situation irrégulière à Mayotte, précise encore le ministère de l’Intérieur.

Mayotte : après la mort d’un bébé, le gouvernement justifie la rétention d’illégaux

[Source : migrantsoutremer.org ]

Le gouvernement a justifié vendredi le placement en rétention administrative d’immigrants illégaux à Mayotte, tout en exprimant sa "profonde tristesse" à la suite de la mort d’un bébé après son arrivée dans l’archipel français.

Une autopsie sera pratiquée "dans les prochaines heures" pour déterminer les causes médicales du décès, précise un communiqué gouvernemental, rappelant qu’une enquête judiciaire a été ouverte.

"C’est avec une profonde tristesse que Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, et Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, ont appris le décès d’un nourrisson de deux mois", jeudi au Centre de rétention administrative de Mayotte, déclare le gouvernement.

Il rappelle que la mère et l’enfant y avaient été admis dans la nuit, après que la Marine nationale avait repéré une embarcation venant des Comores.

Les deux ministères "souhaitent préciser les circonstances de cette tragédie, dont les causes exactes restent encore à déterminer".

L’île "est exposée à des difficultés sans équivalent par rapport au reste du territoire français, puisque la pression migratoire irrégulière représente environ 25% de la population mahoraise", expliquent-ils. "Si aucune action de maîtrise de ce phénomène n’était recherchée, la population augmenterait d’environ 10% chaque année, ce qui compromettrait tout développement social et économique".

"La réalité de la situation locale rend inopérante l’assignation à résidence, désormais systématique pour les familles en situation irrégulière sur le reste du territoire français", poursuivent-ils.

Mayotte n’est pas régie par le droit commun en matière de droit des étrangers. La circulaire Valls du 7 juillet recommandant d’assigner les familles de sans-papiers avec enfants à résidence plutôt que de les placer en rétention ne s’y applique pas.

"L’admission en CRA se justifie par l’extrême brièveté du séjour, qui n’excède qu’exceptionnellement 24 ou 48 heures, contrairement à la métropole ; mais aussi par l’absence d’autres infrastructures d’hébergement adaptées, par la fréquence des arrivées nocturnes, et par l’intérêt d’un accueil médicalisé immédiatement disponible sur site", précise le texte officiel.

Il rappelle la mission confiée au conseiller d’Etat Alain Christnacht, sur les règles applicables aux étrangers à Mayotte.

MM. Valls et Lurel rappelent enfin "combien une action déterminée doit être menée contre les passeurs qui exploitent à des fins lucratives la misère de familles prenant la mer au mépris de tous les dangers".

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