[ [ [ Qu’Assange soit violeur ou non se voit comme le nez au milieu de la (...) - Yannis Lehuédé

par Abul Taher, le 25 août 2012

Cette photo semble banale: un groupe d’amis arborant de larges sourires. Mais c’est avec ce cliché que Julian Assange espère laver son nom et sa réputation.

Le visage de la femme sur la gauche a été obscurci pour des raisons juridiques.

Car bien qu’elle sourie de toutes ses dents, elle dirait plus tard à la police que 48 heures avant que cette photo soit prise, le fondateur de WikiLeaks l’a clouée au lit dans son appartement et sexuellement abusé d’elle.

Si l’affaire atteint jamais les tribunaux – M. Assange est à l’heure actuelle cloîtré à l’intérieur de l’ambassade équatorienne de Londres – ses avocats plaident que le cliché photographique sape toute l’histoire de la femme de 33 ans. Et, ajoutent-ils, ce n’est pas fini.

Dans les deux jours qui ont suivi la prétendue agression sexuelle en Suède, M. Assange et la Femme A (c’est ainsi que les premiers rapports de police suédois l’ont définie), telle qu’elle est connue, assistèrent à une conférence et deux dîners mondains où il est rapporté qu’ils étaient quasiment inséparables.

Pendant l’une de ces soirées, la Femme A tweeta qu’elle était “avec les personnes les plus cool et les plus intelligentes du monde!”.

La photographie fut prise le 15 août 2010, au restaurant Glenfiddich de Stockholm, pendant un repas de boulettes de viande arrosées de schnapps à l’invitation de Rickard Falkvinge, fondateur du Parti Pirate suédois (PP), qui fait campagne pour une plus grande transparence gouvernementale.

Bien que selon tous ce fut une réunion joyeuse, il s’y tint des discussions sérieuses qui à certains moments devenaiznt “passionnées et intenses”.

M. Falkvinge affirma que le but du dîner, qui dura trois heures, était de signer un contrat entre le PP et WikiLeaks afin que l’organisation de M. Assange puisse se servir des serveurs informatiques du parti.

Présente également était la vice-présidente du PP, Anna Troberg, et le directeur des services informatiques du PP Richard Olson, qui vint avec sa fiancée d’alors, Sara Sangberg.

Depuis que les accusations d’agression ont été portées, M. Falkvinge et Mme. Troberg ont fourni à la police des déclarations détaillées en soutien à M. Assange. M. Falkvinge dit que leur témoignage comprenait des observations sur le langage corporel entre M. Assange et la Femme A, qui arriva avec une autre femme, Pietra, qui ne resta que pour le hors d’oeuvre.

M. Falkvinge s’assit à côté de M. Assange, avec la Femme A assise diagonalement en face d’eux.

“La plupart du temps, Julian me parlait”, dit M. Falkvinge. “Ceci était une réunion de chefs d’organisation et tout le monde avait un interlocuteur à qui parler. C’était un dîner à caractère professionnel.”
Pour M. Falkvinge, l’une des choses les plus surprenantes du dîner, au vu de ce qu’il apprendrait plus tard, fut que la Femme A se porta volontaire pour devenir l’attachée de presse de M. Assange durant le repas. M. Falkvinge refusa d’entrer dans davantage de détails sur la nature du comportement de la Femme A avec M. Assange, car il devra donner son témoignage au procès si celui-ci est tenu un jour.

Mais il fut explicite qu’il ne pensait pas que la Femme A se comportât comme une victime ou quelqu’un qui aurait vécu une expérience sexuelle traumatisante seulement deux jours plus tôt.

Il dit: “Vous pouvez observer les faits objectifs et arriver à des conclusions qui ont beaucoup de portée: le fait que nous soyons à un dîner et que c’était avec des personnes très passionnées avec de la bonne nourriture et de la bonne boisson; le fait qu’Anna Troberg et moi ayons laissé des dépositions comme témoins-clés de la défense dans le procès à venir – ceci vous en dit beaucoup.

Vous pouvez dire que ce que nous avons vu est plus en accord avec la défense qu’avec l’accusation.”

Du fait de la plainte de la Femme A envers la police, ainsi que d’une autre victime présumée, M. Assange a combattu l’extradition vers la Suède depuis la Grande-Bretagne pendant les deux dernières années.

Il insiste sur le fait qu’il est victime d’une machination, et craint que d’aller en Suède soit une ruse pour le faire rapidement extrader vers les USA, où il pourrait être jugé pour la publication de centaines de milliers de documents militaires US confidentiels sur le site Internet de WikiLeaks.

Son combat de deux ans pour éviter l’extradition prit une tournure étrange quand M. Assange pénétra dans l’ambassade équatorienne en juin, y demandant l’asile politique.

Il lui fut accordé l’asile politique par le président équatorien Rafael Correa la semaine dernière, provoquant une dispute diplomatique entre l’Équateur et le Royaume-Uni.

Le journal “The Mail on Sunday” a également découvert que quelques heures seulement après la prétendue agression, la Femme A accompagna M. Assange à une conférence du Parti Socio-Démocrate.

Selon les rapports de police, ce fut là que M. Assange rencontra la Femme B, âgée de 29 ans, qui l’accuserait plus tard de viol.

L’avocat des deux femmes, Claes Borgström, affirma hier: “Nous ne discuterons du dîner au restaurant et de la photo qu’au procès.”

Source: http://www.dailymail.co.uk/news/article-2193641/Julian-Assange-rape-claim-Is-photo-clear-him.html

traduit depuis le web par willsummer