[ [ [ Rafle policière dans la zone d’El Ejido - Yannis Lehuédé

Samedi 9 mai au matin, une vaste opération policière de contrôle d’identité des travailleurs migrants, principalement marocains, a eu lieu à l’intérieur d’un supermarché discount d’El Ejido, mais aussi dans la salle d’attente de l’hôpital du Poniente.

L’après-midi, le dispositif policier a littéralement bouclé deux rues de la "Loma de la Mezquita" (colline de la Mosquée), quartier marocain du centre ville où s’était concentré le pogrom de février 2000, obligeant les commerçants a fermer leur boutique, interdisant d’entrer et sortir du périmètre, controlant les papiers de tous.

Enfin dans la soirée, une équipe d’une trentaine de policiers a investi, arme au poing, une discothèque du quartier de Santa Maria del Aguila appartenant a un Marocain, obligeant les personnes se trouvant a l’intérieur a rester collées au mur, les mains sur la tête pendant deux heures. À cette occasion, Abdelaziz, un travailleur marocain, a été brutalement frappé par deux policiers.

Le SOC-SAT, organisation syndicale issue des assemblées de journaliers agricoles clandestines sous Franco, qui travaille avec les ouvriers migrants sans-papiers des 37 000 hectares de serre de la zone, a initié une enquête sur cette rafle et dénonce le racisme policier et une politique d’Etat visant a stigmatiser les immigrés, les désigner comme responsables de la crise actuelle et de la montée du chômage.

Une manifestation est prévue le 22 mai à El Ejido.

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