L’Italie à la dérive... Le 2 juillet, l’Italie a voté une loi sur la sécurité intérieur et l’immigration créant un délit d’immigration passible d’une amande, mais surtout interdisant aux femmes qui ne sont pas en règles de reconnaître leur enfant ! Et instaurant à nouveaux des millices dans les rues des villes...
Par le vote du Sénat, le 2 juillet, l’Italie a définitivement adopté la loi sur la sécurité et l’immigration proposée par le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni (Ligue du Nord).
Ce texte crée un délit d’immigration clandestine passible d’une amende allant jusqu’à 10 000 euros assortie de l’expulsion immédiate.
Le séjour en centre de rétention des étrangers en situation irrégulière pourra aller jusqu’à six mois, contre deux mois jusqu’ici.
Mais le plus sordide de tout, cette nouvelle loi rend également obligatoire la présentation d’un permis de séjour ou d’un passeport pour déclarer la naissance d’un enfant à l’état civil. Autrement dit il n’est plus autorisé d’accoucher sans papiers en règle.
Que vont devenir les enfants nés de parents sans-papiers ? Que vont devenir les femmes enceintes qui n’oserons plus aller dans une maternité pour mettre au monde leur enfant? Une telle loi, qui comprend également l’interdiction de se marier lorsque l’on n’a pas de papiers en règle nous laisse un véritable goût amer dans la bouche.
Par ailleurs, les citoyens sont désormais autorisés à effectuer des rondes pour protéger leur quartier, à condition de ne pas être armés.
Des intellectuels italiens tel dario Fo et Tabucchi ont envoyé un appel aux européens contre la réintroduction des lois raciales en Europe, publiée le 11 juillet dans le QSP, mais très peu reléguée au niveau de la presse papier...
Les organisations de défense des droits de l’homme et le Vatican critique la loi qui risque de «pénaliser en premier lieu les près de 500 000 badanti, des femmes originaires pour la plupart des pays de l’est de l’Europe et le plus souvent sans papiers, qui sont employées par des familles italiennes pour s’occuper du ménage, des personnes âgées ou des enfants. Suite aux pressions de certains membres de l’exécutif et d’une partie de la majorité, le gouvernement étudie la possibilité d’une régularisation sélective de ces aides à domicile,» indique le quotidien La Repubblica. Ainsi certaine seraient régularisées tandis que d’autres se verraient l’interdiction de reconnaître leur enfant...