Les négociations avec la Préfecture ont repris à
Lille. Une réunion avec la LDH et le MRAP
est programmée lundi.
« On connaît une avancée », déclare Saïd
Bouamama, l’un des porte- parole du Comité des
sans-papiers du Nord (CSP 59) « Il s’agit de trouver
une sortie de crise », explique-t-il. Le préfet
du Nord aurait renoncé « à l’exigence de l’arrêt
de la grève de la faim » comme préalable à toute
négociation. Bouamama dit que les grévistes de
la faim devraient bénéficier d’un examen « bienveillant
» de leurs dossiers.
La préfecture de son côté déclare qu’« un courrier
indiquant un possible examen du dossier de régularisation
sera remis à tout sans-papier gréviste de la
faim », à condition de « l’arrêt préalable de la
grève de la faim ». « Les dossiers seront examinés
selon les mêmes critères [qu’avant]. »
Vendredi, le juge des libertés du tribunal de
grande instance de Lille a refusé la demande de
prolongation de rétention administrative émise
par la préfecture. Cette décision aurait pu signifier
la remise en liberté des sans-papiers si le parquet
n’avait fait appel.
Samedi, la Cour d’appel de Douai a accepté une
prolongation de rétention d’une durée de 15 jours
pour 20 dossiers sur 21 jugés. Les grévistes se trouvent
donc toujours en centre de détention.
« C’est une décision plus politique que judiciaire »,
proteste Saïd Bouamama. « Nos avocats examinent
les recours possibles ». « C’est un peu le combat de
David contre Goliath mais nous ne nous soumettrons
pas ».
(Source : Reuters)