[ [ [ Manifesation contre les violences policières /Paris - Yannis Lehuédé

Alors que la manifestation nationale de Toulouse a été interdite ce samedi 8 novembre - comme celle de Rennes - à Paris la manifestation a enfin été autorisée. Les deux dernières manifestations parisiennes contre les violences policières - suite à la mort de Rémi Fraisse tué par une grenade lancée par un gendarme sur la zone du Testet (Tarn et Garonne)- n’avaient pas été autorisées ( à Stalingrad) et s’en était suivi de nombreuses interpellations et garde à vue : les manifestants se voyant contrôlés et arrêtés dés les entrées/sortie de métros.

Ce samedi 8 novembre il y avait donc un peu de monde place de la Bastille ( 2000 personnes environ au départ) pour manifester contre les violences policières et pour le désarmement de la police qui utilise depuis 2004 des armes dites de défenses et dites non-létales qui ressemblent davantage à des armes de guerre, utilisé par des militaires contre des manifestants.

Voir en fin d’article le descriptif de ces armes. et sur le site de la ZAD de Notre des Landes

Des textes et photos étaient scotchés entre les arbres et interpellés les passants sur les violences policières impunies et impardonnables.

Des familles de victimes étaient présentent et une bande son égrainait les noms et les conditions dans lesquelles sont mortes leur proche entre les mains de la police .

Leur appel :
Nous, familles de victimes de la police, avons le devoir de dénoncer chaque fois qu’une nouvelle famille perd un fils, un frère, un mari, un père, une sœur, une fille, une mère.
De nous mobiliser pour chaque victime qui vient s’ajouter à la longue liste de toutes ces personnes grièvement blessées ou mortes lors d’interpellations policières, de course-poursuite, ou en détention.
Pour chaque victime frappée, étouffée, « tasée », éborgnée, tuée par balle, par grenade.

En France, en 2014, la police tue tous les 15 jours. Au lieu de le condamner, l’Etat semble l’encourager, délivrant un droit de vie et de mort sur la population à des agents du service public.
Voir le site urgence, notre police assassine

En remontant le boulevard Richard Lenoir la manifestation a grossie.
les lycéens étaient également là après deux jours de blocus et de manifestations.

Les organisations politique fermaient le cortège.

Il n’y a pas eu de "débordement" du côté des manifestants, tout le long du cortège, malgré la présence ressentie comme provocatrice de crs le long du parcours et notamment prés d’une station essence. Les manifestants avançaient et l’on sentait une envie de tous d’être digne, fier, unis et de ne laissez prise a aucun moment à la police.

En arrivant place Nadeau un échauffourée eu lieu quand même : La police , la BAC a attrapée un manifestant et ils l’ont brutalisé puis relâché. Une dizaine d’homme sportif aux temps grisonnantes et aux casques de motos.

Il est triste de voir cette police encore en action, avec des modes ultra violents, soit disant en civile. Rappelons qu’aucun manifestants n’avaient de casque et qu’ils étaient les seuls avec leur collègue CRS a en porter !

La manifestation c’est terminée par des prises de paroles autours des familles des victimes, et une écoute trés attentive de l’ensemble des manifestants. Les organisations politiques ( npa, fronrt de gauche, Europe écologies les verts etc...) s’étant dispersées avant, dés l’arrivée place Nadeau.

Les journalistes, semblaient déçu et attendaient malgré la dispersion, sur ordre de leur rédaction de rester sur les lieux jusqu’au bout.

[Source : Témoignage : Paris s’éveille]

photo : Barbara.

EXTRAIT du pdf sur le site de la ZAD de Notre des Landes

LES GRENADES & MUNITIONS :
Le décret du 30 juin 2011 énumère également les types de munitions pouvant être
utilisées dans le cadre du maintien de l’ordre, sans pour autant énumérer avec
précision l’ensemble des modèles concernés
: y sont évoquées les grenades GLI, F4 et OF F1, les grenades lacrymogènes instantanées de manière générale, ainsi que les grenades dites «de désencerclement» et, de manière générale là encore, les grenades dites «instantanées», ainsi que les projectiles «non métalliques tirés par les lanceurs de grenade de 56 mm ».

Des incertitudes persistent concernant la nature et l’usage qui est fait de ces
différentes munitions. La gamme des munitions susceptibles d’être utilisées au
regard du décret cité plus haut est très large et l’absence de transparence de la
part des fabricants et des autorités ne permet pas de savoir précisément ce qui est
utilisé par les forces de l’ordre. Nous vous proposons donc une description non
exhaustives des principales grenades et munitions utilisées dans le cadre du
maintien de l’ordre, en fonction de recherches que nous avons effectué «
sur le terrain».

GRENADES LACRYMOGENES DE TYPE CLASSIQUE

GRENADE LACRYMOGÈNE CM6 (SAE 760)
200 m 100 m 50 m à main

  • fabriquée par LACROIX-ALSETEX
  • contient 6 capsule active de gaz CS
  • durée d’émission
    : 30s
  • zone couverte
    : 800 m² sur 3 à 5 m de haut
  • diamètre
    : 56 mm
  • longueur
    : 199 mm
  • masse totale
    : 340 g
  • masse active
    : 98 g
  • poudre CS : 15%
  • conditionnée par caisse de 30 pièces
    PORTEE
    :
  • 5 à 30 m (à la main)
  • 40 à 70 m (lanceur CHOUKA ou COUGAR)
  • 80 à 120 m (lanceur CHOUKA ou COUGAR)
  • 150 à 220 m (lanceur COUGAR)
  • 70 à 130 m (Fusil + tromblon)

GRENADE LACRYMOGENE PLMP 7C :
200 m 100 m 50 m à main

  • fabriquée par NOBEL SPORT
  • contient 6 capsule active de gaz CS
  • diamètre
    : 56 mm

PORTEE:

  • 5 à 30 m (à la main)
  • 40 à 70 m (lanceur CHOUKA ou COUGAR)
  • 80 à 120 m (lanceur CHOUKA ou COUGAR)
  • 150 à 220 m (lanceur COUGAR)
  • 70 à 130 m (Fusil + tromblon)
    Les modalités d’utilisation et les effets des gaz CS libérés par ces grenades sont
    décrites plus loin dans cette brochure.

GRENADES LACRYMOGENES A EFFET SONORE:
Produisant une forte détonation, elles sont souvent confondues avec les
grenades de désencerclement. Contrairement à celles-ci, les GLI F4
n’envoient pas de résidus aux alentours, mais libèrent un nuage de gaz CS.

GRENADE LACRYMOGENE GLI F4 (SAE 810):
200 m 100 m 50 m à main

  • fabriquée par LACROIX-ALSETEX
  • effet sonore et de choc très intense (165 db)
  • libération de gaz CS pulvérulent
  • diamètre
    : 56 mm
  • longueur
    : 178 mm
  • masse totale
    : 190 g
  • masse active
    : 41,2 g
  • masse de CS pur
    : 10 g
  • conditionnée par caisse de 20 pièces
    PORTEE:
  • 5 à 30 m (à la main)
  • 40 à 70 m (lanceur CHOUKA ou COUGAR)
  • 80 à 120 m (lanceur CHOUKA ou COUGAR)
  • 150 à 220 m (lanceur COUGAR)
  • 70 à 130 m (Fusil + tromblon)
    GRENADES DE DESENCERCLEMENT:
    Les grenades de désencerclement produisent de fortes détonations et
    projettent des plots de caoutchouc, ainsi que des résidus métalliques qui
    peuvent entailler profondément la peau et causer des blessures graves, voire
    irréversibles (section de ligaments, nerfs...).

DISPOSITIF BALISTIQUE DE DISPERSION (SAE 440)
50 m à main

  • fabriquée par LACROIX-ALSETEX et SAPL
  • appelé aussi grenade «de désencerclement»,«explosive» ou «Dispositif Manuel de Protection ».
  • utilisé par les forces de l’ordre françaises depuis 2004
  • projection circulaire de 18 projectiles en caoutchouc
  • effet sonore et de choc intense (plus de 150 db)
  • diamètre
    : 56 mm
  • poid des projectiles
    : 9,3 g
  • force cinétique unitaire
    : 80 joules
  • rayon d’efficacité : 10 m
  • poids total : 248 g
  • conditionnée par caisse de 20 pièces
    PORTEE:
  • 5 à 30 m (à la main)
  • 40 à 70 m (lanceur CHOUKA ou COUGAR)
  • 80 à 120 m (lanceur CHOUKA ou COUGAR)
    Les grenades de désencerclement font partie de l’arsenal policier depuis
    2004, date à laquelle Nicolas Sarkozy a annoncé leur arrivée, en même temps
    que le Taser.

La CNDS a publié en 2009 une «Étude sur l’usage des matériels de contrainte et de défense par les forces de l’ordre», rappelant les conditions d’usage («lancer en rouler sur le sol») et mentionnant la note du Directeur central de la sécurité publique du 24
décembre 2004, indiquant que les DMP ne doivent être employés que «dans un cadre d’autodéfense rapprochée et non pour le contrôle d’une foule à distance»

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