Depuis le début de l’intervention russe en Ukraine, la France tient toujours à livrer des navires militaires à son éternel allié - la Russie.
L’affaire des "mistrals", ces navires porteurs d’hélicoptères, fait du bruit à travers le monde, pas uniquement dans les milieux diplomatiques, mais elle est cruellement étouffée en France.
Néanmoins, le collectif international "No Mistrals for Putin" appelle à une manifestation de protestation contre cette livraison ce dimanche 7 septembre à Saint-Nazaire, justement là où sont construits ces navires de guerre et le marins russes formés.
Paris s’éveille
Manifestons en France devant les Mistrals et devant les 400 marins de Poutine qui sont formés à St Nazaire. Ces manifestations sont les seules qui font peur au gouvernement français.
Exigeons que Hollande, cède les Mistrals à un ou à des pays civilisés. [1] Refusons, une fois encore, leur livraison à Poutine.
Dans le même temps se tiendront des manifestations devant tous les ministères de Affaires Étrangères appartenant aux pays qui se sont officiellement opposés à la livraison des Mistrals à Poutine.
Les manifestants étrangers exigeons qu’ils fassent, seuls ou groupés, une offre que François Hollande ne pourra pas refuser.
Faisons le ensemble.
[Source : facebook]
Protestation contre l’instrumentalisation du FN en vue de nous interdire de manifester devant le Smolniy
Monsieur le Sous Préfet,
Vos services s’étaient engagés à nous envoyer, le lundi 25 août votre accusé de réception concernant notre avis de manifestation du 7 septembre. Nous vous avons communiqué cet avis le 14 août conformément à ce que nous avions annoncé sur les réseaux sociaux dès le 7août. A ce jour, le 1er septembre, aucun accusé de réception, ne nous est parvenu.
En revanche, vos services nous ont demandé officieusement de renoncer à notre cortège entre le Vladivostok et le Smolniy. Vos services nous ont aussi demandé officieusement de ne pas manifester devant le Smolniy en raison du fait que le Front National aurait, finalement et bien plus tardivement, demandé à manifester, lui aussi, devant le Smolniy.
Vous savez bien que l’usage veut que lorsqu’une demande de manifestation est exprimée après une autre demande, la première demande n’en soit pas impactée. En revanche, le deuxième demandeur est prié de manifester à un autre endroit, à une autre date ou à un autre moment.
Nous réaffirmons notre programme de manifestation, tel qu’il figure sur l’avis que nous vous avons adressé et tel que nous l’avons fait parvenir à la presse :
- 13H00 Rassemblement gare de St Nazaire
- 13H15 Déplacement en voiture vers le Vladivostok (Avenue de Chatonnay), véhicules laissés sur le parking avenue deChatonnay
- 14H00 Cortège vers le Smolniy sur la voie publique, Avenues de Chatonnay et De la Prise d’Eau - 14H30 Station et discours devant le Smolniy, Avenue de la Prise d’Eau
- 15H15 Départ en véhicules vers la rue de l’aviation
- 15H30 Station et discours avec le Sébastopol en arrière plan
- 16H30 Dispersion et, pour ceux qui le souhaitent, goûter sur une plage de St Nazaire
En conséquence, il vous appartient de trouver une solution alternative pour la manifestation du Front National.
Nous vous prions de bien vouloir, Monsieur le Préfet, l’expression de nos salutations respectueuses.
Bernard Grua, Nantes
1er septembre 2014
nomistralsforputin.com
L’Ukraine s’attend à une "grande guerre" avec la Russie
Les troupes ukrainiennes se sont retirées de l’aéroport de Lougansk, bastion des séparatistes prorusses dans l’Est, alors que Moscou réclame un cessez-le-feu immédiat.
L’Ukraine est face à une "grande guerre" avec la Russie où les pertes vont s’élever à des dizaines de milliers de morts, a prédit lundi 1er septembre le ministre ukrainien de la Défense Valéri Gueleteï.
"Une grande guerre est arrivée dans notre maison, une guerre que l’Europe n’a pas vue depuis la deuxième guerre mondiale. Dans une telle guerre, les pertes vont se calculer non par centaines, mais par milliers voire des dizaines de milliers de morts", a-t-il écrit sur son compte Facebook.
"Nous devons organiser d’urgence la défense contre la Russie qui essaie non seulement de prendre position sur les territoires occupés, mais de lancer une offensive sur d’autres territoires de l’Ukraine", a-t-il poursuivi.
Sur le terrain, l’armée ukrainienne s’est retirée de l’aéroport du bastion séparatiste de Lougansk affirmant être attaquée par des troupes russes alors que Moscou exige de son côté qu’un cessez-le-feu "immédiat et sans conditions" soit discuté par "le groupe de contact" à Minsk.
Le retrait de Lougansk s’ajoute à une série de revers pour l’armée ukrainienne qui, selon des journalistes de l’AFP sur place, semble avoir abandonné sans vraiment combattre une vaste zone du sud-est de la région de Donetsk entre le fief rebelle de Donetsk, la frontière russe à l’est et le port stratégique de Marioupol au sud, sur les bords de la mer d’Azov.
Il intervient alors que les représentants de l’Ukraine, de la Russie et de l’OSCE formant le "groupe de contact" se sont réunis dans la capitale bélarusse au lendemain des déclarations de Vladimir Poutine évoquant pour la première fois l’idée d’un "statut étatique" pour les régions rebelles de l’Est. Y participe également Andreï Pourguine, vice-Premier ministre de la république autoproclamée de Donetsk.
Kiev et les Occidentaux accusent - photos satellitaires à l’appui - la Russie d’avoir déjà déployé ses troupes régulières dans l’est de l’Ukraine, ce que Moscou dément. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a même assuré qu’il n’y aurait "pas d’intervention militaire russe" en Ukraine et estimé qu’un "cessez-le-feu immédiat et sans conditions" devrait être discuté lundi à Minsk.
Risque d’une guerre d’envergure
Le Premier ministre polonais Donald Tusk choisi à la présidence du Conseil européen a mis en garde contre les dangers d’une guerre "non seulement dans l’est de l’Ukraine" dans un discours prononcé lundi matin lors des cérémonies marquant le 75e anniversaire de l’agression de l’Allemagne nazie contre la Pologne qui déclencha la Seconde Guerre mondiale.
Kiev a pour sa part fait état dans la matinée de combats entre parachutistes ukrainiens et "un bataillon de chars des forces armées russes pour défendre l’aéroport de Lougansk".
En fin de matinée, "les militaires ukrainiens ont reçu l’ordre (de se retirer) et se sont retirés de l’aéroport de Lougansk", a déclaré le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko. "Compte tenu de la précision des tirs, il s’agit d’artilleurs professionnels des forces armées russes", a-t-il affirmé.
Le ministre ukrainien de la Défense Valéri Gueleteï, a affirmé dimanche soir à la télévision que des troupes russes étaient également apparues à Donetsk, chef-lieu régional et fief de la rébellion prorusse.
Le conflit dans l’est de l’Ukraine, qui a fait près de 2.600 morts depuis la mi-avril, a franchi une nouvelle étape la semaine dernière après des informations concordantes sur la présence de troupes régulières russes en Ukraine, plus de 1.000 selon l’Otan, 1.600, selon Kiev.
Selon l’ONG russe le Comité des mères de soldats, jusqu’à 15.000 soldats russes ont été envoyés en Ukraine au cours des deux derniers mois, et plusieurs centaines ont apparemment été tués dans les combats.
La situation s’est aggravée ces derniers jours, l’Ukraine faisant face à une agression directe et non-dissimulée de l’État voisin", a déclaré lundi le président ukrainien Petro Porochenko.
Autour de Donetsk, les signes d’un retrait des forces loyalistes ukrainiennes s’accumulent, selon un journaliste de l’AFP. Le barrage de l’armée à la hauteur de Mariïnka, à la sortie ouest, n’était plus là lundi. Près de Berezové, au sud du fief séparatiste, un char de l’armée et deux véhicules militaires de transport de troupes ont été abandonnés.
Dans le centre de Donetsk, aucun bombardement n’a été entendu dans la nuit.
Poutine appelle au "bon sens"
Alors que les insurgés ont repris l’initiative, Vladimir Poutine a évoqué dimanche pour la première fois un "statut étatique" pour les régions séparatistes.
L’escalade intervient avant un sommet de l’Otan les 4 et 5 septembre au Royaume-Uni, où une rencontre est prévue entre le président ukrainien et Barack Obama. Kiev qui a relancé son projet d’adhésion à l’Otan attend une "aide pratique" et des "décisions cruciales" de l’Alliance à l’issue du sommet.
La Commission européenne doit pour sa part commencer lundi à travailler sur de nouvelles sanctions contre la Russie.
Ces mesures doivent être présentées d’ici à la fin de la semaine aux dirigeants européens, qui prendront une décision "en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain".
Le président russe Vladimir Poutine a appelé lundi au "bon sens" en disant espérer que ni la Russie, ni l’UE ne provoqueraient "de dégâts avec ces piques respectives".
Face à cette menace, la monnaie russe a plongé lundi à un nouveau record de faiblesse face au dollar, le billet vert dépassant 37,30 roubles et à son plus bas niveau en quatre mois face à l’euro (49 roubles).
[Source : Nouvel Observateur]