À Toulouse, depuis plus d’une semaine maintenant, un campement permanent contre la Loppsi s’est installé, d’abord place du Capitole, puis sur les bords de la Garonne, à la Prairie aux filtres, où un véritable village s’est posé, avec tipis, yourtes et autres “habitats légers et mobiles” visés par l’article 32 ter A. Comme les habitants de ces logis menacés savent aussi lire, ils ont bien compris que la Loppsi ne vise pas seulement leurs domiciles, mais la société entière. Et ils essayent d’alerter la population de la ville rose, avec une certaine efficacité. Bien du monde passe dans la journée sur leur campement, pour s’informer et voir ce qu’on peut faire.
À défaut de Paris, il faudrait dire ici : Toulouse s’éveille !
Quelques films pour en savoir plus :
Installation du campement antiloppsi place du Capitole.
Présentation du campement, de ses objectifs et de la problématique de la Loppsi.
“Nous Construisons en Réseau une Résistance Créatrice d’une Alternative Citoyenne”
Aujourd’hui dimanche dimanche 23 janvier, la population est venu nombreuse pour venir nous visiter. Oui décidément il se passe quelque chose sur ce camp ! Et à l’extérieur les actions continuent, batucada au marché à St Aubin pour une action communication, distribution de tracts.
L’assemblée générale de ce soir à réunie environ 150 personnes sous le zome. Du jamais vu ! L’horaire, 17h est en grande partie responsable d’une telle mobilisation mais également le fait que de nombreuses personnes nous rejoignent chaque jour.
Nouvelles personnes, nouvelles énergies.
Après une semaine d’occupation, l’action se transforme, évolue, s’ouvre.
Les occupants se réapproprient l’espace public, la parole, la Politique (vie de la cité), tout ceci avec une véritable ferveur populaire « tous ensemble il faut qu’on soit fort, on a tous des cerveaux, c’est maintenant qu’il faut faire des actions ! »
La question des chiens est largement évoquées dans ce contexte d’expansion du mouvement car leur multiplication et la négligence parfois de leur responsable, pas toujours vigilants peut donner une mauvaise image extérieure du camp. Ce point abordé, il à été décidé en AG que les maîtres gardent leurs chiens à proximité d’eux ou en laisse afin de garder l’harmonie sur le camp.
Une jeune fille qui est venue de Rennes en passant par Paris et bordeaux est heureuse de voir qu’ici, contrairement aux actions qu’elle a pu faire dans les villes précédentes, le texte de loi est décortiqué. Les actions sont pensées dans le fond et la forme »
Ce qui revient c’est souvent c’est de faire appel aux cités, aux sans-papiers, aux universités... pour rejoindre le mouvement populaire.
Les participants à l’AG souhaitent être informés sur les lois liberticides telle que la loi Besson, la loi relative à la psychiatrie.
Il a été également abordé de changer le nom « camp antiloppsi » en « campement de résistance pour la liberté » proposition non soumise à l’AG mais le chemin de l’ouverture et de la continuité de l’action se fait peu à peu dans l’esprit de tous.