[ [ [ L’offensive sur Alep a commencé… - Yannis Lehuédé

Les troupes de Assad sont entrées dans Alep ce matin, comme l’annonçaient hier The Guardian, lemonde.fr ou Paris s’éveille.

Pendant ce temps, du côté de l’ONU, il est question d’une réunion du Conseil de sécurité… le 30 août. Rappelons que le Conseil de sécurité est sous présidence française depuis le début du mois, et que le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé d’entrée qu’il appellerait à une telle réunion "avant la fin du mois"

Soulignons encore une fois le caractère particulièrement indigne du traitement de l’information syrienne dans la presse institutionnelle française ou américaine. Alors que des correspondants de quasiment tous ces journaux sont sur place, seul The Guardian répercute les informations recueillies par son correspondant, Martin Chulov, grâce auquel on peut se faire une petite idée de la situation.

Ainsi, ce matin, a commencé, dans le quartier de Salaheddine, l’offensive terrestre des troupes gouvernementales – qui était attendue depuis plusieurs jours sans que la presse mondiale croie bon d’en faire mention.

L’Armée syrienne de libération a opéré préventivement un "retrait tactique" d’un immeuble et de deux rues qui semblaient difficiles à défendre. L’information s’est aussitôt répandue que les troupes assadistes avaient pris le contrôle du quartier...

Il fallut le démenti de Martin Chulov, qui se trouve sur place, pour savoir qu’il n’en était rien, et qu’au contraire l’ASL tient plutôt bien ses positions pour l’instant.

Il se pourrait que Assad hésite a engager ses troupes beaucoup plus avant, de crainte qu’il y ait beaucoup de désertions à un point qui pourraient même faire basculer la bataille… Du coup, il préfère poursuivre la politique de pilonnage intensif qu’il a déjà appliquée précédemment , pour les mêmes raisons, à Homs, jusqu’à réduire la ville en poussière.

Les combattants de la liberté semblent conserver le moral.

Significativement, ils auront produit aujourd’hui des déclarations solennelles, sur facebook, certifiant leur engagement en faveur des droits de l’homme. Ces déclarations répondent aux innombrables attaques dont ils font l’objet dans la presse internationale depuis l’exécution sommaire des chefs miliciens d’Alep, dont on s’est ému un peu partout de façon beaucoup plus choquante que ne l’étaient les images en question.

Enfin, pour la bonne bouche, c’est aujourd’hui… Nicolas Sarkozy, qu’on espérait mort et enterré, et dont les dernières rumeurs prétendaient qu’il coulait des jours paisibles dans un palais de Marrakech, qui s’est manifesté pour appeler à une réaction de la communauté internationale. Ça ne l’engage pas à grand chose – incitant au contraire tous ceux qui le haïssent légitimement à se méfier de sa proposition.

Pour ce qui est de l’information en français, seul le site lemonde.fr permet de savoir ce qu’il en est, dans la mesure où il répercute les informations du Guardian rapportées par Martin Chulov. On se demande ce que fait Florence Aubenas, supposée être sur place. Peut-être les combats sont-ils trop intimidants et les journalistes auront-ils suivis les observateurs de l’Onu dans leur retraite honteuse faisant suite à la démission de Kofii Annan et de l’ensemble de la communauté internationale ?

Celui qui ne recule devant rien dans sa défense inconditionnelle des dictatures les plus sanglantes, c’est encore Thierry Meyssan, qui avance aujourd’hui encore une thèse bien amusante : que le soulèvement des étudiants chinois de la place Tien An Men, en 1989, aurait été, de même que les manifestations de la place Tahrir et le soulèvement du tunisien et l’actuelle révolution en Syrie… ine tentative de coup d’état organisée par la CIA…

Dans un autre registre, on peut lire sur le site du Nouvel observateur, un billet de Jean-Marcel Bouguereau – ancien soixante-huitard qui consacre sa retraite à la gastronomie. C’est en tant qu’éditorialiste que celui-ci prétend aujourd’hui justifier la politique de non-intervention en Syrie, expliquant les différences entre la situation de l’année dernière en Libye et celle qui prévaut aujourd’hui :

"Y a-t-il vraiment autant de similitudes qu’il [Sarkozy] l’affirme entre les situations libyennes et syriennes ?" demande notre éditorialiste. " La première différence, confirmée par ce que l’opposition syrienne nomme pudiquement son "retrait tactique" hier à Alep, c’est que le régime syrien a pu conserver le contrôle du terrain." Lui, il n’est pas "impudique", mais carrément obscène. Pour un peu, il se réjouirait avec le Réseau Voltaire d’une ville bombardée et mitraillée du haut d’hélicoptères – dont seuls les quartiers riches échappent au contrôle de l’opposition... Pour Bouguereau la "responsabilité de protéger", invoquée pour justifier l’intervention en Libye, ne s’appliquerait pas à Alep, car l’opposition ne serait pas parvenue à "sanctuariser" une partie du territoire...

Puisque Bouguereau tient aux parallèles, c’est l’occasion de redire que, contrairement à ce qu’il affirme, une zone d’exclusion aérienne serait parfaitement indiquée dans la situation syrienne – et non des bombardements ou une intervention au sol, comme cela aura été si salement pratiqué en Libye. Une telle zone d’exclusion serait non seulement un symbole fort, mais un appui tactique décisif à l’opposition qui souffre aujourd’hui surtout de ce désavantage terrible qui consiste à se faire pilonner et mitrailler du ciel sans pouvoir aucunement se défendre.

Répétons ici que la palme de l’indignité revient toutefois à Laurent Fabius et au ministère français des affaires étrangères qui aurait osé préciser aujourd’hui qu’il ne prendrait pas l’initiative de réunir le Conseil de sécurité avant le 30 août !

C’est ainsi que la communauté internationale signifie de nouveau à Assad qu’il a toute liberté pour réduire Alep en poussière comme il l’a fait pour Homs et tant d’autres villes.

Rappelons que les États-Unis ont fait savoir qu’il n’y aurait d’intervention qu’en cas d’utilisation par Assad des armes chimiques – lui laissant ainsi toute liberté de faire ce qu’il veut. Tous les analystes ont d’ailleurs pu relever que les armes chimiques n’ont aucune chance d’être utilisées dans un combat comme celui qui s’engage à Alep, rue par rue, comme à Stalingrad.

On précise même qu’un dispositif d’intervention serait au point au cas où les "rebelles" approcheraient des stocks d’armes chimiques. On a même fait savoir que les Forces spéciales occidentales ont déjà élaboré leur plan d’intervention en détail dans un tel cas – pour combattre les "rebelles" donc.

Quant à l’aide internationale, il est bien confirmé qu’elle est fournie par le PAM au Croissant rouge syrien, c’est-à-dire remise entre les mains d’Assad...

Accordons à Martine Aubry qu’elle n’aura pas eu complètement tort en rappelant "à Nicolas Sarkozy (et les Français s’en souviennent) qu’il a reçu à Paris Bachar al-Assad en décembre 2010 avec tous les honneurs"... De là à prendre la défense de la politique criminelle de François Hollande et de Laurent Fabius…

Sarkozy peut toujours faire semblant de prendre date – et engranger un argument qu’il pourrait utiliser en d’éventuelles futures campagnes électorales –, mais il est manifeste que droite et gauche confondues, en France comme aux États-Unis, ont délibérément décidé de sacrifier le peuple syrien.

L’explication de ce scandale de première magnitude tient manifestement à ce que tous font confiance à Assad pour ce qui est de protéger la communauté des chrétiens d’orient qui constitue une part significative de la population syrienne, environ 10%. A noter que ce réflexe de solidarité religieuse est simplement absurde… Non seulement les chrétiens ne sont pas menacés, et sont nombreux à participer à l’opposition – comme des alaouites d’ailleurs –, mais la bataille de Homs aura vu s’enfuir 230 000 chrétiens, et celle qui s’engage à Alep promet bien pire encore…

L’autre motif de la paix singulière dont bénéficie Assad pour son projet de purification idéologique de son peuple, c’est évidemment l’ambiguïté de la relation qu’il entretient avec Israël, à la suite de son père.

La Syrie est le parfait adversaire pour Israël, en soutenant activement Hezbollah et Hamas, ces groupes que les partisans du grand Israël seraient obligés d’inventer s’ils n’existaient pas. A l’inverse, une Syrie démocratique où pourrait s’exprimer un véritable soutien au peuple palestinien – et non une simple rhétorique à fond antisémite –, serait la pire nouvelle pour le parti militariste israélien et ses nombreux alliés, en particulier dans les lobby militaro-industriels français et américains, trop contents de ce conflit israélo-palestinien qui sera parvenu à faire de la région le plus grand acheteur d’armes de la planète.

C’est sur l’autel de cette comédie abjecte qu’on sacrifie aujourd’hui le peuple syrien.

Paris s’éveille

[Alors que dans son édition papier de ce matin Libération ne mentionnait la bataille d’Alep – pourtant qualifiée de "décisive" – qu’en une ligne à la fin d’un article en page 8 consacré au soutien iranien que reçoit Assad, confirmé hier par une visite diplomatique peu signifiante. Pour s’informer, les lecteurs de Libé comme ceux du Monde n’ont d’autre choix que de se reporter aux sites internet des mêmes journaux qui sont, eux, informatifs. À croire que les enjeux de la crise syrienne sont tels que ces journaux préfèrent perdre les clients qui payent le journal papier au bénéfice de ceux qui consultent gratuitement leurs éditions électroniques nettement moins contraintes par les obscures motivations qui incitent ces rédactions à se déshonorer quotidiennement.]

Syrie : la bataille d’Alep fait rage

au fil de la journée Les forces du régime ont lancé l’assaut dans la capitale économique du pays, les rebelles multiplient les contre-offensives.

L’armée syrienne a lancé ses chars et véhicules blindés sur la ville d’Alep, capitale économique du pays. Vingt mille hommes auraient été amenés par l’État pour mener cette bataille cruciale. Le quartier Salaheddine, symbolique car tenu par les rebelles depuis le 23 juillet, est visé.

Les combats font rage à Alep depuis le 20 juillet, et la ville est la cible de bombardements incessants.

Le président Bachar al-Assad, confronté à une révolte depuis seize mois, a réaffirmé hier sa détermination à «purger le pays des terroristes».

18h30. L’Observatoire syrien des droits de l’homme a qualifié les combats pour le quartier de Salaheddine de «féroces».

16h45. La bataille des communiqués fait rage elle aussi. Alors que les rebelles parlent d’une contre-offensive, la télévision d’Etat syrienne a déclaré que l’armée a «ratissé le quartier de Salaheddine» et «anéanti les terroristes qui s’y trouvaient».

16h35. Une ONG syrienne dénombre 82 morts dus au conflit sur cette seule journée dans l’ensemble du pays.

16h30. Les rebelles ont affirmé avoir repris une partie du terrain perdu quelques heures plus tôt face à l’armée à Salaheddine, un quartier de l’ouest d’Alep. «Après avoir reçu le renfort de 700 combattants venus de Sukkari (sud), Bustan al-Qasr (centre), Chaar et Hanano (est), nous avons lancé une contre-offensive et repris trois des cinq rues» à l’armée, a déclaré Wassel Ayoub, commandant d’une brigade de l’Armée syrienne libre (ASL).

15 heures. Les Comités locaux, relais organisateurs de la rébellion en Syrie, rendent public un «code de conduite» destiné aux combattants de l’Armée libre et signé par plusieurs gradés. Ces derniers temps, des exécutions sommaires de prisonniers et autres violences attribuées à des soldats de l’Armée libre ont embarrassé le camp de l’opposition. [Voir ci-dessous le texte de ce Code, en anglais.]

14h30. Douze à treize pays doivent participer à la «rencontre consultative» de jeudi à Téhéran sur la Syrie, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, cité par l’agence officielle Irna. Le Liban et l’émissaire démissionnaire de l’ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, ont affirmé qu’ils n’enverraient pas de représentant.

13h30 L’ex-ministre UMP Nadine Morano a salué l’activité de Nicolas Sarkozy dans le dossier syrien, après un coup de fil mardi soir de l’ancien président à un responsable de l’opposition à Bachar al-Assad.

Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du PS aux questions internationales, juge lui «inopportun et inélégant» le fait que Nicolas Sarkozy se soit exprimé sur le dossier syrien.

13h15. Les rebelles démentent la déclaration de l’armée qui affirme avoir pris le contrôle du quartier.

13 heures. L’armée syrienne affirme avoir pris le contrôle du principal quartier dissident d’Alep, Salaheddine, à l’issue d’une offensive terrestre de grande envergure. Le colonel dissident Abdel Jabar Oqeïdi a confirmé qu’il «y avait une attaque barbare et sauvage du quartier mais c’est faux de dire que l’armée du régime a pris le contrôle total du quartier».

12h30. Le Premier ministre syrien Riad Hijab ayant fait défection est arrivé mercredi matin en Jordanie avec sa famille, selon le ministre jordanien de l’Information Samih Maayatah. Le Conseil national syrien, principale composante de l’opposition, avait pourtant fait état de son arrivée dimanche soir. Les Comités locaux de coordination (LCC), qui organisent la contestation sur le terrain, expliquent que Riad Hijab était «arrivé en Jordanie en passant à travers des barbelés, après avoir été assiégé dans la province de Deraa (sud) depuis l’annonce de sa défection».

Son porte-parole avait expliqué lundi qu’il se rendrait ensuite au Qatar, pays qui soutient la révolution.

12 heures. La France, qui préside préside le Conseil de sécurité de l’ONU pendant le mois d’août, organisera une réunion ministérielle du Conseil de sécurité le 30 août «essentiellement consacrée à l’examen de la situation humanitaire en Syrie et dans les pays voisins». La réunion sera présidée par Laurent Fabius, qui se déplacera du 15 au 17 août en Jordanie, au Liban et en Turquie.

10 heures. L’armée syrienne a lancé son offensive terrestre contre Alep, en attaquant avec des chars et des blindés le quartier rebelle de Salaheddine contrôlé jusqu’à présent par les rebelles.

La vidéo ci-dessous, postée aujourd’hui sur YouTube par un groupe d’activistes semble-t-il depuis Alep, montre un bombardement aérien:

[Source libération.fr]

New Battalions Sign the Code of Conduct

As the ranks of the Free Syrian Army expand and its brave fighters fight a national, multi-front battle, there has become a need for rules to govern their work. These rules must combine the spirit of the national duty they carry out today in facing the aggressor, Bashar Al-Assad and his regime, and moving towards the regime’s ouster and the interests of justice and military discipline.

The Local Coordination Committees presents this brief code of conduct to the fighters and to the public, so as to draw attention to and highlight the moral and political ethics of military action. These ethics are, in essence, the same as positions the Free Syrian Army has taken in recent days, as well as the principles they have announced. These ethics and principles represent the essence of our revolution and its moral and national foundation.

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The Syrian Revolution erupted in Mid-March 2011 against a corrupt and despotic regime that weakened a country and humiliated its people, raising a small group of elites above the Syrian general public. From the very beginning, the regime responded to popular protests with violence and hatred, and pitted the national army against the revolutionary citizens to protect the oppressive regime.

The Free Syrian Army was formed by honorable officers, junior officers, and soldiers who defected from the regime because they refused to kill their fellow citizens. They were joined by brave civilians whose families and homes were destroyed by Assad’s aggression.

Today, the Free Syrian Army plays a genuine military role in the glorious Syrian revolution. Therefore, the values and goals of the revolution (freedom, dignity, and justice for Syria and the Syrian people, and the protection and unity of the country), must serve as the military doctrine and governing principles for the Army’s actions and the behavior of its members.

The Free Syrian Army looks forward to the day when Syria will be free, so that it might be at the core of a new national army that protects the country’s independence, sovereignty, constitution, and democratic institutions. The Free Syrian Army is sacrificing its blood in order for that day to come.

• Article I. In the Free Syrian Army, as an independent, defected soldier, or civilian volunteer, my first responsibilities are to:

– Defend Syrian revolutionaries in the face of tyranny and ensure the continuation of the revolution to oust the regime. I will direct my weapons exclusively against Assad aggressors. I will serve my nation, Syria, and the freedom of the Syrian people. I am a fighter in the battle to defend my people.

– I will use my weapons to overthrow the criminal regime that has been imposed upon us.

• Article II. I pledge to my people and my revolution that I will refrain from any behavior or practice that would undermine the principles of our revolution: the principles of freedom, citizenship, and dignity. I will respect human rights in accordance with our legal principles, our tolerant religious principles, and the international laws governing human rights – the very human rights for which we struggle today and which we intend to implement in the future Syria.

Article III. Any person who takes up arms in the name of the regime, regardless of their rank, should be arrested and remain in the custody of the Free Syrian Army. In the event that an individual is arrested, and it is determined that the individual was working for the regime, voluntarily or for payment, to supply information about revolutionary activists, that individual shall be considered a prisoner and treated in accordance with laws governing prisoners of war.

Article IV. I pledge not to practice any form of torture, rape, mutilation, or degradation. I will preserve prisoners’ rights and will not exercise any of the above practices in order to obtain confessions.

Article V. I will not issue any executive orders, particularly with regard to death or corporal punishment. Only an appropriate legal authority, with relevant expertise, may conduct trials and find perpetrators guilty.

Article VI. I will not engage in any practice that leads to the physical torture or murder of prisoners or informants, and I will not participate in any public execution.

Article VII. I pledge not to engage in any form of theft or looting on the pretext that I am helping to finance the armed struggle. I pledge not to take any person hostage for ransom.

Article VIII. I pledge not to use my weapon against activists or civilians, whether or not I agree with them; and I pledge to not use my weapon against any other Syrian citizen. I pledge to limit my use of weapons to the defense of our people and myself in facing the criminal regime.

Article IX. I pledge not to exercise reprisals on the basis of ethnicity, sect, religion, or any other basis, and to refrain from any abusive practices, in word or in deed, against any component of the Syrian people.

Article X. I pledge to surrender my weapons to the Transitional Authority, which will manage the country’s affairs during the transitional period after the fall of the regime.

Article XI. If found guilty of violating any of these articles, I agree to submit to a fair trial undertaken by specialized committees formed under the supervision of the Free Syrian Army’s leadership and monitored by an independent judiciary body.

Initial Signatories:

Lieutenant Colonel Muhannad Ahmad Al-Talaa, Commander of the Military Council of Deir Ezzor ; Colonel Qassim Saad Eddin, Commander of the Military Council in Homs ; Sergeant Ismail Sheikh Saleh, Jisr Al-Shoghour, Idlib ; Lieutenant Colonel Zahid Hourani, head of the Military Office in Homs ; Major Ibrahim Moutawaa, Commander of the Al-Nour Battalion in Qosair ; Colonel Radwan Ayyoush, Commander of the Military Office in Homs ; Lieutenant Colonel Jamil Ra’adoun, Commander of the League of Battalions in the Hama Countryside ; Colonel Khaled Alqatini of Khan Sheihoun and its countryside ; First Lieutenant Hamza Qaziz, Al-Baraa Brigade in Douma, The Al-Baraa Brigade in Douma ; Major Abou Mohammad Al-Homsi, the Soldiers of God Brigade in Damascus ; The Falcons of the Land Brigade in Hama ; The Martyrs of Latamna Battalion ; The Martyrs of Asi Battalion in Hama ; The Abi Al-Fidaa Battalion in Hama ; The Special Operations Battalion in Hama ; The Sunna Lions Battalion in Mayadeen ; The Omar Al-Mukhtar Battalion in Deir Baalba, Homs ; Abdul Baset Sarout

New Signatures

Lieutenant Colonel Mohammad al-Aboud Commander of the Revolutionary Military Council in Deir Ezzor ; Captain Mostafa Shawardi/ Ansar Mohammad Battalion in Mawrak ; Lieutenant Colonel Hafez Jad AlKaeem Faraj Commander of the Military Council in the Governorate of Sweida ; Lieutenant Maher al-Tamer Commander of Shuhada al-Hurriya (Martyrs of Freedom) Battalion in Mawrak ; Al-Haq (The Truth) Battalion in Mqeilbiya ; Burkan al-Sham (Damascus Volcano) Battalion

New Signatures

Major Qassem Najem/ Tahrir alJanoob Battalion in Daraa ; Captain Khaled Fatehallah Commander of the Free Syrian Army in Daeel ; Captain Ali Shakerdi/ al-Amjad Battalion in Aleppo

L’armée syrienne lance une offensive terrestre à Alep

Le Monde.fr | 08.08.2012 à 09h52 • Mis à jour le 08.08.2012 à 16h41

Dans le quartier Salaheddine à Alep, le 1er août. La plupart des tanks de l’armée sont massés autour de cette zone. Le premier quartier libéré de la ville est aussi le plus bombardé. Dans le quartier Salaheddine à Alep, le 1er août. La plupart des tanks de l’armée sont massés autour de cette zone. Le premier quartier libéré de la ville est aussi le plus bombardé.

La bataille d’Alep est entrée dans une phase décisive avec l’intervention des forces terrestres de l’armée syrienne.

* 16 heures : Informations contradictoires concernant les combats à Salaheddine

L’armée affirme avoir pris le contrôle d’un quartier rebelle emblématique à Alep à l’issue d’une offensive terrestre sans précédent, tandis que les combattants anti-gouvernementaux assurent maintenir leurs positions.

"Nos forces armées ont pris le contrôle total de Salaheddine, infligeant aux groupes terroristes des pertes sévères et faisant un grand nombre de morts et de blessés" lors d’un assaut qui aurait été donné à 1 heure (GMT), a déclaré une source officielle citée par l’agence Sana. "Une fois (les deux rues principales) conquises, tout le système de défense des terroristes s’est effondré, plus vite que nous le pensions", a-t-elle affirmé.

De son côté, le colonel dissident Abdel Jabar Oqaïdi a dénoncé une "attaque barbare et sauvage du quartier. Mais il est faux de dire que l’armée du régime a pris le contrôle total du quartier". Le chef du Conseil militaire pour la région d’Alep a ajouté qu’il y a des combats "dans plusieurs quartiers d’Alep, mais cela se concentre surtout à Salaheddine car ce quartier revêt une grande valeur symbolique pour nous et l’armée du régime".

Un militant qui se trouve sur place a affirmé voir les chars sur la place Salaheddine et rue Khodr, deux positions stratégiques dans le quartier.

* 15 heures : Les chefs rebelles signent une charte des droits de l’homme... sur Facebook. Intensité des combats à Selaheddine.

Plusieurs chefs rebelles et des groupes armés de l’opposition ont ratifié, sur une page du réseau social Facebook, un code de bonne conduite en onze articles pour le respect des droits de l’homme. Les signataires assurent par exemple ne pas "exercer de représailles, encore moins sur des bases ethniques ou confessionnelles", ou encore à ne pas se livrer à des actes de torture ou de meurtre de prisonniers. La liste des ratifiants est régulièrement mise à jour.

A cause de la "violence des combats" dans le quartier de Selaheddine, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) explique sur sa page Facebook qu’il est "incapable" de donner des chiffres exacts sur les dégâts humains. D’habitude réactive et précise, l’ONG informe juste que de "nombreuses personnes" sont mortes.

* 14 heures : A Salaheddine, les combats se poursuivent. De nouveaux refugiés en Turquie.

Sur une nouvelle vidéo postée sur YouTube, on peut voir Alep bombardée. Les images montrent un avion volant bas, au-dessus des maisons, puis une explosion.

De nouveau, des Syriens ont trouvé refuge en Turquie dans la nuit de mardi à mercredi. Selon l’agence anatolienne, il y aurait environ 2 400 personnes, surtout des femmes et des enfants, en provenance des grandes villes proches de la frontière turque, comme Idlib et Alep. 37 sont des militaires, affirme l’agence turque. Hier, le ministère des affaires étrangères turc avait indiqué que 47 500 réfugiés se trouvaient désormais en Turquie contre 44 000 à la fin juillet.

* 13 heures : Mise au point de la situation à Salaheddine. Confirmation de la réunion à l’ONU sous l’égide de la France.

Contacté par sa rédaction, le journaliste du Guardian Martin Chulov donne des précisions sur la situation à Salaheddine. Le reporter, qui est à Alep, a interrogé des rebelles qui sont dans le quartier. Ce matin, des bombardements ont frappé le quartier avant que des tanks n’y entrent. "De ce que nous avons compris, il n’y a pas beaucoup de soldats d’infanterie," raconte le journaliste. Les rebelles affirment avoir reculé de "10 à 15 mètres", mais qu’ils tiennent toujours "une grande majorité" de Salaheddine. Les tanks sont maintenant positionnés autour du quartier. Mais les rebelles sont confiants, pensant que "si le régime envoie son infanterie dans la ville, il pourrait risquer d’avoir un grand nombre de défections."

La France organisera une réunion ministérielle au Conseil de sécurité de l’ONU le 30 août. Celle-ci sera "essentiellement consacrée à l’examen de la situation humanitaire en Syrie et dans les pays voisins," a précisé le ministère des affaires étrangères. Mais d’après des sources diplomatiques à l’ONU, la participation de la Russie et de la Chine à la réunion n’est pas assurée.

Dans le cadre d’une autre réunion "consultative", douze ou treize pays doivent se rendre jeudi à Téhéran, a déclaré mercredi le ministre des affaires étrangères iranien. "Notre principal argument est le rejet de la violence et la tenue d’un dialogue national", a ajouté Ali Akbar Salehi.

* 12 heures : Sarkozy appelle à une action internationale.

Le quotidien Now Lebanon publie sur son site une vidéo qui montrerait l’ancien premier ministre syrien Ryad Hijab à Deraa, dans le sud-ouest de la Syrie, en compagnie de rebelles peu avant de passer en Jordanie. Il a fait défection lundi pour "rejoindre l’opposition".

Dans un communiqué, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a appelé à "une action rapide la communauté internationale pour éviter des massacres", comparant la situation syrienne à celle de la Libye avant l’intervention internationale. A la fin de juillet, Le Parisien rapportait des propos moins diplomatiques de l’ancien président sur le gouvernement socialiste : "On m’a critiqué sur la Libye, mais moi, au moins, j’ai agi. Il faut être plus ferme contre le régime de Damas, beaucoup plus ferme."

* 11 heures : Les rebelles toujours à Salaheddine, Russia Today affirme que le général russe n’existe pas.

Le journaliste du Guardian Martin Chulov, qui est à Alep, rapporte que Salaheddine reste aux mains des rebelles. "Contrairement aux déclarations, Salaheddine à Alep reste aux mains des rebelles. Ai parlé avec des commandants de la rébellion combattant ici." Un membre de l’Armée syrienne libre, cité par Reuters, explique que seule une position tenue jusqu’alors par les rebelles a été abandonnée.

Martin Chulov @martinchulov

Contrary to reports, Salahedin in #Aleppo remains in rebel hands. Spoken to rebel commanders fighting there. #Syria

Citant des sources militaires et diplomatiques, la chaîne d’information Russia Today, considérée comme proche du Kremlin, infirme la mort du général Vladimir Petrovitch Kotchiev, et affirme qu’il n’existerait même pas. Ce matin, un groupe de rebelles avait annoncé avoir tué ce général à Damas, qui, selon eux, travaillait comme conseiller auprès du ministère de la défense syrien.

Lire Syrie : Confusion autour de la mort supposée d’un général russe

* 10 heures : après les bombardements, des combats au sol

"L’offensive a réellement commencé", a assuré une source de sécurité à Damas. "L’armée avance pour couper Salaheddine en deux. La reprise du quartier va prendre peu de temps même s’il restera quelques poches de résistance".

L’armée syrienne aurait pénétré ce matin avec des chars dans le quartier rebelle de Salaheddine, à Alep, où de très violents combats avaient lieu, a affirmé un commandant local de l’Armée syrienne libre (ASL) à l’AFP. "Les forces du régime ont avancé du côté de la rue Al-Malaab avec des chars et des blindés et des combats féroces se déroulent actuellement dans cette zone", a dit Wassil Ayoub. Un autre chef militaire, seulement identifié comme Abou Ali, fait également état de cette avancée de l’armée.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, les combats qui se déroulent actuellement à Salaheddine sont "les plus féroces", depuis le début des affrontements entre rebelles et forces gouvernementales à Alep le 20 juillet. "La percée s’est faite d’ouest en est à partir du quartier mitoyen de Hamdaniyé", a précisé Wassel Ayoub, commandant de la brigade Nour Al-Haq. Interrogé sur l’ampleur de cette avancée, il a répondu : "Les soldats du régime sont présents sur moins de 15 % du quartier. Les tentatives d’avancée de l’armée continuent et il est très difficile aux combattants de l’Armée syrienne libre de mener une contre-offensive en raison des tireurs embusqués dans des immeubles", a-t-il ajouté.

Un point de contrôle qui était gardé par des insurgés la semaine dernière avait disparu, son ancienne présence seulement signalée par un drapeau de l’opposition. Des explosions ainsi que des coups de feu pouvaient être entendus dans le quartier, alors que des hélicoptères survolaient un commissariat de police, toujours aux mains des rebelles, à environ un kilomètre de Salaheddine.

Sur le plan diplomatique, le roi de Jordanie dit redouter une partition de la Syrie. Bachar Al-Assad pourrait être tenté de créer une enclave en Syrie pour les membres de la communauté alaouite dans le cadre d’un "plan B" s’il ne parvient pas à contrôler la totalité de la Syrie, estime le roi Abdallah de Jordanie.
Un tel scénario aurait pour conséquence une instabilité durable dans la région, juge le souverain dans un entretien accordé à la chaîne américaine CBS.

* 9 heures : Les rebelles se retirent de Salaheddine. Un général russe aurait été tué à Damas

Des rebelles syriens annoncent qu’ils ont été contraints d’abandonner les positions qu’ils occupaient dans le quartier de Salaheddine, front des combats avec les forces gouvernementales dans la ville d’Alep. "Nous nous sommes repliés, nous sommes partis", a confié un rebelle à un journaliste de Reuters au moment où ce dernier arrivait dans le quartier de Salaheddine. Une source au sein des services de sécurité syriens a précisé à la chaîne libanaise Al-Manar que l’armée régulière contrôlait désormais le quartier.

Par ailleurs, un groupe de rebelles syriens a annoncé ce matin avoir exécuté un général russe, Vladimir Petrovitch Kotchiev qui, selon eux, travaillait comme conseiller auprès du ministère de la défense syrien, à la conduite d’une opération contre la région de Ghouta, située à la périphérie de Damas.

Dans une vidéo, le groupe se désignant comme les "Faucons du bataillon des opérations spéciales" présente la copie d’un document d’identité délivré par l’armée syrienne. La Russie, qui compte plusieurs centaines de personnels militaires en Syrie, n’a pas réagi à cette annonce dans l’immédiat.

D’après Téhéran, des militaires à la retraite seraient parmi les 48 "pèlerins" iraniens enlevés en Syrie. "Un certain nombre de ces personnes sont des retraités des Gardiens de la révolution et de l’armée mais aussi d’autres administrations", a déclaré le ministre des affaires étrangères iranien.

Lire : Otages iraniens de Damas: le semi-aveu officiel

* 8 heures : 13 morts à Alep, 225 hier

Au moins 13 personnes seraient mortes ce matin à Alep, où l’armée pilonnait intensément des quartiers rebelles. "Au moins 12 personnes, dont une femme et deux enfants, ont été tuées à Alep par une roquette tombée sur leur maison", a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Le pilonnage aurait notamment visé les quartiers de Kartadji, Tariq Al-Bab et Chaar, selon cette ONG basée en Grande-Bretagne, qui travaille avec réseau de militants et de témoins à travers la Syrie. Une treizième personne aurait été tuée par des tireurs embusqués dans la localité d’Orm, dans la province d’Alep. Selon l’OSDH, 225 personnes sont mortes mardi sur l’ensemble du territoire, parmi lesquelles 129 civils, 50 rebelles et 46 soldats loyalistes.

De son côté, Amnesty International a dénoncé la violence des bombardements de l’armée à Alep, en partie tenue par les rebelles, s’appuyant sur des images satellitaires montrant l’utilisation d’armes lourdes sur des zones résidentielles. Selon l’ONG, les images montrent à Alep et dans la petite ville voisine d’Anadan plus de 600 cratères formés par l’impact d’obus d’artillerie, qui démontrent la violence des combats.

* Une réunion sous présidence française serait prévue

Une réunion ministérielle sur la Syrie se tiendra au Conseil de sécurité de l’ONU le 30 août, d’après des source diplomatique. La réunion sera organisée à l’appel de la France, qui préside le Conseil en août, ont précisé des diplomates sous couvert d’anonymat, aucune annonce officielle n’ayant encore été faite.

* Cette nuit : L’Iran demande l’aide de l’ONU pour ses otages détenus en Syrie

Un membre de la brigade Al-Baraa, de l’Armée syrienne libre, et les otages iraniens. Un membre de la brigade Al-Baraa, de l’Armée syrienne libre, et les otages iraniens. | internet

Le ministre des affaires étrangères iranien, Ali Akbar Salehi, a demandé la "coopération" du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon pour obtenir la libération des 48 otages iraniens enlevés en Syrie. Il a rappelé que les combattants de la brigade Al-Baraa de l’Armée syrienne libre (ASL) ont revendiqué l’enlèvement des 48 Iraniens et affirmé que trois d’entre eux avaient été tués dans un bombardement des forces du régime syrien.

Lire Syrie : Assad est déterminé à purger le pays des terroristes

Hier, le président syrien Bachar Al-Assad a reçu l’émissaire de son allié iranien, qu’il a assuré de sa détermination à "purger" le pays des "terroristes". A l’occasion de cette rencontre avec Saïd Jalili, la télévision syrienne a diffusé les premières images télévisées du président Assad depuis le 22 juillet. M. Jalili a affirmé que "l’Iran ne permettra jamais la destruction de l’axe de la résistance dont la Syrie est un pilier essentiel", jugeant que "la situation n’est pas une crise interne mais un conflit opposant l’axe de la résistance dans cette région" à Israël et aux Etat-Unis.

L’armée a poursuivi ses bombardements intensifs sur Alep (nord), deuxième ville du pays, alors que l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy s’est entretenu longuement par téléphone avec le président du Conseil national syrien, Abdel Basset Sayda faisant part de la "convergence" de leurs analyses et "la nécessité d’une action rapide de la communauté internationale pour éviter des massacres".

Shahzad Abdul, Aziz Oguz (avec agences)

Summary of the latest developments on Syria

• Forces loyal to President Assad have pushed into Aleppo’s south-west district of Salahedin as part of a new offensive against the city, state media reported. Rebels said they withdrawn from two streets in the district but remain in control.

• A colonel and brigadier have defected in Aleppo and provided rebels with advance warning about the invasion, Martin Chulov reports from the city. "The information that the defectors have provided is so far checking out and proving to be valuable," he said.

• Syrian TV says fresh offensive launched in Aleppo

Reuters reports:

Syrian state TV said that forces loyal to President Bashar al-Assad had pushed into the southern Salahedin district of Aleppo, killing the majority of the rebels there, and had entered other parts of the city in a fresh offensive.

It said that dozens of "terrorists" were killed in the central district of Bab al-Hadeed, close to the ancient citadel, and Bab al-Nayrab in the south east.

Rebels have used Salaheddine, the southern gateway to Syria’s biggest city, as a base for three weeks but a Reuters witness said some positions were abandoned on Wednesday.

Other rebels have a different version of events.

Martin Chulov @martinchulov :

• Rebels now saying regime on back foot in Salahedin. Clearly fierce battle going on there. Will likely decide fate of #Aleppo #Syria

• Tanks have invaded Salahedin, but rebels still in control after tip-offs from defectors, Chulov reports.

• Tanks have invaded Salahedin, but rebels remain in control of the district after being tipped off about the onslaught by officers who have just defected, Martin Chulov reports from Aleppo.

In telephone update he said:

• It’s obvious that the regime is trying to push into the suburbs ... they did intensify efforts in the early hours of this morning. They [the government] are claiming that they have succeeded. We have spoken to rebel commanders on the ground ... and they say they are still in place.

• They say regime tanks are moving up both sides of the district. It is a pitched battle for Salahedin, but at the moment the rebels say they are prevailing.

• They say they have made a tactical withdrawal from a couple of streets ... but they say the regime hasn’t yet advanced into those areas, but they are expecting that advance very soon. They insist they hold the vast majority of the district, and that the withdrawal they have made is only a matter of 15 or so metres and is tactical.

• Salahedin was always going to be ground zero for the battle for Aleppo, and the only way to dislodge rebels was going to be a ground invasion. It is being led by tanks, from what we understand there are not too many infantry. But they could follow later in the day. There are no ground forces in the rest of the city, but in Salahedin some kind of a push is under way.

• Rebels pull back from two streets in Salahedin, Aleppo as tanks attack @martinchulov reports (mp3)

• Rebels claimed to have hit some tanks in Salahedin, Martin said. “The way this battle is going to play out is more of a war of attrition rather than a quick decisive battle,” he said.

• A colonel and brigadier have been debriefing rebels about the invasion after defecting in Aleppo, Martin reports.

• They did say that there would be jets bombing between 3am and 5am this morning, and that actually happened. They also said there would be some kind of a ground invasion this morning. That seems to be happening as well. The information that the defectors have provided is so far checking out and proving to be valuable.

• The rebels still plan to attack an intelligence base to the west of the centre of Aleppo, Martin said. "The rebels don’t seem to be throwing everything they have into Salehedin. They seem to be able to mobilise into other areas," he added.

• Rebels have been emboldened by defectors’ reports of poor morale in the regular army.

• They are very much outgunned and outnumbered. But they seem to think that if the regime sent its infantry into the city, they would be risking large numbers of defections. They seem to think they have the enthusiasm and the determination to push through with this.

• Asked about his own safety, Martin said : “It’s reasonably safe. Jets are the worry. You don’t see them coming ... but in terms of the ground forces, in terms of the community itself, we can move around.”

Big changes ahead for Free Syrian Army ?

There was a long and very interesting series of posts last night from a Twitter user known as The 47th about organisational changes in the Free Syrian Army.

We must make clear that we have no idea who The 47th is, though he/she appears to be well informed and has a proven track record in predicting high-level defections on Twitter (including those of Manaf Tlass and prime minister Riad Hijab).

For that reason, we think it’s worth reporting The 47th’s latest series of tweets; readers are welcome to form their own opinion of them. We have compiled them into a narrative form and expanded the abbreviations:

Big meetings in Turkey next week between newly-defected generals and representatives from all FSA factions, including loose ones in Jebel Azzawiya and Deir Ezzor.

Part of Hillary Clinton’s visit to Turkey next week is to be briefed on the success of this meeting and to make sure the objectives are met.

During the meetings, chains of command will further be implemented, including factions that have earlier been fighting on their own. (Most of the FSA is somehow linked and coordinated, except in some areas of the governorate of Homs, Jabal Azzawya and Deir Ezzor.)

Objectives:

• Introducing the brigades that have been training on heat-seeking missiles, assigning them to official brigades.

• Possibly renaming the Free Syrian Army to the National Free Syrian Army – joining small brigades into big ones. This alludes to joining small brigades into bigger ones, just like the Tawheed Brigade (Unity Brigade).

• Training on Geneva human rights conventions.

• Overhaul of structure of the command.

• Intelligence meetings.

Manaf Tlass will also be present in next week’s meetings, including the defected officers and unnamed officers from the Republican Guard.

This major initiative comes after Turkey warned Syrian opposition forces that the west is growing wary of Islamist elements, incohesion and human rights.

Turkey is leading the effort in advising the FSA, training, setting up, supporting and arming the FSA.

There’s a major campaign to put these "Abdulhameed-bla-bla-Akbar" brigades into legitimate national units.

The meeting takes place next week, but implementation will take weeks.

Good news is: training FSA elements on heat-seeking missiles and other SAMs has been done and we shall see it on the ground as of next week. (Most of these SAMs are from Libya for some reason.)

After successfully limiting Assad’s ground movement (thanks to IEDs, defections and other anti-tank weapons), the battle is now heading skywards. Remember when we used to wish seeing videos of destroyed tanks? Soon it will be downed choppers and rusty MiGs and Sukhois.

Troops have ’stormed’ Salahedin, Observatory reports.

The British-based Syrian Observatory for Human Rights has this update on Aleppo.

Clashes are still taking place inside the Salahedin neighbourhood between rebel fighters and regime forces, who have stormed the neighbourhood after violently bombarding it. These clashes are considered the most violent to be seen in the neighbourhood since the rebel battalions took over. The neighbourhoods of Hanano, Tariq al-Bab, and al-Sha’ar are being bombarded by regime forces. The neighbourhoods of Maysaloon and al-Sakhour are also witnessing clashes.

The town of Tel Rif’at, in Aleppo countrysid, is being bombarded by Syrian fighter-jets. Three civilians have been killed by the assault so far.

But the Guardian’s Martin Chulov in Aleppo is sceptical that the long-feared ground invasion has begun in earnest. He emailed to say he is still checking out the reports.

More on Salahedin

Reuters back tracks on its earlier report that rebels are pulling out of Salahedine:

Syrian rebels have abandoned at least one position in a battered district where fighting has raged for days.

"We have retreated, get out of here," a lone rebel fighter yelled at Reuters journalists as they arrived on Wednesday in the Salahedin district. Nearby checkpoints that had been manned by rebel fighters for the last week had disappeared.

Abu Firas, a member of the rebel Free Syrian Army, said the insurgents had left only one building in Salahedin

"We did not withdraw, our guys are still there and the situation is in our favour. We just left a building that we had in one of the streets, but it’s not like we are retreating".

Conflicting reports about Salahedin

There are conflicting reports about the situation in Salahedin

The rebels confirmed the withdrawal of some units from Salahedin, according to al-Jazeera’s Rula Amin.

Rula Amin @RulaAmin

FSA confirms some units withdrew from Salaheldin ,others still fighting.. pro govt TV says syrian army is in Salaheldin square now #syria

But rebels in the district told Martin Chulov, who is in Aleppo, that they are still in control.

Martin Chulov @martinchulov

Contrary to reports, Salahedin in #Aleppo remains in rebel hands. Spoken to rebel commanders fighting there. #Syria

Ground offensive against Aleppo has begun, report claims

The ground offensive against Aleppo has begun, according to al-Arabiya citing a security official

@AlArabiya_Eng

#BreakingNews: Syria army launches Aleppo ground assault: security official

The British-based Syrian Observatory for Human Rights confirms that troops have entered the south-west Salahedin district after heavy shelling. It reports the fiercest clashes in the area, since rebels seized control.

There were also fierce clashes in the north-west district of Hanano.

Updated at 10:08 BST
09:47 BST

Salahedin being ’whittled down’ Chulov reports

Martin Chulov told the Today programme that Salahidin is being "whittled down like a sandcastle on a beach in a gale".

He added:

The regime forces have entered en masse just inside the outskirts of the southern half of Aleppo.

Refuse is teeming up on the streets. Traffic isn’t moving. There’s no petrol. People are terrified and it’s a general sense of foreboding as this decisive battle looms.

Rebels deny they have abandoned Salahedin, Aleppo

Al-Jazeera’s Rula Amin says rebels have denied they have abandoned Salahedin, Aleppo.

Rula Amin @RulaAmin

#FSA denies reports it has abandoned frontline positions in salaheldin #Aleppo, it seems though syrian army is closing in on them #syria

Martin Chulov has emailed to say he is looking into the reports, but he is sceptical that rebels would have fled the area.

Al-Arabiya also reports rebel denials of a pull out from the district..

Video has emerged purporting to show the destruction of the Salahedin neighbourhood of south-west Aleppo.

The Guardian’s Martin Chulov in Aleppo has not confirmed reports that rebels have abandoned Salahedin.

In his latest Twitter updates he reports a morning aerial bombardment, more defections, and rebels plans for a raid near an intelligence base.

Martin Chulov @martinchulov

Jets bombed Aleppo & surrounds again from 3am-5am. Tanks inching forward Troops yet to enter tho. Worried about defections? #Syria

Martin Chulov @martinchulov

Rebels planning raid on #Aleppo security district home to dreaded Air Force Intelligence. Many have relatives in cells inside #Syria

Martin Chulov @martinchulov

4 senior officers defected in #Aleppo in past 48 hours. They’ve fled to nearby towns & shared details of plans for regime attack #Syria

08:49 BST

Summary of the latest developments

• Rebels in Aleppo have abandoned their positions in the frontline Salahedin district, a fighter told Reuters. A Syrian government security source told Lebanon’s al-Manar television that Syrian forces were now in control of the Salahedin district.

• Rebel groups claim to be on the verge of seizing control of Aleppo’s ancient citadel after days of pitched battles with regime troops in the centre of Syria’s second city, Martin Chulov writes from the city. Sheikh Tawfiq Abu Sleiman, the leader of the largest rebel unit in northern Aleppo, told him: "We will be in full control on Wednesday morning. We already have two of the walls of the citadel."

• More families have been killed by air strikes in Aleppo as the Assad regime uses jets as "a tool of intimidation and state terror", writes the Independent’s Kim Sengupta in Aleppo.

The use of aircraft is undoubtedly having a psychological effect upon the beleaguered population of Aleppo. People look anxiously above as they gather on the pavements, they run to cross roads, and some have decided that the threat is too much to endure. Bustan al-Qasar, an unremarkable neighbourhood, had a population of 300,000. It is now down to around 40,000 with a rise in the exodus in the last few days.

“The Migs and the helicopters is the reason we are leaving” said 49 year old Hussein Ali Abdu, as he gathered his wife and five children into an ancient Toyota and tied bundles on to a roof rack.

[Source : The Guardian]

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