[ [ [ Pas beaux, les fachos homophobes… - Yannis Lehuédé

Chaude campagne pour le mariage gay…

Le Vatican mobilise à tout va et la droite se frotte les mains : ça a tout l’air du retour de l’école libre, cette précédente cavalcade glorieuse de l’Église qui avait fini par conduire Chirac au pouvoir, en 1986, jadis.

Le discours de Benoît XVI, le samedi même, jour de la grande mobilisation, appelait, en direct du Vatican, les évêques à descendre dans la rue pour montrer l’exemple, "sans peur", mieux : avec "vigueur" et avec "détermination", affirmant que le rôle de l’Église ne doit pas se cantonner "dans l’unique sphère privée". Et à soutenir les catholiques «engagés dans la vie publique»… en d’autres termes, la droite.

Simultanément, à Paris, l’opération de marketing entreprise par Frigide Barjot, avec ses conseils de style décontracté, bannissant le foulard Hermès, semble avoir rassemblé vraiment beaucoup de monde à la "manif pour tous" de samedi. Diverses manifestations en province aussi, avec des incidents à Rennes et à Toulouse.

Et ce dimanche, les intégristes remettait le couvert pour une deuxième manifestation, qui aurait rassemblé quand même quelques milliers de participants. La belle mise en scène de la veille se sera fracassée avec l’apparition des gros durs contre une intervention des Femen, Les fachos pas beaux.

À noter qu’ils n’avaient besoin de personne pour montrer leur visage. La parade des identitaires, la veille, à Lyon, vaut le coup d’œil. [Voir le film ci-après.] Des fois qu’on n’ait pas eu d’opinion sur la question, ce film permet de s’en faire une.

Les slogans sur les banderoles de la manifestation de dimanche à eux seuls suffiraient à se faire une opinion : celui de l’Action française : "La famille est la base de la nation" ou, pire, explicitement génocidaire : "La France a besoin d’enfants, pas d’homosexuels"...

Encore plus parlant, parce que visuel, le déchaînement de la violence contre les Femen. Le témoignage d’Inna à 20 minutes ne donne pas envie de rire [Voir article.]. Et la police qui embarque les contre-manifestantes, après les avoir laissées se faire copieusement tabasser, au lieu d’arrêter leurs agresseurs…

Mais plus éloquent que tout, l’article de Virginie Despentes qu’on aura placé en introduction de la revue de presse ci-dessous, et qui ferme le débat.

Pendant ce temps, a été arrêtée, à Moscou, Anna Hutsol, la leader ukrainienne des Femen, embarquée par le KGB – qu’on appelle de nos jours FSB, l’horrible police de Poutine –, pour être "interrogée". Et on n’en sait pas plus. [Brèves à ce sujet en fin de revue de presse.]

Paris s’éveille

Virginie Despentes répond à Lionel Jospin et aux anti-mariage pour tous

Invité vendredi dernier sur le plateau du Grand Journal de Canal+, Lionel Jospin est revenu sur ses réserves sur l’ouverture du mariage aux couples homos. « C’est la position de mon parti, et donc je la respecte, a commenté l’ancien Premier ministre. Ce n’était pas la mienne au départ. Ce que je pense c’est que l’idée fondamentale doit rester, pour le mariage, pour les couples et pour la vie en général, que l’humanité est structurée entre hommes et femmes. » L’écrivaine Virginie Despentes a choisi de lui répondre dans une tribune que publie TÊTU.com.

Alors, cette semaine, c’est Lionel Jospin qui s’y colle. Il trouve qu’on n’entend pas assez de conneries comme ça, sur le mariage gay, il y va de son solo perso. Tranquille, hein, c’est sans homophobie. Il n’a pas dit qu’on avait le droit de casser du pédé ou de pourrir la vie des bébés gouines au lycée, non, juste, il tenait à signaler : attention, avec le mariage, on pousse mémé dans les orties. « L’humanité est structurée sur le rapport hommes femmes. » Juste, sans homophobie : les gouines et les pédés ne font pas vraiment partie de l’humanité. Ils ne sont pourtant pas stériles - mais comme ils ne vivent pas en couple, ce n’est pas de l’humain pur jus, pas de l’humain-humain comme l’est monsieur Jospin. Ce n’est pas super délicat pour les célibataires et les gens sans enfants, son truc, mais Jospin est comme ça : il a une idée forte de ce qu’est l’humanité, et l’humanité, c’est les femmes et les hommes qui vivent ensemble, copulent et produisent des enfants pour la patrie. C’est dommage pour les femmes, vu que, in fine, cette humanité là, c’est l’histoire de comment elles en ont pris plein la gueule pendant des millénaires, mais c’est l’humanité, que veux tu, on la changera pas. Et il faut bien l’admettre : il y a d’une part la grande humanité, qui peut prétendre aux institutions, et de l’autre, une caste moins noble, moins humaine. Celle qui devrait s’estimer heureuse de ne pas être persécutée, qu’elle ne vienne pas, en plus, réclamer des droits à l’état. Mais c’est dit sans animosité, hein, sans homophobie, juste : l’humanité, certains d’entre nous en font moins partie que d’autre. Proust, Genet, Leduc, Wittig, au hasard : moins humains que des hétéros. Donc, selon Lionel Jospin, il faut que je comprenne, et que je n’aille pas mal le prendre : depuis que je ne suce plus de bite, je compte moins. Je ne devrais plus réclamer les mêmes droits. C’est quasiment une question de bon sens.

Mais c’est dit sans homophobie, c’est ça qui est bien. Comme tous les hétéros qui ont quelque chose à dire contre le mariage gay. C’est davantage le bon sens que l’homophobie qui les pousse à s’exprimer. Dans ce débat, personne n’est homophobe. Ils sont juste contre l’égalité des droits. Et dans la bouche de Jospin on comprend bien : non seulement contre l’égalité des droits entre homos et hétéros, mais aussi contre l’égalité des droits entre femmes et hommes. Parce qu’on est bien d’accord que tant qu’on restera cramponnés à ces catégories là, on ne sera jamais égaux.

Je m’étais déjà dit que je ne me voyais pas « femme » comme le sont les « femmes » qui couchent gratos avec des mecs comme lui, mais jusqu’à cette déclaration, je n’avais pas encore pensé à ne plus me définir comme faisant partie de l’humanité. Ça va me prendre un moment avant de m’y faire. C’est parce que je suis devenue lesbienne trop tard, probablement. Je ne suis pas encore habituée à ce qu’on me remette à ma place toutes les cinq minutes. Ma nouvelle place, celle des tolérés.

Au départ, cette histoire de mariage, j’en avais moitié rien à faire - mais à force de les entendre, tous, sans homophobie, nous rappeler qu’on ne vaut pas ce que vaut un hétéro, ça commence à m’intéresser.

Je ne sais pas ce que Lionel Jospin entend par l’humanité. Il n’y a pas si longtemps, une femme qui tombait enceinte hors mariage était une paria. Si elle tombait enceinte d’un homme marié à une autre, au nom de la dignité humaine on lui faisait vivre l’enfer sur terre. On pouvait même envisager de la brûler comme sorcière. On en a fait monter sur le bûcher pour moins que ça. On pouvait la chasser du village à coups de pierre. L’enfant était un batard, un moins que rien. Bon, quelques décennies plus tard, on ne trouve plus rien à y redire. Est-on devenus moins humains pour autant, selon Lionel Jospin ? L’humanité y a t-elle perdu tant que ça ? A quel moment de l’évolution doit on bloquer le curseur de la tolérance ?

Jospin, comme beaucoup d’opposants au mariage gay, est un homme divorcé. Comme Copé, Le Pen, Sarkozy, Dati et tuti quanti. Cet arrangement avec le serment du mariage fait partie des évolutions heureuses. Les enfants de divorcés se fadent des beaux parents par pelletées, alors chez eux ce n’est plus un papa et une maman, c’est tout de suite la collectivité. On sait que les hétérosexuels divorcent plus facilement qu’ils ne changent de voiture. On sait que l’adultère est un sport courant (qu’on lise sur internet les commentaires d’hétéros après la démission de Petraeus pour avoir trompé sa femme et on comprendra l’importance de la monogamie en hétérosexualité - ils n’y croient pas une seule seconde, on trompe comme on respire, et on trouve inadmissible que qui que ce soit s’en mêle) et on sait d’expérience qu’ils ne pensent pas que faire des enfants hors mariage soit un problème. Ils peuvent même faire des enfants hors mariage, tout en étant mariés, et tout le monde trouve ça formidable. Très bien. Moi je suis pour tout ce qui est punk rock, alors cette idée d’une immense partouze à l’amiable, franchement, je trouve ça super seyant. Mais pourquoi tant de souplesse morale quand ce sont les hétéros qui se torchent le cul avec le serment du mariage, et cette rigidité indignée quand il s’agit des homosexuels ? On salirait l’institution ? On la dévoierait ? Mais les gars, même en y mettant tout le destroy du monde, on ne la dévoiera jamais d’avantage que ce que vous avez déjà fait, c’est perdu d’avance... dans l’état où on le trouve, le mariage, ce qui est exceptionnel c’est qu’on accepte de s’en servir. Le Vatican brandit la polygamie - comme quoi les gouines et les bougnoules, un seul sac fera bien l’affaire, mais c’est ni raciste ni homophobe, soyons subtils, n’empêche qu’on sait que les filles voilées non plus ne font pas partie de l’humanité telle que la conçoit cette gauche là, mais passons - ne vous en faites pas pour la polygamie : vous y êtes déjà. Quand un bonhomme paye trois pensions alimentaires, c’est quoi, sinon une forme de polygamie ? Que les cathos s’occupent d’excommunier tous ceux qui ne respectent pas l’institution, qu’ils s’occupent des comportements des mariés à l’église, ça les occupera tellement d’y mettre un peu d’ordre qu’ils n’auront plus de temps à perdre avec des couples qui demandent le mariage devant le maire.

Et c’est pareil, pour les enfants, ne vous en faites pas pour ça : on ne pourra pas se comporter plus vilainement que vous ne le faites. Etre des parents plus sordides, plus inattentifs, plus égoïstes, plus j’m’enfoutistes, plus névrosés et toxiques - impossible. Tranquillisez vous avec tout ça. Le pire, vous vous en occupez déjà très bien.

Tout ça, sans compter que l’humanité en subit d’autres, des outrages, autrement plus graves, en ce moment, les gouines et les pédés n’y sont pour rien, je trouve Lionel Jospin mal organisé dans ses priorités de crispation. Il y a, en 2012, des atteintes à la morale autrement plus brutales et difficiles à admettre que l’idée que deux femmes veulent se marier entre elles. Qu’est-ce que ça peut faire ? Je sais, je comprends, ça gêne l’oppresseur quand deux chiennes oublient le collier, ça gêne pour les maintenir sous le joug de l’hétérosexualité, c’est ennuyeux, on les tient moins bien. Parfois la victime n’a pas envie de se laisser faire en remerciant son bourreau, je pensais qu’une formation socialiste permettrait de le comprendre. Mais non, certaines formations socialistes amènent à diviser les êtres humains en deux catégories : les vrais humains, et ceux qui devraient se cacher et se taire.

J’ai l’impression qu’en tombant amoureuse d’une fille (qui, de toute façon, refuse de se reconnaître en tant que femme, mais je vais laisser ça de côté pour ne pas faire dérailler la machine à trier les humains-moins humains de Lionel Jospin) j’ai perdu une moitié de ma citoyenneté. J’ai l’impression d’être punie. Et je ne vois pas comment le comprendre autrement. Je suis punie de ne plus être une hétérote, humaine à cent pour cent. Pendant trente cinq ans, j’avais les pleins droits, maintenant je dois me contenter d’une moitié de droits. Ça me chagrine que l’Etat mette autant de temps à faire savoir à Lionel Jospin et ses amis catholiques qu’ils peuvent le penser, mais que la loi n’a pas à être de leur côté.

Si demain on m’annonce que j’ai une tumeur au cerveau et qu’en six mois ce sera plié, moi je ne dispose d’aucun contrat facile à signer avec la personne avec qui je vis depuis huit ans pour m’assurer que tout ce qui est chez nous sera à elle. Si c’est la mort qui nous sépare, tout ce qui m’appartient lui appartient, à elle. Si j’étais hétéro ce serait réglé en cinq minutes : un tour à la mairie et tout ce qui est à moi est à elle. Et vice versa. Mais je suis gouine. Donc, selon Lionel Jospin, c’est normal que ma succession soit difficile à établir. Qu’on puisse la contester. Ou qu’elle doive payer soixante pour cent d’impôts pour y toucher. Une petite taxe non homophobe, mais qu’on est les seuls à devoir payer alors qu’on vit en couple. Que n’importe qui de ma famille puisse contester son droit à gérer ce que je laisse, c’est normal, c’est le prix à payer pour la non-hétérosexualité. La personne avec qui je vis depuis huit ans est la seule personne qui sache ce que j’ai dans mon ordinateur et ce que je voudrais en faire. J’aimerais, s’il m’arrivait quelque chose, savoir qu’elle sera la personne qui gèrera ce que je laisse. Comme le font les hétéros. Monsieur Jospin, comme les autres hétéros, si demain le démon de minuit le saisit et lui retourne les sangs, peut s’assurer que n’importe quelle petite hétéro touchera sa part de l’héritage. Je veux avoir le même droit. Je veux les mêmes droits que lui et ses hétérotes, je veux exactement les mêmes. Je paye les mêmes impôts qu’un humain hétéro, j’ai les mêmes devoirs, je veux les mêmes droits - je me contre tape de savoir si Lionel Jospin et ses collègues non homophobes mais quand même conscients que la pédalerie doit avoir un prix social, m’incluent ou pas dans leur conception de l’humanité, je veux que l’Etat lui fasse savoir que je suis une humaine, au même titre que les autres. Même sans bite dans le cul. Même si je ne fournis pas de gamin à mon pays.

La question de l’héritage est centrale dans l’institution du mariage. Les sourds, les aveugles et les mal formés pendant longtemps n’ont pas pu hériter. Ils n’étaient pas assez humains. Me paraît heureux qu’on en ait fini avec ça. Les femmes non plus n’héritaient pas. Elles n’avaient pas d’âme. Leurs organes reproducteurs les empêchaient de s’occuper des affaires de la cité. Encore des Jospin dans la salle, à l’époque ils s’appelaient Proudhon. J’ai envie de vivre dans un pays où on ne laisse pas les Jospin faire le tri de qui accède à l’humanité et qui doit rester dans la honte.

Je ne vois aucun autre mot qu’homophobie pour décrire ce que je ressens d’hostilité à mon endroit, depuis quelques mois qu’a commencé ce débat. J’ai grandi hétéro, en trouvant normal d’avoir les mêmes droits que tout le monde. Je vieillis gouine, et je n’aime pas la sensation de ces vieux velus penchés sur mon cas et me déclarant « déviante ». J’aimais bien pouvoir me marier et ne pas le faire. Personne n’a à scruter à la loupe avec qui je dors avec qui je vis. Je n’ai pas à me sentir punie parce que j’échappe à l’hétérosexualité.

Moi je vous fous la paix, tous, avec vos mariages pourris. Avec vos gamins qui ne fêteront plus jamais Noël en famille, avec toute la famille, parce qu’elle est pétée en deux, en quatre, en dix. Arrangez vous avec votre putain d’hétérosexualité comme ça vous chante, trouvez des connes pour vous sucer la pine en disant que c’est génial de le faire gratos avant de vous faire cracher au bassinet en pensions compensatoires. Vivez vos vies de merde comme vous l’entendez, et donnez moi les droits de vivre la mienne, comme je l’entends, avec les mêmes devoirs et les mêmes compensations que vous.

Et de la même façon, pitié, arrêtez les âneries des psys sur les enfants adoptés qui doivent pouvoir s’imaginer que leurs deux parents les ont conçus ensemble. Pour les enfants adoptés par un parent seul, c’est ignoble de vous entendre déblatérer. Mais surtout, arrêtez de croire qu’un petit Coréen ou un petit Haïtien regarde ses deux parents caucasiens en imaginant qu’il est sorti de leurs ventres. Il est adopté, ça se passe bien ou ça se passe mal mais il sait très bien qu’il n’est pas l’enfant de ce couple. Arrêtez de nous bassiner avec le modèle père et mère quand on sait que la plupart des enfants grandissent autrement, et que ça a toujours été comme ça. Quand les dirigeants déclarent une guerre, ils se foutent de savoir qu’ils préparent une génération d’orphelins de pères. Arrêtez de vous raconter des histoires comme quoi l’hétérosexualité à l’occidentale est la seule façon de vivre ensemble, que c’est la seule façon de faire partie de l’humanité. Vous grimpez sur le dos des gouines et des pédés pour chanter vos louanges. Il n’y a pas de quoi, et on n’est pas là pour ça. Vos vies dans l’ensemble sont plutôt merdiques, vos vies amoureuses sont plutôt calamiteuses, arrêtez de croire que ça ne se voit pas. Laissez les gouines et les pédés gérer leurs vies comme ils l’entendent. Personne n’a envie de prendre modèle sur vous. Occupez-vous plutôt de construire plus d’abris pour les sdf que de prisons, ça, ça changera la vie de tout le monde. Dormir sur un carton et ne pas savoir où aller pisser n’est pas un choix de vie, c’est une terreur politique, je m’étonne de ce que le mariage vous obnubile autant, que ce soit chez Jospin ou au Vatican, alors que la misère vous paraît à ce point supportable.

[Source ; Têtu]

Récit d’une agression ultra-violente à la manifestation de CIVITAS
 
Contrairement à ce que je lis dans certains articles, il ne s’agit pas d’une simple « bousculade » ou « prise à parti ».

Alors que les militantes des FEMEN venaient d’arriver coifées comme comme des nonnes, seins nus et en scandant « In gay we Trust », qu’elles arrosaient la foule de mousse blanche, certains membres du service d’ordre et des militants catholiques les ont roué de coups. En hurlant « on hait les gouines ».

Elles se sont repliéesplus loin de la manifestation pour chanter des « Marie Marions-nous » un peu plus loin lorsque des nervis nationalistes-révolutionnaires ont fondu sur elles en criant « allez mes camarades ! ».

Ils les ont tabassés à coups de pied, de poings et de casques de moto. Leur attrapant les cheveux, sautant sur elles à pieds joints. Hurlant des injures sexistes (salopes) et homophobes (sales gouines), auxquelles se sont joint des passants propres sur eux, sans jamais porter au secours aux agressées. Un prêtre a même encouragé les agresseurs en leur criant » allez montrer votre virilité » !

Inna Schevchenko, militante ukrainienne des FEMEN, a une dent cassée et le dos recouvert de bleus. D’autres filles ont été blessées. Les nervis ont aussi agressé la presse et les journalistes qui filmaient.

Voyant mon appareil (mais sans me reconnaître dans un premier temps), ils m’ont jetée au sol. Ma tête a violemment heurté le bitume quand j’ai senti les coups de pieds pleuvoir, sur tout mon corps. Je me suis relevée.

L’un des agresseurs a arraché mon bonnet et ils m’ont reconnu. Je leur ai tenu tête. Ils ont hurlé mon nom en menaçant : « cours sale pute ».

Avant de me pourchasser pour me tabasser une seconde fois. A coups de poings dans le dos, il m’ont fait tomber au sol, reprise des coups de pieds. Je me suis relevée. D’autres ont repris la chasse à coup de poing dans le dos et dans la tête. Jusqu’à ce qu’une voiture de police arrive et que je sois hors de portée.

Sur les images, fiers de leur violence, des nervis masqués chantent « Jeunesse nationaliste ! », le cri de ralliement de l’un des groupes d’extrême droite les plus violents créé récemment.

[Source : blog de Caroline Fourest]

Mariage gay: une manif au « dress code » très strict

le 16/11/2012

Les opposants au mariage gay refusent de laisser leurs adversaires gagner la bataille de l’image. Frigide Barjot, co-organisatrice de la «manif pour tous», a donné ses consignes : carrés Hermès et serre-tête interdits !

Opposants et défenseurs du projet de loi du «mariage pour tous» ne s’opposent pas seulement sur le terrain des idées. Ils se livrent aussi une féroce bataille d’image. L’association Alliance Vita en a fait les frais lors de ses rassemblements contre le texte du gouvernement dans 75 villes, le 23 octobre dernier. Les médias ont surtout retenu de cette contestation la photo du baiser fougueux de deux jeunes filles devant un groupe de manifestants à Marseille. Ce pied de nez aux opposants au mariage et l’adoption pour les homosexuels a fait le tour de la Toile.

Venus des États-Unis, les «kiss in», rassemblements géants où tous les participants s’embrassent à pleine bouche, est d’ailleurs un mode de mobilisation apprécié par le mouvement LGBT (Lesbien, Gay, Bi, Trans). En 2010, le pape Benoît XVI, en visite en Espagne pour consacrer la Sagrada Familia, avait ainsi été accueilli par un «bécotage» géant des gays de Barcelone pour marquer leur désaccord avec les positions de l’Église.

Depuis la rentrée, plusieurs «kiss in» en soutien du projet de loi du gouvernement ont déjà été organisés, notamment à Lyon et à Paris le vendredi 15 novembre à l’appel du collectif All-Out. Dans la capitale, les manifestants se sont enlacés devant le parvis de la mairie. La référence à la célèbre photo de Robert Doisneau, Le Baiser de l’Hôtel de ville, n’est pas loin…

Un geste amoureux aura toujours le dessus sur un regard désapprobateur, les organisateurs de la «manif pour tous» le savent bien. Afin d’éviter de laisser cet avantage médiatique aux militants LGBT, ils appellent donc les manifestants contre le «mariage pour tous» à eux aussi se laisser aller à ces effusions.

«S’ils viennent s’embrasser, nous nous embrasserons aussi, avance Frigide Barjot, co-organisatrice de l’événement. Il ne faut pas mélanger les sujets. Nous ne manifestons pas contre les homosexuels. Nous sommes contre le mariage, pas contre les baisers, cela n’a rien à voir.» Des panneaux «Nous aussi nous vous aimons» ont également été préparés pour faire passer le message aux militants LGBT qui s’inviteraient dans la marche pour montrer leur désaccord.

Afin de «protéger» les manifestants de toute caricature, Frigide Barjot a enfin fait passer des consignes de «dress code». Plutôt que l’écossais ou le bleu marine, la «catho branchée» prescrit du «bleu, blanc, rose». Elle suggère de troquer les pantalons en velours contre des jeans, les mocassins contre «des baskets ou des rollers», le tweed contre «le cuir» et de venir avec force poussettes, ballons… «Pour madame, cheveux lâchés négligemment chiffonnés, soutiens-gorge pigeonnants, carrés Hermès et serre-tête prohibés", s’amuse cette «catho provoc». "Pour monsieur, barbe naissante obligatoire, raie sur le côté et pochettes Sulka oubliées. Chevalière autorisée uniquement en perfecto. Pour les enfants, Cyrillus s’abstenir. Les ados comme d’habitude, avec des trous en plus dans le jean.»

Il n’est pas certain que tous les contestataires aient à la garde-robe appropriée…

[Source : Le Figaro]

Des féministes et des journalistes molestés pendant la manifestation contre le mariage gay

publié le 18/11/2012

Des militantes du mouvement féministe ukrainien Femen et des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains "roués de coups" à la manifestation organisée dimanche par l’institut Civitas contre le mariage gay.

"Une dizaine de militantes des Femen avaient décidé de faire une protestation pacifique et drôle, d’arriver habillées en nonnes avec des slogans humoristiques, et quand elles se sont avancées vers les manifestants, des types les ont pris en chasse, déchainés", a raconté à l’AFP la journaliste et essayiste Caroline Fourest.

"Les filles ont pris des coups dans toutes les parties du corps", ainsi que des journalistes qui les avaient filmées, a-t-elle ajouté par téléphone depuis un fourgon de police. Des photographes ont été "molestés", a également rapporté un photographe de l’AFP.

"J’ai été tabassée d’abord parce que je filmais, ils m’ont mise à terre, mon bonnet est tombé, là ils m’ont reconnue et ils m’ont poursuivie, insultée et retabassée", a relaté Mme Fourest, disant avoir "pris des coups dans les côtes, dans le genou et dans le poignet".

Selon elle, les agresseurs étaient "une trentaine", répartis en "plusieurs petits groupes de durs". "Ils ont insulté les militantes et juré d’aller se venger au centre des Femen, dont ils ont crié l’adresse", a-t-elle ajouté. "La police a fait un cordon pour nous protéger et là, on nous exfiltre", a-t-elle ajouté, toujours depuis le fourgon.

Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a aussitôt réagi auprès de l’AFP. "Je condamne fermement la lâche agression dont a été victime Caroline Fourest en marge de la manifestion Civitas et lui témoigne mon soutien contre la violence obscurantiste et imbécile", a-t-il dit.

Les incidents ont eu lieu au début de la manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux homosexuels, organisée à Paris par l’institut Civitas, proche des catholiques intégristes, entre le ministère de la Famille, dans le VIIe arrondissement, et l’Assemblée nationale.

[Source : L’express]

Manif et contre manif

Une nouvelle manifestation contre le mariage homosexuel a eu lieu dimanche 18 novembre à Paris à l’appel de l’institut Civitas, proche des catholiques intégristes, au lendemain d’un premier mouvement qui a réuni plus de 100.000 personnes contre ce projet, maintenu par le gouvernement selon Marisol Touraine.

La ministre des Affaires sociales a dit "respecter l’inquiétude" des manifestants mais a affirmé sur Europe 1 que le gouvernement "ne renonce pas à son projet", qu’"il ne le retire certainement pas". La veille, un premier mouvement a rassemblé plus de 100.000 personnes dans l’Hexagone, une ampleur rare pour un sujet de société, rappelant les 100.000 manifestants mobilisés contre le Pacte civil de solidarité (Pacs) en janvier 1999 à Paris.

L’homosexualité, "un mauvais penchant qui nécessite d’être corrigé"

La manifestation de dimanche a débuté à 14h30 devant le ministère de la Famille pour rallier l’Assemblée nationale. Une trentaine de cars de province grossiront les rangs du cortège, qui défilera aux cris de "oui à la famille, non à l’homofolie". Ce mot d’ordre constitue un "dérapage", a prévenu sur France 3 la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem.

Pour le chef de Civitas, Alain Escada, l’homosexualité est un "mauvais penchant qui nécessite d’être corrigé et une personne qui a de tels penchants devrait être abstinente". L’Institut Civitas, qui bénéficie du "conseil doctrinal" de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X (catholiques intégristes), revendique 1.200 adhérents et un réseau de sympathisants d’environ 100.000 personnes.

Des journalistes et des contre-manifestants violentés

Des militantes du mouvement féministe ukrainien Femen et des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, journaliste et blogueuse pour Le HuffPost, ont été pris à partie et certains "roués de coups" à la manifestation organisée dimanche par l’institut Civitas contre le mariage gay, a-t-on appris auprès des intéressés.

"Une dizaine de militantes des Femen avaient décidé de faire une protestation pacifique et drôle, d’arriver habillées en nonnes avec des slogans humoristiques, et quand elles se sont avancées vers les manifestants, des types les ont pris en chasse, déchainés", a raconté à l’AFP la journaliste blogueuse pour Le HuffPost, Caroline Fourest.

"Les filles ont pris des coups dans toutes les parties du corps", ainsi que des journalistes qui les avaient filmées, a-t-elle ajouté par téléphone depuis un fourgon de police. Des photographes ont été "molestés", a également rapporté un photographe de l’AFP.

"J’ai été tabassée d’abord parce que je filmais, ils m’ont mise à terre, mon bonnet est tombé, là ils m’ont reconnue et ils m’ont poursuivie, insultée et retabassée", a relaté Mme Fourest, disant avoir "pris des coups dans les côtes, dans le genou et dans le poignet". Selon elle, les agresseurs étaient "une trentaine", répartis en "plusieurs petits groupes de durs". "Ils ont insulté les militantes et juré d’aller se venger au centre des Femen, dont ils ont crié l’adresse", a-t-elle ajouté.

"La police a fait un cordon pour nous protéger et là, on nous exfiltre", a-t-elle ajouté, toujours depuis le fourgon.

Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a aussitôt réagi auprès de l’AFP. "Je condamne fermement la lâche agression dont a été victime Caroline Fourest en marge de la manifestion Civitas et lui témoigne mon soutien contre la violence obscurantiste et imbécile", a-t-il dit.

D’autres journalistes présents sur place rapportent des agressions comme Caroline Lumet, journaliste à Grazia.

[Source : huffington post]

Rennes: contre manif’ face aux "anti mariage Gay"

Le 17 novembre 2012

Comme prévu les Catho’ intégristes et autres détracteurs anti mariage Gay se sont rassemblés à Rennes, pour crier haut et fort leurs oppositions au projet de loi visant à autoriser les Gay à se marier, afin d’offrir les mêmes droits à ces familles que celles des hétéros. Selon Ouest France, ils étaient environ 4000 personnes accompagnés de leurs enfants afin d’attendrir la population. Heureusement ils avaient une sono qui couvrait leurs blabla incessants !!

Leurs revendications toujours aussi "bien" dissimulées derrière une homophobie évidente et un rejet des différences, n’a fait échos que parmi les "leurs" .

Nous étions présents et nos cris portés par notre colère ont été repris en coeur par les "monsieur et madame tout le monde" surpris de cette mobilisation fasciste !!!

Dés notre arrivée sur le lieu de RDV, nous sommes accueillis; pour changer par une belle brochette de gendarmes qui nous encadre et nous empêche de partir rejoindre les opposants au mariage Gay.

Qu’ à cela ne tienne, par petits groupes de 3 ou 4 personnes on décide de se détacher du cortège et de partir tranquillement vers la place de la Mairie pour se faire entendre !!

Cela fonctionne bien et très vite nous sommes au coeur du "problème" accompagnés d’asso’ LGTB,du collectif antifasciste Rennais et de la population venue en renfort !!

Malgré le nombre d’opposants au mariage Gay, nous nous sommes fait entendre au delà de nos espérances... En fin d’après midi tout ces détracteurs s’étaient dispersés et nous avions la place pour nous exprimer et partager avec la population .
Les gendarmes quant à eux se sont fait plaisir et nous ont encadré jusqu’à la fin alors qu’en face il n’y avait plus personne !! Fidèles à eux mêmes et toujours du même coté !!!

Rappelons qu’avant tout le mariage civil revendiqué par les homosexuelles est indispensable pour offrir aux enfants vivants dans ces FAMILLES la même sécurité affective et administrative que dans les familles d’hétéro . Alors quand ces intégristes crient pour la protection de l’enfant et de la famille, il serait bon qu’ils se rendent compte qu’effectivement cette loi est la SOLUTION !!

[Source : ACFF]

[Et à Lyon :]

Mariage gay : le pape justifie l’engagement des évêques

Publié le 17/11/2012

Le pape Benoît XVI, samedi, au Vatican.

Avant les manifestations contre le projet de loi, Benoît XVI a une nouvelle fois encouragé les évêques de France à ne pas avoir peur de combattre tout en respectant la laïcité.

Benoît XVI a appelé samedi matin à Rome les évêques français à parler sans «peur», avec «vigueur» et «détermination» dans les «débats importants de société», comme les «projets de lois civiles pouvant porter atteinte à la protection du mariage entre l’homme et la femme». Le tout «sans arrogance» et avec «respect» en particulier de la «tradition française» de la laïcité, et en soutenant les catholiques qui «sont engagés dans la vie publique».

L’enjeu étant pour le Pape «l’énorme défi à vivre dans une société qui ne partage pas toujours les enseignements du Christ, et qui parfois cherche à ridiculiser ou à marginaliser l’Église en désirant la confiner dans l’unique sphère privée.»

Ce n’est pas un discours de circonstance, mais il se trouve que Benoît XVI recevait, samedi au Vatican, un tiers des évêques français. Comme le veut la tradition, il leur adresse un grand discours où il leur indique des priorités d’action. Mais, à quelques heures des manifestations françaises contre le projet de loi sur le mariage homosexuel, ce que le Pape a pu dire a pris un poids tout particulier car cela revient à encourager directement et une nouvelle fois, l’Eglise de France à s’engager dans la bataille en justifiant une action publique.

Le Pape a tout d’abord insisté sur «la vocation singulière» de la France et de «sa longue histoire chrétienne qui ne peut être ignorée ou diminuée». Une réalité qui donne aux évêques français une responsabilité, et qui suscite chez les fidèles une grande attente: «Non seulement les fidèles de vos diocèses, mais ceux du monde entier, attendent beaucoup, n’en doutez pas, de l’Église qui est en France .»

Conséquence directe: ne pas avoir «peur» de parler«dans les débats importants de sociét黫la voix de l’Église doit se faire entendre sans relâche et avec détermination»: «N’ayons donc pas peur de parler avec une vigueur toute apostolique du mystère de Dieu et du mystère de l’homme, et de déployer inlassablement les richesses de la doctrine chrétienne. Il y a en elle des mots et des réalités, des convictions fondamentales et des modes de raisonnement qui peuvent seuls porter l’espérance dont le monde a soif.»

Le tout dans le cadre culturel français, marqué par la laïcité. Il faut agir «dans le respect de la tradition française en matière de distinction entre les sphères des compétences de l’Église et de celles de l’État».

Le Pape a ensuite expliqué pourquoi les évêques ne doivent pas avoir de complexe dans leur prise de position à condition d’allier le spirituel au rationnel. Cette «harmonie qui existe entre la foi et la raison vous donne une assurance particulière: le message du Christ et de son Église n’est pas seulement porteur d’une identité religieuse qui demanderait à être respectée comme telle ; il porte une sagesse qui permet d’envisager avec rectitude les réponses concrètes aux questions pressantes, et parfois angoissantes, des temps présents.»

Benoît XVI a d’autant insisté sur la rationalité du discours de l’Église que «la France peut s’honorer de compter parmi ses fils et ses filles nombre d’intellectuels de haut niveau dont certains regardent l’Église avec bienveillance et respect. Croyants ou non, ils sont conscients des immenses défis de notre époque, où le message chrétien est un point de repère irremplaçable. Il se peut que d’autres traditions intellectuelles ou philosophiques s’épuisent : mais l’Église trouve dans sa mission divine l’assurance et le courage de prêcher, à temps et à contretemps (…)».

Après cette analyse fouillée du contexte français, Benoît XVI a rappelé que «l’Église a besoin de témoins crédibles» que les évêques «par la force de l’exemple» sauront «encourager» notamment dans «leur attachement et leur fidélité à l’enseignement moral de l’Église». Les catholiques, en l’occurrence, devront donc avoir «le courage d’afficher leurs convictions chrétiennes, sans arrogance mais avec respect, dans les divers milieux où ils évoluent».

Et a fortiori, les catholiques «qui sont engagés dans la vie publique». Les évêques doivent les soutenir, autour de ce programme d’action précis : «Avec les Évêques, ils auront à cœur d’être attentifs aux projets de lois civiles pouvant porter atteinte à la protection du mariage entre l’homme et la femme, à la sauvegarde de la vie de la conception jusqu’à la mort, et à la juste orientation de la bioéthique en fidélité aux documents du Magistère.»

[Source : Le Figaro]

Manifestations contre le mariage pour tous: Les Femen se font «casser les dents», la journaliste Caroline Fourest brutalisée

18/11/2012

Les féministes aux seins nus et la journaliste ont été frappées en marge de la marche de Civitas avant d’être emmenée par la police...

Frappées puis embarquées. Tel est les bilan de l’action que les Femen ont mené ce dimanche en marche de la manifestation anti-mariage pour tous de l’institut Civitas, selon plusieurs témoins. Les féministes aux seins nus, ainsi que la journaliste Caroline Fourest qui les suivait, ont été prises à partie par des manifestants à Paris, ont indiqué plusieurs sources dont une journaliste de 20 Minutes sur place.

Alice Coffin@alicecoffin
Caroline Fourest en train de filmer et reconnue a #civitas s est fait tabasser

«Ils étaient 20 ou 25», a confirmé à 20 Minutes Inna Shevchenko. «Ils m’ont jetée par terre et m’ont littéralement sauté dessus, raconte la représentante des Femen en France. Ils m’ont cassé des dents, et d’autres filles avaient la bouche ou le visage en sang.» Leurs agresseurs? «Le service d’ordre, des nationalistes», affirme-t-elle.

«Ils s’en sont aussi pris aux journalistes, comme moi, parce que je filmais», a indiqué Caroline Fourest sur BFM TV, qui estime avoir eu droit à d’autres coups quand ses assaillants l’ont reconnue. «Nous avons essayé de nous enfuir, mais ils nous ont poursuivies», précie Inna Shevchenko, qui déplore l’absence de policiers sur les lieux.

«Quelques filles ont ensuite été emmenées dans un fourgon pour vérifier leurs papiers», indique la féministe. Caroline Fourest également, avant d’être libérée dans l’après-midi. Les Femen avaient décidé de manifester en opposition à l’appel de l’organisation catholique Civitas. «Pacifiquement comme d’habitude, précise Inna Shevchenko. Avec nos slogans, comme "In gay we trust" ou "Fuck church".»

Inna Shevchenko s’est réfugiée en lieu sûr mais compte bien retourner à son QG du Lavoir moderne dès que possible. «Avant je vais aller faire constater mes blessures par un médecin, et je vais porter plainte», assure-t-elle.

[Source : 20 minutes]

FEMEN a déclaré la détention de son chef en Russie

17.11.2012

Le mouvement des femmes ukrainiennes FEMEN a annoncé l’arrestation de son chef Anna Gutsol en Russie. Les causes et les circonstances de la détention sont inconnus.

« Le personnel de FSB et les gardes-frontières russes de l’aéroport Pulkovo de Saint-Pétersbourg ont arrêté le chef du mouvement des femmes FEMEN Anna Gutsol. Des documents, des moyens de communications ont été saisis à elle, et la personne détenue a été escortée vers une destination inconnue. Les détail sont en cours de la vérification » déclare le site officiel de FEMEN.

Les autorités russes n’ont pas encore commenté la situation.

En août, les militants de FEMEN ont déclaré leur intention d’aller en Russie pour scier des croix orthodoxes en bois en solidarité avec le groupe de punk Pussy Riot. « Scier des croix pour sauver la Russie » décrite sur leur site.

[Source : Voix de la Russie]

Femen Report Leader Detained At Russian Airport

November 16, 2012

Ukrainian activist group Femen reports that one of its leaders, Anna Hutsol, has been detained at a Russian airport.

The group said on its Facebook page on November 16 that Russia’s Federal Security Service (FSB) was responsible for the detention.

A subsequent report by "Ukrayinska Pravda" said FSB agents and border guards took Hutsol’s documents at St. Petersburg’s Pulkovo Airport and took her away for questioning.

Femen promotes women’s rights through high-profile stunts that are frequently carried out topless, attracting wide international attention.

The group has also displeased officials at home in Ukraine, in neighboring Belarus, and in other countries where they have staged protests, often considered by some to be disrespectful and in some cases, illegal.

Their targets are frequently perceived abusers of women’s rights, but the group, which has grown exponentially in recent years with branches in a number of countries, also takes on other issues.

Established in 2008, Femen has recently sought to disrupt events at the London Olympics and the Euro 2012 soccer tournament in Poland.

One member fled Ukraine after causing a scandal by cutting down an Orthodox cross in a park.

[Source ; Radio Free Europe/Radio Liberty]

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