[ [ [ Que faire ? - Yannis Lehuédé

Faisons une constituante, proposons de faire des élections lors des rassemblements, de délégués pour une constituante, un autre parlement, les parlements des rues, villes et villages, et qui décideront de tout ce qu’ils veulent décider.

Le Sénat vient de voter la loi en 1ère lecture. Avant le vote de l’Assemblée Nationale Mardi 26 ou Mercredi 27, Lundi 25 au matin, une commission mixte paritaire des deux Assemblées conciliera les différends existants pour que le "projet retraites" soit solennellement adopté. sans difficulté (détails).

Le gouvernement a demandé Jeudi après-midi le recours à la procédure de "vote unique" au Sénat sur une partie des articles additionnels du projet de loi de réforme des retraites, pour accélérer les débats afin de parvenir à un vote avant le week-end. (Voir dépêche AFP plus bas dans le texte.)

Toutes les manifestations, les blocages, les grèves qu’on a faites, tout l’argent investi ou tout l’argent perdu pour ceux qui n’ont pas de caisse de grève, TOUT risque de partir en fumée ! Les sourires et les rires, l’imagination et les rencontres, les discussions et les marches, les combats, les nuits blanches, le rêve, vraiment tout, même ces grincheux qui snifferont à nouveau leur essence, sauf si nous en décidons autrement.

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Au leit-motiv syndical "maintenir la pression jusqu’à la dernière seconde" il faut substituer la question "Comment réussir quand le gouvernement ne veut pas ? ! ". Et l’éternel "Que faire ?" ressurgit, inéluctablement.

L’ARTICLE 35 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 indique qu’il faut réagir :

« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

S’il dit de réagir, il ne dit pas comment faire.

Il n’est toutefois pas incongru de penser que cette disposition s’appuie sur l’expérience récente de ces députés qui l’avaient votée après les maints combats de la Révolution française, et qui, de surcroît, servit d’inspiration à de nombreux peuples.

(À la différence de celle de 1789, la Constitution de la République et la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793 ont été écrites et votées par des députés élus par le peuple. Celle de 1789 ne l’avait été que par l’ancien corps du 1/3 État, de la Noblesse et du Clergé, pour qui voulut y prendre part. Là, le roi co-signa, mais en 1793 point.)

ALORS QUE FERONS NOUS ?

Car, dès hier après-midi, les syndicats ont appelé à 2 nouvelles journées de manifestation – "le Jeudi 28 est le lendemain du vote au Sénat "maintenir la pression" pour une "réforme plus juste" dixit la CGT (sur France-Info 0h30 du 22 octobre) – et le 6 novembre – juste le jour d’avant que Sarko ne proclame notre KO – ils signifient qu’il n’y a aucune intention d’augmenter le rapport de force : aucune décision de l’inter-syndicale pour généraliser la grève, non aucune.

Mais programmer deux jours pour prendre l’air (on avait bien besoin de la culture syndicale pour ça), comme Madame qui promène ses chiens au Jardin du Luxembourg, ça, la culture intersyndicale en a été capable.

L’INTER-SYNDICALE, AU PLACARD ! ! ET LE GOUVERNEMENT AVEC !

Qu’ils continuent à se faire des mamours dans la pénombre et les papiers moisis de leurs déclarations, qu’ils se déchirent en famille, et même, qu’on leur offre un banquet pour les voir étouffer sous les dindes aux marrons !

Il n’y a plus de solution en ne faisant que défiler et épuiser ses réserves financières... Il faut en devenir pleinement conscient.

Également être conscient, qu’au bout du compte, le gouvernement s’en amuse et arrête beaucoup de jeunes, pour rien, à Denfert-Rochereau à Paris, hier (par exemple).

Voilà Sarkoko, dans le Canard enchaîné de Mercredi 20 octobre 2010 :

" le pays n’a pas été bloqué. Dès que le texte sera voté au Sénat, avec les vacances de la Toussaint qui arrivent, ce sera terminé".

N.Sarkozy

Le gouvernement n’entend pas, ne voit pas, ne discute pas : c’est un malade mental au pouvoir dans une République, un fantôme du moyen âge, qui hante le quotidien et qui dit : obéissez manants !

Mais il sait, il en est pâle, que plus d’avenir pour lui il n’a, et dès que nous cesserons de considérer qu’il existe, dès que nous ne lui prêterons plus vie, il s’évanouira à jamais.

PROPOSITION : faut pas chômer !

« Fini le RÊVE GÉNÉRAL, vive L’OFFENSIVE GÉNÉRALE ! »

Une constituante, quand, comment et pourquoi... eh ben ça suit après le truc-machin de l’AFP, ci-après,, qui nous dit, comme le slogan dans les manifs,

"Carla, tu te fais baiser comme nous par le chef de l’État" ou quelque chose d’approchant.

LE KAKA NERVEUX DU GOUVERNEMENT

Retraites : le gouvernement accélère la cadence au Sénat, avec le vote unique - PARIS (AFP) - 21.10.2010 18:10

Le gouvernement a demandé Jeudi après-midi le recours à la procédure de "vote unique" au Sénat sur une partie des articles additionnels du projet de loi de réforme des retraites, pour accélérer les débats afin de parvenir à un vote avant le week-end.

"Il y a plus de 120 heures de discussion", "le débat ne doit pas durer pour durer", a également justifié le ministre du Travail, Eric Woerth, en présentant la demande de recours à l’article 44 alinéa 3 de la Constitution, qui permet au gouvernement d’écourter les débats.

Poursuivant sa stratégie de fermeté sur le dossier des retraites, le gouvernement a tapé du poing sur la table jeudi au Sénat en passant à la procédure de vote unique sur la réforme, pressé, face à la guérilla de la gauche, de faire voter son texte.

Alors que jeunes et syndicats maintiennent la pression contre la réforme, Henri de Raincourt, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, a jugé qu’"il serait irresponsable de prolonger indéfiniment le débat, alors que les sénateurs ont adopté la totalité des 33 articles du projet de loi".

"Il y a plus de 120 heures de discussion", "le débat ne doit pas durer pour durer", a également justifié le ministre du Travail, Eric Woerth, en présentant la demande de recours à l’article 44 alinéa 3 de la Constitution, qui permet au gouvernement d’écourter les débats.

Vu le nombre des amendements restants - 254 à la reprise du débat vers 16H00 - le vote du texte ne devrait pas intervenir avant vendredi après-midi, sauf nouveau coup de théâtre.

La gauche, qui avait la veille demandé solennellement au président de la République de suspendre les discussions et de reprendre le dialogue avec les partenaires sociaux, a immédiatement crié à la censure.

"Le Sénat est bafoué ! La sanction est arrivée !", a lancé le président du groupe PS, Jean-Pierre Bel, s’exprimant, fait plutôt rare au Sénat, dans un hémicycle où avaient afflué les chaînes de télévision du monde entier.

"Nous avions été avertis hier" par le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant — lequel, dans une déclaration inhabituelle pour sa fonction, pressait le Sénat de voter la réforme — "ça n’a pas traîné !", s’est écriée Nicole Borvo, présidente du groupe CRC-SPG (communistes et du parti de gauche).

Après les débats écourtés à l’Assemblée à l’initiative du gouvernement "au Sénat le débat avait pris place normalement", a-t-elle encore protesté.

"C’est une grave faute politique que fait le gouvernement", a considéré pour sa part Yvon Collin, président du groupe RDSE (radicaux, à majorité radicaux de gauche), rappelant que le président UMP du Sénat, Gérard Larcher, "s’était engagé à ce que le débat aille à son terme".

Après le "coup de force" du gouvernement, plusieurs sénateurs de gauche faisaient remarquer, en marge du débat, qu’il s’agissait d’une "mesure d’affichage", qui s’avèrerait "inefficace". "Ce vote bloqué va entraîner une réaction : cela va durcir les débats et multiplier les interruptions de séance", ont-ils prédit.

La procédure de "vote unique" prévoit que "l’assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement".

Elle permet la présentation de chaque amendement pendant 3 minutes par son auteur mais limite les explications de vote puisqu’il n’y a plus qu’un seul vote. La gauche avait, jusqu’à présent, multiplié les explications sur chaque vote de chaque amendement.

Dans un communiqué, le président (UMP) du Sénat, Gérard Larcher, a dit qu’il "comprenait" la décision du gouvernement visant à éviter "la paralysie du calendrier législatif". Soulignant que ne restaient à examiner que des "articles additionnels", il a ajouté que jusque-là "nul, sur aucun banc, ne peut nier la réalité du débat, des échanges et du dialogue" qui ont prévalu.

Martine Aubry, la première secrétaire du PS, a protesté contre "un coup de force permanent" de Nicolas Sarkozy, tandis que François Bayrou, président du Modem, estimait également que le gouvernement avait "tort de passer en force".

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Voilà, il semble que le gouvernement provoque à la Révolution : il se peut qu’il l’obtienne !

Faisons une constituante, proposons de faire des élections lors des rassemblements, de délégués pour une constituante, un autre parlement, les parlements des rues, villes et villages, et qui décideront de tout ce qu’ils veulent décider.

S’il y a QUELQUE CHOSE à faire c’est peut-être celle-là !

[Source : Mai-Paris]

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