[ [ [ Manifs d’hier et d’aujourd’hui - Yannis Lehuédé

Où l’on apprend comment la police tire au flashball aux Ullis, et comment Sarko envoie ses casseurs sur les manifs...

La manif [sur les Champs-Elysées] du lundi 18 octobre rassemblait 6 établissements du 93 et du 94, soir environ 130 lycéens, et une vingtaine de profs.

Elle a descendu les Champs-Elysées sans problème (en chantant) jusqu’au Fouquet’s, où des CRS les attendaient, les ont encerclés pendant une heure (avec provocations), puis les ont encadrés jusqu’au métro.

Ils se sont retrouvés pour un sitting (hyper pacifique) à Bastille, avec des effectifs fondus d’environ 60 lycéens, et 5 adultes. Des CRS ont soudain coupé le groupe en deux, et en ont embarqué une moitié.

Dans cette moitié se trouvaient une trentaine d’adolescents et un prof (du lycée Romain Rolland d’Ivry). Ils ont été relâchés une heure ou deux heures plus tard après contrôle d’identité. C’est ce que je sais par mon frère, prof au lycée Romain Rolland, et qui a participé à l’ensemble de la journée.

Vendredi dernier et hier, aux Ulis, les CRS ont utilisé des flashballs contre les adolescents. Un collégien (un enfant) a été touché à la poitrine ; une lycéenne (une enfant) a été touchée dans le dos. Les CRS ont employé des gaz lacrymogènes dans le centre des Ulis, où se trouvaient des mères de famille avec leurs bébés (témoignange d’une de mes anciennes élèves). La proviseure du lycée de l’Essouriau, aux Ulis (qui est bloqué depuis jeudi), prend des photos des lycéens qui participent au mouvement et qui bloquent le lycée. Tout ceci est de
source certaine (ma femme est prof au lycée).

Aujourd’hui, j’étais à la manif, avec mon fils de 6 ans (comme souvent), dans le cortège des lycéens et des profs du 93 et 94. Arrivés à la moitiés de l’avenue, 5 individus armés de matraques sont arrivés en courant et ont matraqué des lycéens dans le dos avant de s’enfuir.

Le tout a pris environ dix secondes, a provoqué un gros mouvement de foule.

J’ai retrouvé les 5 gars en question, une heure plus tard, en bas des Gobelins (on a mis une heure et demie pour descendre les Gobelins), en train de parler aux CRS casqués qui se trouvaient au coin du bd Saint-Marcel.

[Source : resistons ensemble]

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