[ [ [ L’occupation de Bolivar - Yannis Lehuédé

Le sort qui leur sera réservé ! (Le Parisien)

Résumé de la situation (qui n’engage que moi).

Des Tunisiens hier de la porte de la Villette ont rejoint l’immeuble occupé.

Hier soir en soirée, la mairie n’avait pour toute proposition que la clochardisation officielle des Tunisiens, 100 places dans un "foyer".

Il s’agit d’un CHRS plus simplement, dans le beau quartier du faubourg St Honoré ! Partis ville des lumières et des contrastes...

Ils sont toujours sur place, plus de 200, l’ambiance est bonne, hier soir sur place des chants et échanges avec les habitants. Mais la tension due à la fatigue et réunions multiples sans réponse est visible. Seulement trois Tunisiens sont montés dans les cars gracieusement mis à disposition pour les diriger vers ces lieux de clochardisation.

La préfecture pouvait ainsi, si tout le monde avait suivi, en toute quiétude procéder à la fermeture (immeuble ayant déjà fait l’objet d’une mise en péril en 2008 pour risque d’incendie, cet immeuble est en vente depuis un an, car la mise aux normes est trop élevée pour la mairie de Paris), mais c’était sans compter sur leur dignité et entrée en lutte.

Rien de nouveau dans ces pratiques crapuleuses, proposer des chambres dans un premier temps pour un petit groupe, maximum 30 jours, les éparpiller, et casser tout processus de lutte et solidarités. Puis ce fut la proposition de démurer eux-mêmes un lieu fermé, sans confort minimum, puis devant leur détermination... un CHRS pour visiter les beaux quartiers, au petit matin, lorsqu’ils sont remis à la rue.

CHARITY BUSINESS et FTDA : Les mineurs largués dans le jardin de la PT de la Villette par FTDA venant sur place, et qui part courageusement avec deux trois d’entre eux, en répondant qu’ils n’ont aucune place dans ce dispositif pour les autres !, mais qu’ils reviendront !

C’est insupportable, et inacceptable. Certains, ont eu cinq nuits dans des chambres d’hôtel, mais sont laissés à eux même, demain ils sont à la rue.

Une tentative de les regrouper pour les amener au Gisti, ou un dispositif de démarches vers l’ASE avec recours et référés proposés par JP Alaux pouvait être mis en place pour exiger l’application simple des textes de loi concernant les mineurs isolés à la rue, cela a échoué.

Ils ont peu confiance en nous, il a été déjà difficile de les convaincre d’un rendez vous, lundi matin pour partir à 9h30 ensemble au Gisti et l’interprète qui s’était engagé à les accompagner n’était pas au rendez-vous ! À 14h nous n’avons pu les convaincre alors de nous suivre ils ne croient plus à nos promesses. L’attitude de FTDA, hautaine sur place, et finalement totalement inopérante, tout au moins envers ces mineurs isolés à la rue, ne peut perdurer.

Ils sont partis bien vite, en tournant le dos, alors que nous parlions avec les 13 mineurs, quel courage !

Où sont passés ces 100 000 EUROS DONNES PAR DÉLANÖE À FTDA ET EMMAUS ??, avec cela on ouvre un foyer en urgence, on ne part pas lâchement le soir, en donnant quelques nuits d’hôtel pour 2 ou 3 MINEURS. Le Charity business , cela suffit : nous demandons des comptes. PAS UN MINEUR À LA RUE OU LARGUE AVEC UN BON D’HÔTEL, ou alors FTDA se déclare dépassée, mais ne garde pas les 100 000 euros donnés par le maire de Paris pour ces Tunisiens !

La semaine dernière, quatre d’entre eux largués à colonel Fabien, ont été ramassés par un de leur compatriote alors qu’ils erraient dans les rues. Ces réfugiés de la dictature de Ben Ali et de nos politiques et soutien aux dictatures et captation des richesses, doivent IMMÉDIATEMENT recevoir une carte d’autorisation de travail.

Ils ne demandent pas la charité, encore moins, les CHRS, et la répression de nos politiques Xénophobes : simplement vivre, être visibles, et SIMPLEMENT TRAVAILLER.

C’est le moins que la France puisse faire après avoir proposé en pleine révolution sa police pour soutenir toujours plus Ben Ali et "pacifier" ?

Du travail , il y en a plus de 500 000 postes en souffrance : l’ANPE manque cruellement de postes dans l’hôtellerie, restauration, et BTP.

Ces Tunisiens veulent travailler, ils ne veulent pas de nos CHRS ils ont honte de leur clochardisation, ne supportent plus les rafles, et la répression, et les traitements inhumains et dégradants de la riche Europe.

La colère est forte et leur détermination dans cette entrée en lutte plus forte de jour en jour. C’est pourquoi un lieu pour s’organiser est à la base de leurs exigences.

UNE CARTE DE SÉJOUR AVEC AUTORISATION DE TRAVAIL est LA SEULE SOLUTION ET OBLIGATION dans les REVENDICATIONS COURAGEUSES DE CES JEUNES TUNISIENS.

LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION et CARTES DE TRAVAIL POUR CES MILLIERS DE TUNISIENS sur tout notre territoire.

PAS UN TUNISIEN DANS UN CENTRE DE RÉTENTION ! ET PAS UN LAISSEZ PASSER DU CONSULAT. Il faut que l’ambassade prenne ses responsabilités, et représente effectivement le peuple Tunisien.

Le maximum de soutiens, et forces visibles sur place au 51, bd Bolivar, métro Pyrénées est essentiel pour cette lutte frontale avec le gouvernement.

Solange

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