Environ trois cents travailleurs sans papiers occupent, depuis sept heures, lundi 2 novembre, les préfabriqués situés sur le chantier de la tour Axa, dans le quartier d’affaires de la Défense (à l’ouest de Paris), pour demander leur régularisation.
Cette occupation s’inscrit dans la grève lancée le 13 octobre, qui rassemble désormais quatre mille six cents travailleurs sans papiers, qui occupent une quarantaine de sites, essentiellement en Ile-de-France (entreprises d’intérim, de nettoyage, chantiers, restaurants, etc.), selon le coordinateur CGT Raymond Chauvot.
Il souligne que la mobilisation est bien plus importante que lors du mouvement de 2008, "où il y avait six cents à sept cents travailleurs grévistes au plus fort du mouvement, en juin". Et justifie ces nouvelles actions par le fait que les avancées obtenues l’an dernier, notamment pour les régularisations "à froid" (sans grève) et les intérimaires, n’ont pas été mises en œuvre faute d’une directive claire.
Sur le site de la tour Axa, les occupants sont des travailleurs qui avaient quitté, mercredi, à la demande de la police, le siège de la Fédération nationale des travaux publics, à Paris, ainsi que des ouvriers du chantier travaillant pour l’entreprise Adec, spécialisée dans la démolition. "Il y a beaucoup de sans-papiers employés dans ce secteur dangereux. L’employeur ne déclare pas les éventuels accidents du travail, et il s’assure une main-d’œuvre totalement flexible", explique Raymond Chauvot.
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