Vendredi 03 Juillet 2009
BORDEAUX
« Un Malien a tenté de s’échapper du commissariat en glissant sur la façade, Il dévale du 5e étage
On est passé près d’un drame, hier vers 15 h 45, à l’hôtel de police de Bordeaux. Un ressortissant malien de 35 ans, en situation irrégulière sur le territoire français, qui se trouvait dans les locaux de l’Unité de police administrative au 5e étage, venait de se voir notifier la fin de sa mesure de garde à vue. C’est alors qu’il s’est précipité vers une fenêtre, a arraché la barre de sûreté, et s’est pendu à l’aplomb de la façade. Il a ensuite dévalé les étages en se glissant sur les auvents. Mais, arrivé au 1er niveau, il s’est trouvé à une hauteur de près de 5 mètres et n’a pas sauté. Les bras tendus, les jambes dans le vide, il a répété à plusieurs reprises : « Je n’en peux plus, je n’en peux plus ».
Sa descente n’est pas passée inaperçue depuis les bureaux donnant sur la rue François-de-Sourdis. Des policiers de la Sécurité publique étaient donc au pied de l’immeuble, avant même que le ressortissant malien n’atteigne le premier étage de l’édifice. Après quelques minutes, l’homme a lâché prise et a été réceptionné par les fonctionnaires qui ont constitué un matelas humain et lui ont évité de graves blessures. Souffrant de légers traumatismes, il a été secouru par les pompiers, puis évacué au CHU Pellegrin. Deux des policiers ont été blessés au niveau d’une épaule et d’un pied.
Hier soir, après avoir été examiné par un médecin et si son état de santé s’avérait compatible avec une mesure de garde à vue, il devait être à nouveau conduit au commissariat central. Il devrait faire l’objet d’une procédure pour soustraction à une mesure d’éloignement.
Cet agent de sécurité, qui travaillait dans un magasin d’articles de sport du centre-ville de Bordeaux, a été arrêté mercredi dans le cadre d’une opération de contrôle d’identité menée cours Victor-Hugo, sur réquisition du parquet. N’ayant pas de titre de séjour, il a été placé en garde à vue et, à l’issue de la procédure, il devait être dirigé vers le Centre de rétention administrative de Toulouse, sur décision de la préfecture.
Ne voulant pas quitter la France, il a donc choisi de tenter de s’évader au péril de sa vie. »