Cinq dépêches RESF du jour, cinq scandales de plus. Tous les jours l’État viole les principes humains les plus élémentaires. Pas une fois, pas deux fois, cinq fois aujourd’hui. Pas des erreurs : des résultats de procédure d’appel, de décisions préfectorales, de décisions de ministres et d’un président, le président de la honte nationale. Honteux, scandaleux, et illégal, car la France est signataire de la Convention des Droits de l’enfant qui interdit explicitement de procéder ainsi. N’empêche qu’à 8h30 du matin, des flics peuvent venir casser une porte derrière laquelle dorment quatre enfants avec leurs père et mère, pour embarquer le papa en CRA. Au pays de la honte absolue.
La Convention Internationale des droits de l’enfant demande aux États signataires d’agir en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant.
« Les États parties veillent à ce que l’enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré, à moins que les autorités compétentes ne décident, sous réserve de révision judiciaire et conformément aux lois et procédures applicables, que cette séparation est nécessaire dans l’intérêt supérieur de l’enfant. » Convention internationale des droits de l’enfant, article 9.
Or, la chasse au père de famille se poursuit avec acharnement,
Pas de sentiment, pas d’humanité.
Cinq exemples de pères en danger d’expulsion aujourd’hui :
1/ Guilherme, libéré samedi, sauvagement arrêté ce matin, remis en rétention à Lyon pour être expulsé.
Guilherme Hauka Azanga, Angolais, en France depuis huit ans, vit et travaille ici. Il a quatre enfants dont 3 sont élèves de l’école Gilbert Dru à Lyon, 7e. Le dernier va à la crèche. Tous nés en France.
Acharnement à détruire une famille : récit.
• Refus de la préfecture de lui donner un titre de séjour, obligation à quitter le territoire français (2009).
• Enfermement en rétention, tentative d’expulsion le 30 janvier 2010, Guilherme refuse d’abandonner sa famille.
• Condamné à deux mois de prison pour refus d’embarquement. En France tout est possible.
• 18 mars sortie de prison et nouvelle tentative d’expulsion.
• À Francfort, le pilote refuse de partir avec un passager sous contrainte. Merci à lui et à sa conscience.
• Guilherme est rapatrié en France par la police, et enfermé au CRA de Lyon-St-Exupéry. Samedi 20 mars, le juge des libertés libère Guilherme. À l’issue des 4 heures habituellement réglementaires, l’avocat n’a pas connaissance d’un appel de la préfecture. Parce que c’est le week-end, la préfecture a la possibilité de le faire dans un délai plus large.
Joie ! Guilherme retrouve Florence et les enfants.
• Mardi 23 mars, la préfecture de Lyon, en toute discrétion, fait appel de la décision du JLD, la décision de libération est cassée. Mais Guilherme n’a pas été prévenu, le jugement s’est fait sans lui.
• Et jeudi 25 mars, grand déploiement de police vers 8h30. Après avoir cassé la porte de l’appartement familial, la police a embarqué Guilherme. Pour une nouvelle tentative d’expulsion !
Guilherme est actuellement à nouveau enfermé au CRA de Lyon-Saint-Exupéry. Une demande d’asile est en cours. Quelle que soit la réponse, Guilherme doit rester parmi nous !
Plusieurs choses à faire :
– Exigeons sa libération et sa régularisation :
– Opération main ouverte : http://hauka-hazanga.tumblr.com/
– Il est urgentissime d’écrire, de téléphoner... à la préfecture du Rhône et au ministère.
Rhône
mél + fax préfet : jacques.gerault@rhone.pref.gouv.fr , 04 78 60 49 38
mél + fax secrétaire général : rene.bidal@rhone.pref.gouv.fr, 04 72 61 49 38
mél + fax directeur de cabinet : michel.tournaire@rhone.pref.gouv.fr ,04 78 60 15 46
mél + fax directrice de la réglementation : michele.denis@rhone.pref.gouv.fr , 04 72 61 62 41
mél + fax sous-directeur de la réglementation : stephane.beroud@rhone.pref.gouv.fr ou sylvia.legris@rhone.pref.gouv.fr , 04 72 61 62 52
Et continuer à signer et faire signer la pétition http://resf.info/P1432.
2/ M. Hanifi Kapan, maçon, père de 3 enfants nés à Avignon et scolarisés à Avignon, en grand danger d’expulsion.
M. Hanifi Kapan, enfermé au centre de rétention de Marseille depuis maintenant neuf jours, a été arrêté à la suite d’un banal contrôle routier.
Depuis près de 10 ans en France, il est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français.
M. Kapan a participé à la vie économique et sociale de notre pays. Il y a rencontré sa femme Elif, arrivée il y a neuf ans pour rejoindre sa sœur et ses deux frères installés régulièrement en Vaucluse.
L’intérêt supérieur de ses trois enfants, Abdullah, Hatice et Kübra, est bien évidemment de retrouver leur père, et de continuer à vivre entourés de leur famille, leurs amis, et leurs enseignants, dans la ville dans laquelle ils sont nés. Ils traversent aujourd’hui une épreuve qui les dépasse, ne comprennent pas l’absence de leur père, la douleur et l’angoisse de leur mère. M. Kapan doit être libéré et régularisé : ses enfants et sa femme, leurs amis, leurs voisins attendent son retour !
Est-ce parce que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant a déjà été bafouée qu’elle doit l’être à nouveau ?
Quelle est cette justice qui ne tient compte que de critères purement administratif et ignore les situations humaines ?
Quelle est cette société qui s’attaque aux plus démunis ?!
Nous refusons cette logique administrative froide et inhumaine.
Nous demandons à M. le Préfet de libérer M. Kapan et de lui accorder une carte de séjour vie privée et familiale.
Signer et faites signer la pétition : http://www.educationsansfrontieres.org/article27022.html
Ecrire (mails/fax) à M. le Préfet du Vaucluse, secrétaires, ministres, en allant sur le site de Matignon et de l’Elysée.
Préfecture du Vaucluse : contact@vaucluse.pref.gouv.fr ; fax : 04 90 86 20 76
Préfet du Vaucluse : françois.burdeyron@vaucluse.pref.gouv.fr ;
Secrétariat du Préfet : fax : 04 90 85 03 00
Chef du bureau des étrangers : myriel.porteous@vaucluse.pref.gouv.fr
Adjointe au chef de bureau : frederic.lovena@vaucluse.pref.gouv.fr
Secrétaire générale de la préfecture : agnes.pinault@vaucluse.pref.gouv.fr
3/ Mr Din Chinh Tran, père d’un bébé de trois mois, épouse en situation régulière, en rétention depuis le 19 mars
Mr Din Chinh Tran, vietnamien, étudiant en chimie à Jussieu, vit avec son épouse Ngoc Quynh N Guyen, elle aussi vietnamienne, étudiante en Economie Appliquée à Nanterre. Ils sont en France depuis six et huit ans, elle toujours en situation régulière. Lui a perdu son statut d’étudiant en 2009. Le 21 décembre 2009 est née une petite fille, Ngoc Lian, à Paris où la famille vit.
Mr Tran s’est fait arrêter le 19 mars, lors d’un contrôle routier. Aujourd’hui, les recours ayant été épuisés, il risque fort de se retrouver dans un avion pour le Vietnam, laissant derrière lui une jeune femme épuisée et sans ressources et un bébé de trois mois.
Pour dénoncer l’inacceptable, faxez et mailez votre désapprobation à Monsieur Gaudin, préfet de police de Paris.
Monsieur Michel Gaudin : fax : 01 53 71 67 23
mail : prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr
4/ Mahamadou Bah, père de famille malien de Drancy (93), sera-t-il séparé de force de sa femme et de ses trois enfants ?
M. Mahamadou Bah, né au Mali le 7 juin 1981 et demeurant à Drancy (93), a été arrêté le 19 mars à Paris, sur son lieu de travail dans le 5ème arrondissement, il a fait l’objet d’un APRF et a été transféré au Centre de rétention de Vincennes le 20 mars à 13h. Il est menacé d’expulsion dans les jours qui viennent
Pourtant sa situation aurait du conduire à une régularisation :
• Il est en France depuis neuf ans puisqu’il est rentré en 2001. Il a depuis établi en France des liens privés et sociaux nécessairement importants.
• Il travaille et avait d’ailleurs fait le nécessaire pour obtenir sa régularisation, en déposant un dossier auprès de la préfecture de Seine Saint-Denis (dossier n° 90361, code AGDREF 9303290361) qui a fait malheureusement l’objet d’une décision négative le 20 février 2009. Depuis les conditions d’une régularisation ont été fixées par circulaire et il remplit les critères qui pourraient permettre de lui attribuer un titre de séjour « salarié ».
• Sa famille se trouve en France, puisqu’il s’y est marié avec Fatoumata Bah le 12 mars 2005 et qu’il est père de 3 enfants :
– Fousseyni né le 6 01 2006 scolarisé à école maternelle Salengro à Drancy,
– Mustafa né le 18 06 2007 inscrit a l’école maternelle pour septembre,
– Issa né le 20 02 2009.
Une reconduite à la frontière aboutirait à briser cette famille et méconnaîtrait les droits des enfants qui se trouveraient séparés de leur père et privés de son soutien.
L’Arrêté de Reconduite à la Frontière qui le frappe doit être abrogé et une régularisation doit intervenir au plus vite, au titre de la Vie Privée et Familiale. Merci d’intervenir en ce sens auprès de
M.Michel GAUDIN, Préfet de police de Paris :
Fax : 01 53 71 67 23
fax : 8° bureau (service de l’éloignement) = 01 53 71 57 79
mail : prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr
5/ Un père de famille franco-algérien du 95 sera t-il expulsé ce 28 mars ! ?
Naili Djalil, né en Algérie, N° étranger 75 03 72 45 74 , en rétention au CRA du Mesnil Amelot, est sous le coup d’un APRF de la Préfecture de Police de Paris, suite à une interpellation à Barbes (18e).
Lui, sa femme et son fils sont arrivés en France le 27/03/2007, depuis un second enfant est né sur le territoire.
Il a fait une demande d’asile en 2007, qui a été rejetée en 2008, rejet confirmé par la CNDA.
En Algérie, il travaillait comme magasinier du restaurant universitaire. Quatre personnes sont venues lui demander les clefs du magasin. Il ne les a pas données. Ces personnes ont menacé de battre son fils. Du coup, M. Naili a arrêté d’envoyer son fils à l’école pour le protéger.
Ensuite ces personnes ont brulé sa voiture puis sont venues le menacer chez lui. Il a alors demandé un visa et est venu se réfugier en France auprès des siens.
Il a travaillé comme peintre en bâtiment et son patron a engagé des démarches sans succès pour obtenir sa régularisation.
M Naili Djalil est père de deux enfants :
– Nassim né en Algérie en 2002, il est scolarisé en CE1 à l’école Sévigné à Goussainville 95190.
– Bouchra, née en France en 2007 à Pontoise (95)
M Naili Djalil a beaucoup d’attaches en France, ses cinq sœurs sont établies ici. Au total la famille Naili compte 28 personnes sur le territoire.
Son expulsion expéditive rendrait orphelins de père deux très jeunes enfants et briserait de chagrin une large famille franco-algéro-tunisienne qui a choisi la France.
Beaucoup de cris et de pleurs bien réels pour une décision juridico-administrative ...
Sa famille , les élus de Goussainville (95) , les parents d’élèves de l’école Sévigné à Goussainville , le RESF 95 et tous les citoyens qui refusent le démembrement des familles , demandent sa libération immédiate et sa régularisation .
Merci d’intervenir pour lui et sa famille en ce sens en écrivant à Monsieur Michel Gaudin , Prefet de Police
Envoi de fax gratuit par Internet : http://fax-gratuit.net/tt/index
Fax de la Préfecture de Police de Paris : 01 53 71 67 23
Mail de la Préfecture de Police de Paris : prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr
Et pour tous, merci de dire votre indignation (poliment bien sûr) au
Ministre de l’immigration
Fax ministère : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00
Secrétaire général secretariat.general@iminidco.gouv.fr
Secrétaire général : stephane.fratacci@iminidco.gouv.fr
Directeur-adjoint du cabinet : frank.supplisson@iminidco.fr
fax : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00
Ministre eric.besson@iminidco.gouv.fr
Matignon : http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire
Et là où se prennent les décisions
Elysée fax : 01 47 42 24 65
http://www.elysee.fr/ecrire/index.html
Claude Guéant : claude.gueant@elysee.fr
Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.fr
[Source : RESF]