[ [ [ Solidarité avec la marche pour la liberté STRASBOURG-BRUXELLES (...) - Yannis Lehuédé

Nous sommes demandeurs d’asile, réfugiés, migrants et sans-papiers, Européens “issus de l’immigration” , nous sommes tous ceux qui n’ont pas la pleine citoyenneté accompagnés d’autres, qui partagent notre colère contre la politique migratoire raciste de l’Union Européenne.
Nous avons décidé d’organiser une caravane européenne qui partira du plus grand nombre de pays européens pour se rejoindre à Strasbourg et marcher 500 km en direction de Bruxelles (Belgique), où les institutions européennes se tiennent. En montrant que nous ne respectons pas les frontières qu’ils nous imposent, nous tenant prisonniers à l’intérieur des Camps et des états, nous adresserons nos demandes directement là où les décisions sont prises.
Nous sommes partis le 20 mai 2014 et nous arriverons 1 mois après à Bruxelles où nous mènerons une semaine d’actions du 21 au 27 juin.
POUR NOUS SOUTENIR : ÉCRIVEZ !!!
! Nous vou s appelons à publier une déclaration de solidarité avec la Marche sur votre blog et/ou journal et à la faire suivre à notre groupe Média :
press.freedomnotfrontex@gmail.com
Vous pouvez aussi partager l’article d’ARTE Info :
http://info.arte.tv/fr/strasbourg-en-marche-pour-la-liberte
Vous trouverez d’autres déclarations ainsi que toutes les informations concernant la route, les actions et les contacts pour nous rejoindre sur notre blog :
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Twitter : www.twitter.com/noborder
Merci beaucoup et à bientôt dans la rue

Du 17 mai au 20 juin, 150 marcheurs de toutes l’Europe et a fortiori du monde entiers, iront de Strasbourg à Bruxelles, afin d’interpeller les institutions européennes sur le sort qui est réservé aux migrants : réfugiés, sans papiers, demandeur d’asile.
Les alertés des situations extrêmes dans lesquelles ils se retrouvent, ne pouvant librement traverser des frontières afin de tenter une vie meilleur ailleurs.
Le quotidien des sans-papiers soutient cette initiative.

Ils sont en route. par Marion Roussey / Arte.tv/19 mai 2014

Réunis devant le Parlement européen le mardi 20 mai, une centaine de manifestants ont entamé une marche pour la liberté de Strasbourg à Bruxelles. Ils protestent contre la politique migratoire européenne. Des centaines d’autres marcheurs doivent les rejoindre. Venus du monde entier, ils se dirigent vers Bruxelles. Arrivée prévue le 20 juin prochain.
Réfugiés, migrants ou accompagnateurs bénévoles, ils sont une centaine à s’être rassemblés devant le Parlement européen ce mardi. Près de 400 autres personnes doivent encore les rejoindre. Ensemble, ils vont marcher de Strasbourg à Bruxelles pour dénoncer la politique migratoire de l’Union européenne, demander l’arrêt des expulsions et réclamer la liberté de circulation pour les demandeurs d’asile. ’’On est ici pour alerter les autorités et on se met en marche pour ne pas rester sans rien faire’’, explique Napuli Langa. Originaire du Soudan, la jeune femme a fui son pays et vit réfugiée en Allemagne depuis 2011. Elle explique que les démarches pour venir n’ont pas été faciles. Hébergée dans un centre d’accueil pour réfugiés, elle a vécu dans des conditions ’’proches de la prison’’. Elle attend à présent que sa demande d’asile soit acceptée.

Pour elle comme pour les autres manifestants, les institutions nationales et européennes ne jouent pas le jeu. La veille, une manifestation était organisée sur la place Kleber à Strasbourg. ’’Seulement trois députés européens sont venus’’ déplore Victor, un autre participant originaire de Tunisie. Parmi eux, Sandrine Bélier, candidate aux élections européennes du groupe Europe Ecologie. Elle explique pourquoi elle soutient les marcheurs : ’’le droit d’asile est ce qui fait notre grandeur en Europe et en France. Nous avons une dette envers l’Afrique car c’est l’exploitation de ses richesses qui a permis de fonder nos industries. On doit donc aider les migrants, menacés par la famine ou les armes dans leurs pays’’ explique-t-elle.

Après une nuit passée à Strasbourg, les marcheurs se sont à nouveau réunis le mardi 20 mai devant le Parlement européen. Sous les 28 drapeaux flottants, ils installent des banderoles « March of Freedom ». Une conférence de presse est donnée à 11h. Plusieurs marcheurs prennent la parole. Parmi eux, Trésor, âgé d’une trentaine d’années. Il ne souhaite pas dire d’où il vient mais précise que cela fait dix ans qu’il traverse des frontières. Six de ses amis sont morts sur le chemin, dans une embarcation sur la mer méditerranée, ou suite à des blessures ou des maladies. Leurs noms sont écrits sur une pancarte que le jeune africain brandit. « L’Europe a commis des erreurs car elle a vendu des images d’une Europe libre, forte et tolérante. Quand on arrive, c’est une autre réalité que l’on découvre. » .

La marche à suivre

Avec le cortège, des équipes de bénévoles de différents pays gèrent les aspects techniques. Maggie fait partie de l’équipe de cuisine. Originaire d’Allemagne, elle vit depuis plusieurs années en Tunisie. Elle a rejoint les marcheurs avec un groupe de 10 tunisiens et aide à préparer les repas. « On se relaie aux différentes tâches de la vie quotidienne », explique-t-elle. Accompagner les marcheurs représente en effet un véritable travail de logistique. Ceux-ci soulignent ne recevoir « aucune subvention d’organisations politiques ou associatives ». En route pour la capitale européenne, ils seront le 27 mai à Saarbrücken, le 5 juin à Luxembourg et le 20 juin à Bruxelles. Cinq semaines de marche, cinq semaines d’action pour la liberté.

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