[ [ [ La Polynésie française en grève illimitée contre la vie chère - Yannis Lehuédé

On y est. L’appel à une grève illimitée en Polynésie, lancé il y a cinq jours par une intersyndicale, est devenu effectif, après la suspension de négociations en cours entre patrons et syndicats à Papeete. Parmi les revendications prioritaires : l’arrêt des licenciements économiques et des mesures contre la vie chère.

Les discussions, qui ont duré sept heures, n’ont pas abouti, et le débrayage auquel appelaient les centrales syndicales dans les secteurs public et privé sur l’ensemble de la Polynésie, est entré en vigueur lundi à minuit (mardi 12H00 à Paris).

Les représentants des cinq syndicats qui négociaient ont lancé, avant de se séparer, un appel aux militants et à la population « pour un rassemblement mardi matin sur le Front de mer de Papeete et une marche jusqu’au centre de la ville ». « Tous les employés vont aller manifester et le port sera immobilisé », a déclaré un représentant syndical du port de Papeete.

Lundi, l’Intersyndicale avait rencontré le Conseil du Patronat polynésien et avait été reçue au Haut Commissariat avant d’entamer, en fin d’après-midi, une réunion avec une délégation du gouvernement.

Les syndicats affirment ne pas être « contre » le gouvernement, mais disent souhaiter être associés aux grandes décisions du plan de relance, « et que l’exécutif nous propose des solutions à court et moyen terme pour surmonter ensemble la crise que nous traversons », selon Patrick Galenon, secrétaire général de la première centrale syndicale en Polynésie.

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