[ [ [ Abandon des poursuites pour tous les inculpés de Vincennes ! Liberté pour (...) - Yannis Lehuédé

Il y un presque un an, le 21 juin 2008, au centre de rétention administrative de Vincennes, Salem Souli mourrait après avoir en vain réclamé ses médicaments. Le lendemain, les retenus organisaient dans le centre une marche silencieuse qui fut violemment réprimée. Au cours de la révolte qui a suivi, ce qui était la plus grande prison pour sans-papiers en France a été détruite par un incendie.

A la suite de cette révolte collective, huit personnes ont été arrêtées, inculpées et emprisonnées. Sur ces huit personnes, plusieurs ont été libérées, même si elles restent inculpées. Aujourd’hui, trois sont toujours en prison, en détention « provisoire » depuis maintenant plus de dix mois alors même qu’il n’y a toujours pas de date de procès.

Jeudi 28 mai à 14 h, Moïse Diakité passera devant le juge des libertés et de la détention pour le troisième renouvellement du mandat de dépôt. En France, depuis 18 ans, il n’a pas revu ses sept enfants depuis sa mise en détention. Toutes ses demandes de remise en liberté ont été refusées bien qu’il ait toutes garanties de représentation.

Récemment, les avocats de plusieurs inculpés ont demandé des compléments d’enquête. La communication de ces pièces aussi fondamentales que l’expertise relative à la propagation rapide du feu, la communication des vidéos de surveillance, les rapports d’intervention des compagnies de pompiers intervenues, les échanges téléphoniques entre les pompiers et les policiers, la procédure d’enquête concernant la mort de M. Souli, la procédure concernant les violences subies par M. El Ouertani, le dossier d’enquête sur la plainte de plusieurs retenus à propos de violences au centre de rétention de Vincennes en février 2008, a été rejetée en bloc. Ce refus témoigne d’une volonté d’instruire à charge et d’évacuer toute responsabilité de l’Etat et des gestionnaires du centre. Mais, tout cela s’inscrit dans une volonté politique, claire dès le départ, de faire des exemples pour tenter d’enrayer les révoltes de celles et ceux que l’Etat enferme au prétexte qu’ils n’ont pas de papiers.

Les sans-papiers enfermés à Vincennes se sont révoltés.
Les inculpés ont maintenant besoin de notre solidarité !

Soyons nombreux jeudi 28 mai à 14h au TGI (escalier F) pour exiger la libération de Moïse Diakité et des autres ! (palais de justice ; métro : cité)

liberte-sans-retenue@riseup.net

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